La Turquie continue de mener des actions hostiles contre la Russie en Syrie.
Selon le site web militaire russe, Avia-Pro, l’armée turque a violemment pilonné la localité d’al-Malikiya dans le nord-est de la Syrie, où l’armée russe avait auparavant lancé ses bases militaires. Les Kurdes, les États-Unis, l’armée syrienne et la Russie tentent actuellement de s’emparer d’al-Malikiya, située dans la province de Hassaké.
Cependant, l’intervention de la Turquie peut conduire au fait que des hostilités à part entière peuvent être organisées contre Ankara en raison à son intervention.
« L’armée turque et l’armée nationale syrienne (ANS) ont lancé des frappes de roquettes et d’artillerie contre les positions des forces kurdes à Maraanaz et al-Malikiya dans le nord de la province d’Alep », rapporte Telegram de WarJournal.
Pour le moment, d’intenses affrontements font rage dans la région en raison des actions de l’armée turque et des groupes terroristes qui lui sont affiliés en Syrie.
Et pourtant la Turquie après la série d’attaques aux missiles tactiques russes Iskandar et Tochka ayant visé ses sites de contrebande de pétrole syrien et alors même qu’aucun jour ne passe sans que ses mercenaires ne s’entre-déchirent pas à Idlib, semble en total repli. Ankara cherche-t-il via Ukraine à débloquer la situation ?
En effet, la Turquie est désormais l’alliée fidèle de l’Ukraine, fournissant des drones à son armée, soutenant par terroristes idlibins interposés l’idée d’une certaine guerre anti Russie allant même jusqu’aider l’Église orthodoxe d’Ukraine à prendre son autonomie.
L’armée ukrainienne a utilisé pour la première fois le drone turc Bayraktar TB2 pour survoler la région du Donbass, selon le vice-président de la commission ukrainienne aux questions de sécurité nationale, de renseignement et de défense, Youri Misyagine. Selon la presse ukrainienne, le vol aurait eu lieu le 9 avril de l’année en cours.
Le contrat pour l’achat des drones Bayraktar TB2 avait été conclu en janvier 2019. Au total, l’Ukraine souhaite en acquérir 48 unités. Les premières livraisons ont débuté en mai 2019. Deux années ont donc été nécessaires pour former les opérateurs ukrainiens et créer un premier escadron opérationnel. Les autorités ukrainiennes avaient également proposé à leurs homologues turcs de construire le premier batch de 12 drones en Ukraine au travers de la start-up Black Sea Shield. Aucun Fin mars, les forces armées ukrainiennes ont mené des exercices de reconnaissance et de frappes au moyen des armements MAM-C et MAM-L du TB2 dans la région de Kherson. En janvier dernier, Kiev a fait savoir qu’elle envisageait une commande de 5 drones supplémentaires pour équiper ses forces navales.
Le drone armé turc Bayraktar TB2 traîne le surnom « tueur de Pantsir ». Le déploiement de ce drone turc à la frontière de la région du Donbass peut constituer une menace pour les Pantsir et autres systèmes antiaériens qui pourraient y être installés, pour offrir à Kiev la reprise du ciel.
En outre, la vente de drones turcs à l’Ukraine, en accordant une attention particulière aux cas de Crimée et de Tatar, et avec le consentement de l’OTAN, des États-Unis et de l’Union européenne, fournit ensemble un certain nombre d’incitations à la Turquie pour qu’elle soutienne davantage l’Ukraine et fasse chanter Poutine.
Mais jusqu’où peut aller Erdgan ? Ankara a besoin de la Russie pour le projet de gazoduc TurkStream long de 900vkms.
Par ailleurs les revenus turcs des touristes russes sont importants. Et puis Ankara a bien présent à l’esprit le fiasco du Haut-Karabakh où la Russie a fait tourner court le plan US/OTAN d’y créer un corridor terroriste.
Au fait, l’aventure ukrainienne d’Erdogan risque de connaître le même sort que ses aventures en Syrie en Libye au Caucase sud à savoir une certaine avancée, puis le blocage et enfin l’enlisement. Au fait en dépit des apparences Ankara ne dispose pas trop de liberté dans ses prises de position.
Suite à la livraison de systèmes sol-air S-400 par la Russie, la Turquie a été évincée du programme F-35, le 18 juillet 2019, puis frappée par les sanctions CAATSA, le 14 décembre 2020. Le Pentagone considérait le S-400 comme un cheval de Troie russe au sein du dispositif militaire de l’OTAN (dont la Turquie est membre), capable de recueillir des données sensibles sur les contre-mesures et la RCS du F-35. Même Bayrakdar dont le moteur est conçu au Canada et en Australie est soumis à cette contrainte.