TV
Infos   /   A La Une   /   Iran   /   Amériques   /   Europe   /   L’INFO EN CONTINU   /   LE CHOIX DE LA RÉDACTION

Crise de l'energie en Europe: les Yankee utilisent les mêmes procédés que les Iraniens pour contourner la Russie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les Américains semblent ne plus avoir tendance à un durcissement des sanctions contre l'Iran. @AP/Photo à titre d'illustration

Au plus fort des spéculations autour de l'avenir des pourparlers de Vienne, que d'aucuns qualifient d'échec tandis que d'autres y voient les signes d'une ouverture, un curieux rapport apparaît qui n'augure rien de bon pour les Américains. En effet, il semblerait que les Yankee se seraient mis à imiter l'Iran et à contourner, à l'aide des méthodes apprises à l'école iranienne, la Russie. Selon Bloomberg, et pour résoudre la crise gazière du Vieux Continent, dont les Européens ont blâmé la Russie, les États-Unis ont eu recours au transit du gaz vers l'Europe via des pétroliers. Le fait que le nombre de tankers transportant du GNL américain vers l’Europe se multiplie peut s’expliquer par le prix plus élevé du gaz en Europe qu’en Asie, avance un expert russe auprès de Sputnik. Certains préfèrent payer plus cher en optant pour le marché spot, un modèle "ultra-libéral", que de collaborer avec Gazprom à des tarifs avantageux.

Les navires-citernes transportant le gaz naturel américain en direction des côtes européennes deviennent de plus en plus nombreux, rapporte Bloomberg, au plus fort de la crise gazière sur le Vieux Continent. Selon les données compilées par l’agence, une vingtaine de tankers supplémentaires se dirigent vers l’Europe, alors qu’une quinzaine avait été observée avant les vacances de Noël. Quatorze autres navires pourraient également emprunter ce chemin, mais attendent les ordres définitifs. Au total, d’ici la fin janvier, jusqu’à 40 navires-citernes supplémentaires transportant du GNL pourraient faire escale dans les ports européens, avance le Financial Times.

Mais n'est-ce pas désormais absurde de s'obstiner à maintenir les sanctions pétrolières contre l'Iran quand on emboîte le pas aux Iraniens pour contourner la Russie ou qu'on va jusqu'à nucléariser l'Australie aux forceps en piquant aux Français leur contrats? Un expert des affaires américaines déclare que l'administration Joe Biden ne semble plus incitée à multiplier les sanctions contre l'Iran, puisque l'effet direct des sanctions a disparu et que leur incidence indirecte sur la modération de la position nucléaire de la RII est en outre négligeable.

« Les États-Unis peuvent faire pression sur la Chine et d'autres partenaires commerciaux de Téhéran, mais Pékin et d'autres parties ne renonceront pas volontairement au commerce avec l'Iran et demanderont à Washington des concessions en échange de la suspension du commerce avec l'Iran. Par conséquent, il est donc dans l'intérêt national des États-Unis de revenir à leurs engagements envers l’Iran et  dans le cadre de l'accord nucléaire", dit Esfandyar Khodaï.

Lire aussi: Les USA menacent de "sanctionner" le commerce pétrolier Iran-Chine

 « Il n'est pas dans l'intérêt des États-Unis de durcir les sanctions. Dans le même temps, l’administration Biden céderait à la pression des lobbies israélien et sacrifier les intérêts de son peuple pour le compte des intérêts du sionisme mondial. Par conséquent, contraindre la Chine et d'autres partenaires commerciaux de l’Iran à diminuer leurs échanges avec la République islamique n’est pas gratuit pour Washington.» À moins évidemment que l'Amérique se mette aussi à envoyer son pétrole à bord des pétroliers aux Chinois pour concurrencer l'Iran! 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV