C’est bien faux de croire que la énième trêve Armée syrienne-Terroristes pro Israël à Deraa, cette province stratégique du sud de la Syrie, qui long à la fois le Golan occupé et le royaume de la Jordanie, une Jordanie dont la moitié nord avec ses 14 bases aériennes ultra modernes, bourrées d’avions, de drones, de DCA a été louée à l’US Army en février, moyennant quelque 800 millions de dollars annuels à verser sur le compte du Roi et au terme d’un contrat arraché aux forceps au Parlement du royaume, et ce dans le stricte objectif de créer une « barrière aérienne, terrestre et maritime » d’une profondeur de 15 km à compter à partir des frontières jordaniennes avec la Syrie et l’Irak et ce, à l’effet de mettre à l’abri l’entité israélienne des missiles et des drones irako-syriens, finira par redonner à cette même entité son marge de manœuvre d’antan.
Dans les heures à venir les unités de l’armée syrienne et du Hezbollah iront donc suivant le tout récent cessez le feu, se déployer à Deraa al-Balad sur fond de capitulation des agents druze syriens d’Israël qui selon Sputnik, ont livré mardi 8 septembre leurs caisses de munitions, de mines, de fusils et de radios aux services de sécurité syriens qui, eux ont confisqué 120 armes, des MANPADS et d’autres armes à feu individuelles aux hommes armés dont le nombre a été ces derniers jours quelque 401 à Deraa al-Balad à avoir fait l’objet d’opérations de désarmement. Bref cette Deraa al-Balad qu’Israël avait transformé de facto en une merveilleuse zone tampon se trouve sur le point de s’effondrer, rien qu’à se référer à cette lettre signé par des « rebelles » à l’adresse d’Abdullah II à qui il demande « l'asile politique » !
Au fait entre fin juillet début septembre, l’armée de l’air israélienne a usé et abusé de toute son expérience de ces 10 dernières années pour frapper la Syrie : or pas une cible stratégique de touchée bien que les frappes ont été lancé du ciel jordanien, ou sud est libanais ou est méditerranéens ! Quelque 50 missiles de croisière air-sol de type furtif ont été tirés contre Alep, Qalamoun, Damas, Homs mais plus de 90 d’entre eux ont été interceptés et détruits. Les F-16 et les F-15 israéliens n’ont pas hésité à se servir d’avions de ligne dans le ciel de la Syrie et du Liban, là encore sans grand succès.
Et l’Institut de Washington de préciser : « Au fait, le pacte militaire signé en 2020 entre l’Iran et la Syrie parait avoir doté cette dernière des pièces capables d’intercepter des cibles aériennes à basse et à haute altitude. Evidemment, l’Iran dispose d’une variété de radars et de missiles intercepteurs Khordad-15, Khordad-3, Mersad, Raad et Badar-373 dont la Syrie pourrait en avoir reçu des exemplaires et ce, en dépit des milliers de frappes israéliennes. Mais l’essentiel n’est pas là. Ce qui se passe depuis peu dans le ciel de la Syrie renvoie à un effet de réseautage : il y aurait visiblement des superpositions de radars, puis un ordre de tir de plus en plus exact à des missiles intercepteurs. Après tout, les alliés irakiens de l’armée syrienne disposent d’une base militaire bien solide à Abou Kamal-Qaem, base que l’US Air Force a tenté de détruire en janvier sans grand succès. Puis il y a le T-4 ou Tiyas entre Homs et Palmyre que la Russie a évacué depuis un an et où les unités de DCA pourraient avoir été implantées. Voici les deux premiers scénarios d’une DCA intégrée Syrie-Résistance qui semble avoir été activés au cours des derniers raids israéliens.
On pourrait supposer que l’axe de la DCA anti Israël est encore loin d’être achevé et que le scénario que cherchera à réaliser "l'Iran et ses alliés ressemblerait à ceci :
C’est un axe qui inclurait à la fois Qamishli, Abou Kamal, Tiyas Damas voire Deraa, tout juste tombée entre les mains des forces gouvernementales. C’est par ricochet et en réponse à ce réseau de la DCA anti Israël que le Pentagone se serait vu contraint de s’établir sur les frontières syro jordaniennes avec en perspective un appui plus large à sa base à al-Tanf et une capacité de projection vers l’Irak où la bataille tend à gagner en ampleur avec les « milices hostiles aux USA ». Mais est-ce suffisant ? Pas vraiment.
Le chiffre de "3000 kilomètres de profondeur stratégique" apparaît alors même que la bataille fondatrice de mois de mai "Epée de Qods", premier exemple d'une "bataille parfaite en réseau" a débouché sur l'apparition dans l'arsenal de la Résistance d'un drone, Gaza, dont la portée effective, selon le CGRI, atteint les 4000 kms. Un peu de façon prémonitoire, Jerusalem Post écrivait fin mai : "Le drone iranien d’une portée de 7 000 kilomètres ( portée effective de 4000) constitue un avertissement pour Israël. Même si ce drone n'a pas remporté de victoire dans une vraie bataille, sa capacité à voler de Téhéran à Reykjavik (la capitale de l’Islande) est d’ores et déjà suffisante pour menacer la sécurité d’Israël. l'Iran envoie un message d'avertissement selon lequel il pourrait attaquer Israël avec cette arme. L'appareil peut en effet survoler Israël depuis l'Iran, le Yémen ou la Syrie et retourner à sa base d’origine.”... La prise de Deraa annoncé une nouvelle étape de la guerre pour la libération du Moyen Orient..