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Un scénario à la syrienne se prépare à Dontesk. Où est l'erreur?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un soldat ukrainien porte une combinaison de protection et un masque à gaz lors des exercices des forces ukrainiennes d’armes anti-chimiques à Kalyniv, à 620 km à l’ouest de Kiev, en Ukraine, le 14 mars 2003. ©AP

La très singulière mise en garde lancée par le ministre russe de la Défense comme quoi "les sociétés privées américaines" et on pense évidemment à Blackwater et Cie auraient pour mission comme les "Casques Blancs" en leur temps à savoir entre 2014 et 2018 en Syrie où ils fomentaient des attaques aux substances chimiques pour procurer à l'axe US/OTAN l'alibi nécessaire à prendre pour cible les villes syriennes de frappes aériennes ou de tirs aux missiles Tomahawk US, a eu un effet de bombe. Et ce pour deux raisons : primo, parce que personne ne croyait la Russie être aussi loin dans sa décision de contrer par action militaire interposée, l'expansion US/OTAN à sa porte, au point de laisser entendre qu'il est prêt comme en Syrie à procéder à des raids préventifs pour écarter le risque, et secundo, parce que peu d'analystes jugeaient les stratèges aux abois du Pentagone aussi immatures et de courte vision pour croire à ce que  la Russie, avec déjà dix ans d'expérience de guerre en Syrie avec ses plans B et ses scénarios multiples et complexes; tomberait encore dans le piège chimique.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, le démenti apporté par le porte-parole du Pentagone, John Kirby qui s'intéresse de temps à autre à brandir la menace de frappe aérienne contre l'Iran avec ses "si" et ses "mais" entourant les pourparlers de Vienne, a été si molle qu'on a cru sur la lettre Choïgou. Selon le ministre russe de la Défense, des entreprises militaires américaines privées préparent des provocations avec des composants chimiques dans l'est de l'Ukraine., soit à Donetsk où déjà, et en dépit de la censure médiatique, la guerre bat son plein avec des dizaines de drones turcs et israéliens activés contre "les séparatistes pro russes" et des systèmes de DCA russes qui y répondent. 

« La situation internationale se détériore, avec des tensions croissantes aux frontières occidentales et orientales de la Russie », a dit le ministre ce mardi 21 décembre en soulignant surtout que des chars contenant des composants chimiques non identifiés ont été livrés aux villes d'Avdeevka et de Krasny Liman ». Le ministre a souligné ensuite que des conseillers de sociétés militaires privées américaines (SMP) ont été dépêchés dans le Donbass ukrainien pour mettre en place des positions de tir et des défenses, et former les forces spéciales ukrainiennes. Choïgou et on sait qu'il n'est pas du genre à plaisanter a affirmé que le ministère de la Défense sait bien que 120 représentants de sous-traitants militaires américains privés forment actuellement les forces ukrainiennes.

Et de noter : les États-Unis renforcent leur présence militaire près des frontières de la Russie, avec environ 8 000 militaires américains déjà déployés en Europe de l'Est et une OTAN qui utilise ses allés contre la Russie, et Choigou se référait effectivement à la Géorgie, à la Moldavie et à l'Ukraine, qui participent aux exercices militaires de l'alliance. « L'OTAN accorde une attention particulière au déploiement de troupes sur le flanc oriental de l'alliance, y compris de la partie continentale des États-Unis. Les exercices comprennent l'élaboration de diverses options pour utiliser des groupes de coalition contre la Russie qui comprennent des non-membres de l'OTAN », a-t-il ajouté.

Lire plus : Les USA soutiennent l’Ukraine dans ses actions contre la Russie

Puis le premier général de la Russie a indiqué que les États-Unis et l'OTAN augmentent délibérément l'échelle et l'intensité des activités d'entraînement des troupes près de la Russie, et impliquent de plus en plus l'aviation stratégique, effectuant des lancements simulés de missiles nucléaires sur nos installations. Le nombre de leurs vols près des frontières de la Russie a plus que doublé ». Ces propos pour le moins choquants qui brossent le tableau d'une guerre atomique à l'avenir non pas entre USA et Russie comme  se le doit, mais entre la Russie et une Europe en pleine crise multiface et ce, puisqu’aucun pas US n'est franchi sans qu'il cherche à nuire économiquement diplomatiquement et militairement à l'allié européen, interviennent alors que des sources russes rapportent  que des mercenaires préparent l'utilisation d'agents chimiques contre les milices pro-russes et les civils afin de mener des opérations offensives opérationnelles dans plusieurs directions à la fois et de capturer les lignes de défense les plus importantes de la république populaire de Donetsk. 

Le nombre exact de mercenaires américains déployés dans le Donbass n'est pas précis, cependant, ce nombre est estimé à plus d'une centaine de personnes. Mais que fera la Russie si une action chimique a lieu? « Si les mercenaires américaines préparent l'utilisation de substances chimiques toxiques, la Russie lancera des frappes sur le territoire contrôlé par les forces armées ukrainiennes, estiment les experts. A partir de là une question totalement anodine se pose : sera-t-elle suffisante? Depuis 2018 et dans l'espoir de pouvoir tirer Ankara du camp pro US, la Russie continue à composer avec une Turquie atlantiste qui a fait du Nord et du Nord est de la Syrie, sa chassée gardée au point d'y nier la monnaie nationale, la culture, l'enseignement scolaire et ce évidemment sur fond d'un pillage systématique des richesses pétrolières, alimentaires, industrielles de cette région. Mardi, l'émissaire russe Lavrantiev n'est pas allé par quatre chemins pour dénoncer une Turquie qui 'n'a pas tenu promesse", une Turquie qui soit dit en passant sans ou avec les S-400, continue lentement mais surement à "travailler" sur la minorité musulmane de la Crimée dans le même qu'elle fourbit des Bayraktar et des Karayal aux forces ukrainiennes.

Où est l'erreur? Croire que la Turquie ou Israël, allié de l'OTAN et des États Unis finiraient par se contenter d'entente conjoncturelle et renoncer à jouer leur rôle dans le scénario que leur a imparti l'Amérique. Frapper les "Casques blancs ukrainiens" est bien, mais pas suffisant et c'est le président syrien Assad qui l'a dit implicitement ce mardi à une délégation parlementaire russe en visite à Damas : " la Syrie est la petite cible des Américains et la Chine et la Russie, leurs grandes cibles".

Ce qui convient de traduire en ces termes : la Syrie exige un soutien plein et entier de la part de ses alliés à la restitution entière de son territoire, qu'il soit Idlib ou Golan. Les Russes sont réputés d'être durs à changer d'avis, mais il semblerait que bonnes nouvelles pourraient ne pas être absentes de l'horizon en ce début 2022. A Idlib, les forces russes tendent à se convertir aux tactiques asymétriques et à activer leurs super drones Orion :

" Les drones russes "Orion" en mission de reconnaissance et de combat en Syrie ont devancé le turc Bayraktar TB2 et l'américain MQ-9 Reaper. Malgré le fait qu'aujourd'hui on ne sait pratiquement rien sur l'utilisation au combat des véhicules aériens sans pilote d'attaque russe, des informations sont apparues selon lesquelles, dans leurs missions de reconnaissance et de combat, les drones nationaux ont pu dépasser l'utilisation des drones d'attaque turcs en Syrie en seulement deux ans. et on pense à Bayraktar TB2  ou encore aux drones d'attaque américaine MQ-9 Reaper... C'est l'utilisation inattendue du missile 9M133FM-3 dans le cadre du drone d'attaque russe Orion qui permet de vaincre les drones ennemis non seulement depuis un transporteur aérien, mais aussi depuis le sol.." .Mais ce n'est pas tout . Les sources militaires russes ajoutent :

" ... Dans le contexte des déclarations selon lesquelles les systèmes de défense aérienne russes sont extrêmement vulnérables aux drones turcs et israéliens, des preuves documentaires sont apparues que ces données sont totalement fausses. Comme l'a appris l'agence de presse Avia.pro, un système de défense aérienne inconnu de fabrication russe (parlant vraisemblablement du système de missile de défense aérienne Tor - ndlr) a détruit le drone israélien IAI Harop alors que ce dernier s'approchait déjà de sa cible, essayant pour le détruire.. Cela s'est passé dans le Haut Karabakh..." Evidemment la tache aurait infiniment plus aisée si l'allié russe de la Syrie et de la Résistance aurait commencé à faire face sérieusement à la Turquie et à Israël à Idlib qu'à Donbasse. Mais un adage dit "mieux vaut tard que jamais". 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV