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"Qu'AUKUS figure à l'ordre des débats à Vienne en même temps que l'accord iranien"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le représentant chinois auprès des organisations internationales, Wang Qun. (Photo d'archives)

A J-1 des pourparlers de Vienne où l'Iran sera présent avec une délégation de dizaines d'experts non pas pour raviver le PGAC mais bien pour obtenir la levée des sanctions car au stade où se trouve son enrichissement d'uranium à 60% et surtout la quantité de cet uranium, stade qualifié de " seuil nucléaire " il n'a pas trop besoin de rallier le PGAC à moins que le camp d'en face prouve sa bonne foi sinon au diable Accord/US/Cie, la Chine vient de jouer une méga carte, tendant l’échelle courte à l'Iran. AUKUS, ce traité tripartite que l'axe anglo-saxon a signé avec l'Australie sur le dos des Français pour nucléariser de facto ce protectorat britannique sans qu'il ait besoin comme l'Iran par exemple de passer par le TNP, le protocole additionnel, l'AIEA, Grossi et ses inspecteurs-espions dont les fuites ont permis entre autre crimes et sabotage à ce que le 27 novembre 2020 soit assassiné à quelques km de Téhéran le savant nucléaire en chef iranien Fakhrizadeh, et bien la Chine vient de l'introduire indirectement sur la table du dialogue.

La Chine dénonce les politiques des deux poids deux mesures de l'Occident qui fait de  l'accord nucléaire stricte avec l'Iran une nécessité en laissant à Canberra le droit d'enrichir l'uranium  pour les sous marins US qu'il va recevoir sans nulle forme d'engagement. 

Le représentant chinois auprès des organisations internationales, Wang Qun, rappelle ainsi  que la livraison de technologies de sous-marins nucléaires à l'Australie relève d'une question à être traitée en urgence par l'Agence internationale de l’Énergie atomique (AIEA) dont le chef interrogé par les médias iraniens lors de sa récente escale à Téhéran n'a pas eu de honte d'affirmer que la préservation de la confidentialité des données nucléaires iraniennes n'est pas son affaire et tout ce qui compte pour lui c'est que le site Tesa Karaj à l'ouest de Téhéran soit déverrouillé!

Or n'en déplaise à Grossi, Wang Qun estime que l'accord AUKUS, signé par le Royaume-Uni, l'Australie et les États-Unis, devrait être à l’ordre du jour  de l'AIEA, comme l'est l'accord nucléaire iranien.

« Pourquoi les États-Unis et le Royaume-Uni prétendent-ils que l'Iran n'a pas le droit de produire de l'uranium enrichi à plus de 3,7 %, alors que d'un autre côté, ils transfèrent ouvertement et directement des tonnes de matières hautement enrichies à 90 %, propre à la fabrication d'armes nucléaires, vers l'Australie ? C'est un cas classique de double standard », a souligné le diplomate chinois dans une lettre qu’il a publiée afin de protester contre les politiques des deux poids deux mesures des États-Unis vis-à-vis du nucléaire iranien.

Wang Qun a accusé les pays occidentaux de faire preuve de deux poids deux mesures en poussant à renégocier un accord nucléaire avec l'Iran, qui lui interdirait de produire de l'uranium enrichi à un rythme similaire à celui que les États-Unis et le Royaume-Uni fourniront à l'Australie dans le cadre du pacte de sécurité.

Wang a souligné que l'AUKUS « signifie de sérieux risques de prolifération nucléaire » et a condamné le pacte en tant que « petit groupe anglo-saxon », dans un communiqué cité par Bloomberg.

En plus de la Chine, de nombreux autres pays ont exprimé leurs inquiétudes quant aux effets négatifs possibles de l'accord trilatéral, ajoutant que les personnes impliquées « ignoraient » toutes les objections ainsi que les règles internationales lors de la signature de l'accord.

Mercredi, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a déclaré, lors d’un entretien téléphonique avec son homologue iranien, que Pékin soutenait l’Iran dans ses efforts destinés à protéger ses droits et intérêts.

De son côté, le représentant de la Russie auprès de l’AIEA, Mikhaïl Oulianov, a déclaré, mercredi, qu’il fallait éliminer la principale raison ayant poussé l’Iran à s’éloigner de l’accord nucléaire. « Les sanctions et la pression qu’elles causent contribuent à la démotivation de l’Iran et le seul moyen de les éliminer passe par les négociations de Vienne », a souligné Mikhaïl Oulianov.

Il est à rappeler que c’étaient les Américains qui se sont retirés unilatéralement de l’accord nucléaire sans que ce grand sens d’irresponsabilité leur coûte vraiment cher. Face au laxisme de la partie occidentale vis-à-vis de ses engagements pris dans le cadre de l’accord nucléaire, l’Iran, le seul qui n’avait pas manqué à ses engagements, s’est finalement décidé à développer ses capacités nucléaires.

Lire aussi: Nucléaire: pourquoi l'Iran envoie les USA balader?

Quant à l’Iran, il a déjà rempli sa part de contrat sans recevoir rien en échange. Normal que Téhéran ne puisse plus facilement faire confiance à ce que disent et promettent les pays occidentaux. Mais la carte chinoise a aussi une autre facette qui interloque les Français...N'est-ce pas que le coup AUKUS que leur ont joué les Américains visait surtout à nuire à leur secteur nucléaire à le discréditer et que ce coup les a même poussé à convoquer leur ambassadeur à Washington? Le temps de la riposte est venu : demain à Vienne bien que ce serait trop demander à une France "sionisée " d'agir en pays souverain.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV