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Amir-Abdollahian dit à M. Le Drian ses quatre vérités

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, et son homologue français, Jean-Yves Le Drian. (Photo d'archives)

Est-ce concevable de voir une France, dont l’industrie militaire a été outrageusement humiliée par un axe anglo-saxon qui a poussé l’Australie à faire une bouchée de pain du contrat d’achat des sous-marins français, plaider la cause US encore et encore auprès de l’Iran et demander à ce dernier à renoncer à ses missiles et drones pour les beaux yeux des yankees qui traînent même dans la boue leurs propres alliés ? L’entretien téléphonique de M. Le Drian trop en colère contre les US dans le cadre de l’affaire AUKUS et le ministère iranien des Affaires étrangères en porte d’ailleurs les traces. L’Iran veut un « bon accord », c’est-à-dire un accord que les Américains ne puissent bousiller pour un oui ou un non.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, et son homologue français, Jean-Yves Le Drian, ont discuté d’un éventail de sujets dont les relations bilatérales et les négociations prévues à Vienne, lors d’une conversation téléphonique, ce mardi 9 novembre.

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Hossein Amir-Abdollahian a souhaité que les entretiens Téhéran-Paris aboutissent à un essor concret des coopérations bilatérales.

« L’Iran est prêt à développer ses relations avec la France, sur un fondement de respect mutuel et dans le cadre des intérêts communs, dans divers domaines », a déclaré le chef de la diplomatie iranienne.

M. Amir-Abdollahian a ensuite rappelé comment l’irresponsabilité des États-Unis et l’inaction des trois signataires européens de l’accord nucléaire ont entraîné la situation actuelle.

« L’Iran entend trouver un bon accord, mais cela nécessite des préalables dont le retour des parties adverses à leurs engagements et une véritable levée des sanctions. »

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Le haut diplomate iranien a évoqué les sanctions récemment adoptées par les États-Unis contre l’Iran, ajoutant que des démarches du genre expliquaient la méfiance continue de la République islamique d’Iran vis-à-vis des Américains. « Il faut que des garanties valables soient présentées et que des vérifications efficaces soient effectuées. »

Selon le ministre iranien des Affaires étrangères, « il relève du droit de tous les pays de développer un programme de défense ».

« Nous continuons de renforcer nos capacités défensives, au mépris des comportements contre-productifs des États-Unis », a souligné Amir-Abdollahian.

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Il a déclaré que la République islamique d’Iran avait une volonté sérieuse et ferme pour s’asseoir à la table du dialogue et trouver un bon accord. « Il faut que l’Agence internationale de l’énergie atomique évite de politiser le dossier », a souligné le diplomate, ajoutant que l’Iran continuait de coopérer avec l’Agence dans le domaine technique.

De son côté, le ministre français des Affaires étrangères a déclaré que Paris soutenait le retour de toutes les parties à l’accord nucléaire et qu’il faisait tout pour que cela soit réalisé. Il a ensuite espéré que les négociations prévues à Vienne seraient assorties des progrès rapides.

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Amir-Abdollahian a eu des entretiens téléphoniques avec ses homologues russe, chinois, britannique et allemand pendant les derniers jours. Les diplomates se sont penchés sur les relations bilatérales et les négociations prévues le 29 novembre à Vienne.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV