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AUKUS: la vengeance chinoise?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La Chine a envoyé des avions de chasse dans l'espace aérien de Taïwan. ©AP

Près de 150 avions de combat chinois ont pénétré, ces derniers jours, l’espace aérien de Taïwan. Plusieurs hauts responsables taïwanais, dont la présidente et le Premier ministre, s’inquiètent de ces démonstrations de force de Pékin, répétant que le pays doit rester en état d’alerte. 

Interrogé lundi par la chaîne de télévision australienne ABC, le ministre des Affaires étrangères taïwanais, Joseph Wu, a été beaucoup plus alarmiste. Estimant notamment que la situation entre les deux pays « semble être plus grave que par le passé ».

Joseph Wu a souligné que son pays se préparait à une guerre avec la Chine et a exhorté l’Australie à accroître le partage de renseignements et la coopération en matière de sécurité alors que Pékin intensifie « une campagne d’intimidation militaire ».

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S’adressant à l’émission China Tonight de l’ABC, le ministre taïwanais des Affaires étrangères a déclaré que si la Chine lançait une véritable guerre, son pays serait prêt à la repousser.
« La défense de Taïwan est entre nos mains, et nous y sommes absolument déterminés », a déclaré M. Wu à Stan Grant d’ABC dans une interview qui a été diffusée lundi soir.

« Je suis sûr que si la Chine lance une attaque contre Taïwan, elle va aussi souffrir énormément », a-t-il indiqué.

Un nombre record d’avions militaires chinois, 39 au total, ont pénétré dans la zone d’identification de défense aérienne de Taïwan samedi 2 octobre battant le record de 38 incursions de la veille, 1er octobre. Cela s’ajoute à 42 avions militaires qui ont pénétré, lundi 4 octobre, la zone d’identification de défense aérienne de Taïwan. 

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Pékin considère Taïwan comme faisant partie intégrante du territoire chinois et voit en la vente d’armes américaines à Taïwan, une violation flagrante de sa souveraineté et une mesure contredisant la politique de la Chine unie.

Or, les États-Unis continuent d’envoyer des navires au détroit de Taïwan et de fournir à celui-ci des aides militaires.

Cette simulation de guerre chinoise intervient peu après l’annonce de la nucléarisation de l’Australie par les États-Unis dans le cadre de cette alliance à trois, dit AUKUS qui fait de Taïwan, le centre de tout conflit futur entre les États-Unis et la Chine.  

Jusqu’ici, le déploiement occidental visant à contenir politiquement et militairement la Chine impliquait les États-Unis et le Royaume-Uni ainsi que la France et l’Allemagne. Les Européens ayant été laissés de côté, la zone sera contrôlée par les Quad+ (États-Unis et Royaume-Uni, ainsi que l’Australie, l’Inde et le Japon), Washington préparant de toute évidence une guerre qui sera de nature nucléaire. 

Or, Taïwan pourrait en être l’épicentre, les îlots du Pacifique revendiqués par la Chine ne pourront pas l’être, car aucun des autres pays les revendiquant ne le souhaite. Le Pacte AUKUS semble être conçu pour venir en aide à Taïwan si la Chine tentait de la « récupérer » par la force. 

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La simulation massive d’une attaque aérienne semble être une réponse à l’AUKUS. Ce genre de simulation devrait être de nature à donner à deux fois à réfléchir aux architectes de l’AUKUS.

Le pacte de sécurité AUKUS, qui réunit le Royaume-Uni, l’Australie et les États-Unis, a rétabli un nouvel ordre au sein de la structure sécuritaire et d’armement du monde. Le pacte AUKUS a non seulement irrité les partenaires européens, mais en plus largement préoccupé la Chine. 

Les analystes, d’autre part, voient l’accord comme l’un des signes de changements majeurs dans le monde. La Chine devrait bientôt devenir la plus grande puissance économique du monde (la dernière estimation est 2030). Les inquiétudes concernant l’impact de cet événement sur les secteurs sécuritaire, politique et militaire provoquent de nouveaux changements et actions de la part des États-Unis, de l’Europe et d’autres puissances régionales et mondiales.

En conséquence, le cadre du nouveau pacte tripartite est de coordonner la puissance, les activités et les moyens des trois signataires de l’accord contre la Chine.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV