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Du nucléaire "iranien" en Ukraine!

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un système S-400 russe déployé à la frontière entre l'Ukraine et la Russie. (Archives)

Plus d'un analyste estiment que le front ukrainien quasi entièrement embrasé par Biden et sa bande ne va pas sans rapport avec le nucléaire iranien. Et comment? En effet, les événements s'accélèrent autour de ce qui ressemble de plus en plus à une confrontation russo-américano-européenne sur le front ukrainien et la possibilité d'une invasion russe de l'Ukraine. Mais y a-t-il vraiment le risque d'une invasion russe de l'Ukraine, comme l'Occident le promet ?

A vrai dire, la Russie et ses dirigeants n'ont pas besoin d'une invasion en Ukraine pour basculer le jeu vu qu'il est largement plus facile de recourir à un coup d'État militaire pour écarter le pouvoir de Kiev d'autant plus que la Russie jouit d' une large influence au sein de l'armée ukrainienne, et que l'armée russe déjà largement présente à l'est de l'Ukraine comptent de nombreux sympathisants à Donbass. 

Vendredi, le président Poutine a fait des déclarations très calibrées en affirmant que " ce qui se passe dans l'est de l'Ukraine relève d'un génocide". 
Était-ce un discours de pré-Guerre ou un coup de coup à l'adresse de l'opinion publique russe ? La réponse est d'autant plus difficile qu'à l'échec du tout récent sommet virtuel Biden-Poutine ont succédé des provocations militaires atlantiques anti-russes en mer Noire, ainsi que des déclarations très importantes du chef d'état-major russe qui a affirmé que" 95% des missiles nucléaires russes sont opérationnels et n'attendent qu'un déclic pour être tirés …" 
Les propos du chef d'état-major russe n'ont pas été non plus formulés n'importe où, il les a tenus lors d'une réunion qu'il a tenue avec des attachés militaires étrangers à Moscou, ce qui donne à ces propos des dimensions doublement importantes.

Au fait, c'est un discours stratégique, et cela semble être un dernier avertissement à l'Occident pour qu'il cesse de jouer avec le feu, surtout qu'il est intervenu après l'échec du sommet Poutine-Biden. Ce vendredi le ministère russe de la Défense a dénoncé l'irruption d'un navire de guerre ukrainien dans le détroit de Kertch qui relie la mer Noire à la mer russe d'Azov et en quoi la Défense russe a vu "un danger contre la sécurité nationale".


Et tout ceci intervient sur fond de ces escadrons aériens de l'OTAN qui continent à s'approcher de l'espace aérien de la Russie allant jusqu'à mettre à  l’épreuve les forces russes stationnées sur les frontières nationales de la Fédération ce qui pousse l'observateur à y voir une provocation américaine de plus visant à ouvrir le front de  guerre carrément à la porte de la Russie quitte à  affaiblir le front intérieur.  

Les analystes  estiment qu'il y a là une certaine réminiscence  en marge de la question ukrainienne  à ce qui s'est passé dans les années soixante du siècle dernier,  et qu'on connait sous le nom de la crise des Caraïbes, crise qui a failli déclencher une guerre mondiale lorsque les Américains ont été pris de court par la découverte des bases nucléaires à Cuba, ce qui les a poussés à dépêcher  leurs forces en Turquie à ce moment-là en prévision d'une invasion de l'ex-Union soviétique.

Dans cette atmosphère brûlante entre Washington et Moscou, beaucoup pensent que le but de l'Amérique derrière elle est de préoccuper les Russes d'une crise stratégique étouffante, soit pour diriger une frappe préventive contre eux pour faire exploser la situation intérieure russe, soit pour les tenir à l'écart de la Chine, qui est l'ennemi le plus dangereux qui entrave Washington dans toutes ses stratégies.

Poutine et ses généraux s'inquiéteraient même de la possibilité que l'axe atlantiste continue ses provocations jusqu'à ce qu'elles virent à une action militaire dans les profondeurs russes et ce,  sous prétexte d'empêcher une invasion russe de l'Ukraine.
Par conséquent, une frappe préventive plus large, représentée par l'invasion de toute l'Europe de l'Est et ce, afin de se débarrasser radicalement de ce qui est devenu la plaie ukrainienne, serait à  l'ordre du jour du Kremlin, soit le seul moyen efficace visant à mettre fin aux rêves fous de percer jusqu'à Moscou via le front  de l'Est russe..!

Et the Last but not least, cette ambiance ultra- tendue sur le front ukrainien a peut-être été, aux yeux de certains, une opportunité historique de mettre l'Iran dans ses meilleures conditions pour arracher une méga concession aux Yankee et ce, dans le cadre des pourparlers de Vienne. La perspective étant visiblement d'entraîner l'Occident dans des négociations attritionnelles apte à déverrouiller ce dossier jusqu'à ce que les conditions économiques, sécuritaires et stratégiques internes et externes se réunissent propres à  mettre échec et mat l'Occident de sorte qu'il ait bien plus que l'Iran besoin d'un  accord nucléaire. Mais ce scénario a-t-il été convenu entre Moscou, Pékin et Téhéran? 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV