TV

Poutine, "complice" d'une offensive "préventive" syro-Résistance contre Israël?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président russe, Vladimir Poutine ( Archives)

Jeudi 21 octobre, quelques heures après la tonitruante riposte du commandement intégré des forces alliées de Damas contre les troupes US en Syrie, riposte promise et due donc faite à la suite des frappes sanglantes ciblant les dortoirs de soldats le 13 octobre à T4, le président Poutine a lancé une double phrase qui ont donné sonner terriblement aux oreilles des sionistes dont le PM s'apprêtait dès le vendredi à rencontrer le président russe à Sotchi :  " La plupart des pays n’optent pas pour une position fixe envers le Hezbollah, mais pour nous, il s’agit d’une force politique de poids au Liban"....." la Russie est prête à fourni si l'Etat libanais en fait la demande des cartes satellites sur la double explosion du 4 août 2020 au port Beyrouth"...

Evidemment cette disposition russe à apporter son appui satellitaire à un Etat libanais dont fait entièrement partie le Hezbollah,  au moment où l'axe US/Israël tente par ex phalangistes interposés d'abord à déclencher une guerre chiite chrétienne au Liban ensuite de placer l'armée libanaise en face du Hezbollah, ne serait-ce que pour empêcher que la réalité se sache, n'aurait pas pu échapper  à Bennett qui s'est même fait accompagner d'un Sioniste d'origine russe à titre d’interprète pour ne laisser rien au hasard à Sotchi.

Car Bennett tout comme Poutine sait  ce que veut dire des cartes satellites russes livrées au Hezbollah lesquelles cartes mettraient soigneusement en scène le trajectoire des avions de reconnaissance US, 24 heures avant l'attaque du 4 août, puis le trajectoire des avions israéliens qui un peu comme en ce 14 février 2005, date à laquelle l'ex PM libanais, Rafic Hariri s'est fait assassiner dans un raid israélien quasi similaire, sont venus larguer une bombe quasi nucléaire sur le dépôt 12 du port libanais. C'en sera alors fini de ces accusations du juge pro US Bitar qui, suivant un plan concocté à l'ambassade US, a visiblement pour mission d'empêcher que soit démasquées les vraies culpabilités. Aussi quand le ministre Zeev Elkin qualifie la rencontre Poutine-Bennett de "réussie", il faut  bien prendre ses propos avec les pincettes aiguës et ce, d'autant plus que Poutine a tenu à élargir son offre d'assistance à l'Etat libanais d'un " Moscou travaillait avec tous les groupes politiques du Liban afin d’assurer la sécurité, la stabilité et la paix du pays"

Le site proche du Renseignement de l'armée sioniste DEBKA revient d'ailleurs sur cette rencontre Bennett Poutine qui consomme le divorce géostratégique Tel*-Aviv-Moscou. "A l'issu de sa rencontre avec Netanyahu, aucune des remarques liminaires de Poutine ne mentionnait l'Iran par son nom. Poutine a seulement dit : « Nous serons très heureux de discuter des problèmes régionaux. »

C'était un signe clair d'un désaccord sur la question qui était au premier plan de l'agenda du Premier ministre israélien. L'évasivité de Poutine était évidemment une marque de désapprobation après la révélation jeudi que l'armée de l'air israélienne avait repris un programme d'entraînement en vue d'une attaque contre le programme nucléaire iranien.

La Russie reste attachée à l'accord nucléaire de 2015 avec l'Iran en tant que l'un de ses six signataires. Signe des temps, le président russe a cherché à ramener tout en Syrie, quitte à discréditer totalement la campagne de guerre dans la guerre d’Israël, voire à se montrer menaçant.Il a donc souligné à Bennett : « Comme vous le savez, nous travaillons dur pour restaurer les services publics de base de la Syrie. Il y a des problèmes et des difficultés, mais aussi de bonnes opportunités de coopération – naturellement dans toutes les questions liées à la guerre contre le terrorisme. » 

En effet Moscou aurait indiqué à Bennett avant la réunion qu'il préférerait qu'Israël fournisse des avertissements anticipés de ses frappes aériennes  non pas quelques minutes avant de passer à l'acte mais bien des heures! Mais que peut-on conclure d'une telle demande? Poutine cherche-t-il à fournir à ses alliés le temps nécessaire pour se défendre ou alors veut-il leur facilité la tache pour une attaque préventive?!

Car que soit dit en passant cette frappe aux drones contre al-Tanf, perpétrée quelques heures avant la visite de Bennet en Russie, est avant tout un avertissement à l’encontre d'Israël, un avertissement auquel la Russie a bien pris part puisque les MiG-29 syriens auraient aussi été de la partie ce 20 octobre".  Il semblerait même qu'une attaque préventive  Syrie/Hezbollah/Iran ne gênerait en rien la Russie dans la mesure où elle provoquerait sans doute un effondrement de la fragile coalition Bennett. Poutine y est même revenu en termes à peine voilés : « Nous avons maintenu de bonnes relations avec le gouvernement précédent [Netanyahu] pour de bonnes raisons. J'espère sincèrement qu'en dépit des batailles politiques internes, inévitables dans tous les pays, votre gouvernement poursuivra une politique de continuité dans les relations russo-israéliennes."

La mise en garde est bien claire, la Russie a fini définitivement par trancher: au fait  à peine quelques heures avant que Bennett parte pour Sotchi, l'armée russe a franchi un pas dans ce même sens en en ayant décidé de démanteler la force  locale qu’elle a créée il y a trois ans, et qui contrôlait la région du sud de la Syrie adjacente au plateau du Golan. Ce contingent était basé dans la région de Deraa au sud de la Syrie et dirigeait pratiquement cette zone avec le plein soutien de Moscou, ce qui faisait que ni les forces iraniennes ni l’armée syrienne ni le Hezbollah ne pénétrait cette zone stratégique.

Or ce n'est plus le cas: en se retirant de Deraa, toute la bande pétrolières de la Syrie avec le Golan tombe sous la férule du Hezbollah et des forces pro iranienne qui ont déjà commencé à ériger des sites balistiques et à placer son ciel sous l'impact des missiles intercepteurs de façon à ce qu'aucun F-16 israélien n'ose y faire son apparition. Cet alignement russe sur le Hezbollah relève évidement d'une vision à long terme pour une Russie qui joue un subtile jeu énergétique en Méditerranée, un jeu qui pourrait ne pas se limiter à la Syrie. Le tout récent discours de Nasrallah menace directement les efforts israélo américains dans le bloc 9 offshorere et Nasrallah affirme être prêt  à aller jusqu'à la confrontation pour préserver les intérêts libanais. Et à votre avis qui devrait investir dans le bloc 9 offshore une fois Israël/US mis hors jeu?" 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV