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Taille de l'arsenal balistique du Hezbollah, taille de son armée qui est la meilleure armée asymétrique du monde révélées ... à quoi riment les révélations de Nasrallah?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La double explosion de Beyrouth, 4 août 2020. ©Twitter

À en juger cette campagne  aéronavale particulièrement frénétique US/Cie qui a débuté ce dimanche 17 octobre dans le ciel de l’entité sioniste par cet exercice aérien dit « Blue Flag » auquel prend part le « gotha » des armées de l’air occidentales plus l’Inde, très choyé, rien que pour empêcher la Chine de s’approcher trop de l’entité, campagne qui a donné lieu, le lendemain lundi, à une manœuvre navale cette fois en mer Rouge laquelle manœuvre a impliqué US Navy et marine saoudienne et s’est même prolongée jusqu’en Méditerranée où Israël a soudain mobilisé ses navires de guerre pour, là encore, mener un exercice préparatif de routine », le discours d’hier soir de Nasrallah avait été anxieusement attendu à Tel-Aviv et à Washington ;un discours de près de deux heures que les analystes  auraient largement tort de ne voir qu’à travers le prisme de la seule actualité libanaise :

Certes Nasrallah s’en est pris copieusement au vieux criminel de guerre et chef de gang « Forces Libanaises » qui à défaut d’une réelle audience auprès des chrétiens libanais, a tenté jeudi dernier à Tayouné de convaincre l’ambassade US et ses parrains israéliens qu’il sert encore à quelque chose et que ce séisme qui secoue le Moyen-Orient à la suite de la débâcle géostratégique américaine face à la Résistance n’a en rien entamé sa « nuisibilité » de tueur à gages.

Mais tout le monde à commencer par l’ambassade US à Beyrouth, qui travaille depuis au moins deux ans sur le scénario de « guerre civile» au Liban, scénario dont les jalons ont été jetés dès que l’Amérique a compris que la bombe semi-nucléaire qu’elle et Israël avaient lancée un certain 4 août 2020 sur le port Beyrouth n’a pas apporté les fruits escomptés et que le Hezbollah,  au lieu de se laisser piéger, a piégé ses adversaires dans cette absurde affaire du nitrate d’ammonium, a compris que ce qu’a visé hier soir Nasrallah, allait bien au-delà du pion Geagea et de ses agissements de chien enragé.

Pour la première fois depuis que le "parti de Dieu" existe, Nasrallah en a ouvert la boîte à secret, faisant entrevoir non seulement le nombre exact de ses soldats opérationnels, quelques 100 000 et ce, sans compter les sympathisants qui eux feraient visiblement office d’unités de réserves, prêtes à prendre des armes, sur-le-champ, mais encore la taille approximative de son arsenal balistique, tout en reconnaissant que cet arsenal là si obsessionnellement commenté et recommenté, ne compte pas que des missiles.

Évidemment en fin stratège, il s’est référé aux rapports israéliens là-dessus, n’empêche que désormais ni Shea, ni Bennett et encore moins le général Austin en visite en ce moment même au Caucase pour armer la Géorgie contre la Russie et l’Iran et leur corridor Nord-sud ne risqueraient ne pas prendre Nasrallah au pied de la lettre quand il dit :

« Ce témoin que nous a sorti la chaîne MTV –Que Dieu le soigne- dit que le Hezbollah n’avait pas d’assez d’entrepôts pour déposer son nitrate d’ammonium là-dedans ! Mais cessez de vous ridiculiser ! Si comme vous le dite notre arsenal compte 250 000 missiles et qu’on est capable d’en tirer 2 000 par jour contre Israël, alors où on les entrepose ces engins ?!  »

Mais en termes de révélations-choc de cette mémorable nuit de 18 octobre, Nasrallah n’en est pas resté au nombre de missiles ni à la taille de l’une des plus performantes armées asymétriques de toute histoire.

 

Il est allé bien loin, là où, disons-le vertement, personne ne l’attendait :

 "Si tu veux vraiment la guerre, écoute-moi bien donc et fais ensuite tes calculs. Je ne veux pas révéler tout ce que possède le Hezbollah, ne veux pas tout dire de ses capacités, de ses partisans, mais je te dis une chose et c'est la première fois que je le dis pour éviter justement la guerre civile : tout le monde me connaît et tout le monde sait que je ne mens jamais. Le Hezbollah à lui seul ( sans compter ses partisans, NDLR) compte plus de 100 000 combattants. Où tu veux mener le pays ? 100 mille combattants équipés de toute sorte d'armes. Ces armes on ne les a pas préparées pour la guerre civile, mais pour protéger le Liban face aux ennemis, pour défendre le pétrole, le gaz et les ressources naturelles libanaises. 

Qu’est-ce que suggère le commandant Nasrallah à travers ces quelques phrases assassines ? … Que les missiles du Hezbollah sont prêts à s’engager dans la grande bataille de l’énergie qui s’annonce en Méditerranée et pour laquelle l’axe US/Israël ont déjà frappé Beyrouth à coup de bombe nucléaire, ont poussé la Jordanie à normaliser avec leur bête noire Assad, à donner leur feu vert à la Russie pour qu’elle ratatine Israël dans le ciel syrien et fasse de même avec la Turquie… Et tout ceci, à la vue du premier pétrolier iranien accostant à Baniyas et déchargeant son convoi pétrolier à bord des camions-citernes en partance pour Beyrouth. Car Nasrallah n’est pas né de la dernière pluie pour ne pas faire un lien de cause à l’effet entre cette tentative de coup de force à Tayouné qui a tendu même à impliquer l’armée libanaise d’une part et cette visite de l’Iranien Amir-Abdollayian début octobre à Beyrouth de l’autre. Geagea lui y voyait même « le couronnement d’une stratégie hezbollahi qui si elle n’est pas contrée est potentiellement apte à faire basculer le Liban dans le camp de l’est ».

Mais qu’est-ce qui est sorti de cette visite de si « terrifiante » pour que l’ambassade US et sa filiale, Israël, déclenchent si grossièrement leur plan d’urgence et mobiliser leurs hordes phalangistes dans les rues à buter les civils innocents ? La réponse se résumerait peut-être dans ces quelques mots du MAE iranien : «  l’Iran est prêt à reconstruire entièrement le porte de Beyrouth,... Comme il l’a fait, au lendemain de la guerre de 2006 pour le sud de Beyrouth ».

Or les tireurs de ficelles du juge Bitar savent ce que veulent dire ces quelques mots : une présence iranienne à Beyrouth, cela veut dire non seulement que le corridor maritime anti-sanction US reliant le golfe Persique au Liban par Syrie interposée s’inscrirait dans la durée et qu’il serait à ajouter à cet autre corridor, terrestre, lui, qui passe par Abou Kamal en Syrie orientale pour unir l’Iran et l’Irak à la Méditerranée, mais aussi que  l’Iran irait appuyer le Hezbollah dans ses efforts d’éclaircissement des dessous criminels de la double explosion du 4 août 2020, une explosion ridiculement mise sur le dos du nitrate d’ammonium, mais que plus d’un expert affirme qu'elle a été causée juste après l’incendie à l’EMP, par un missile tactique à l’uranium appauvri. Aussi un CGRI présent dans le bloc 9 offshore libanais sur quoi les Yankee ont compté pour engager le Liban sur la voie de la « normalisation », ce n’est pas seulement du gaz libanais interdit à Halliburton et aux pilleurs de gaz israéliens, mais encore un surplus d’assistance pour que l’énigme du 4 août soit percée…

Et dire que cette énigme une fois percée, cela aboutirait droit à l’effondrement de plus de quinze ans d’efforts de l’axe US/Israël contre le Levant « Résistance » : l'assassinat  de Rafic Hariri en 2005 a permis à l’axe US/Israël à bouter la Syrie hors du ciel libanais, à placer ceci sous la férule sioniste avec l’impact qu’on lui connaît dès 2011 et le début de la guerre contre la Syrie. Or la moindre lumière portée sur l’implication directe US/Israël dans l’attaque terroriste du 4 août 2020 déclenchera le processus inverse. Comment l’armée libanaise pourrait-elle désormais coopérer avec l’US Air Force, en accepter des cadeaux de pacotille quand Israël en teste de nouvelles bombes sur Beyrouth. Et puis n’est-ce pas plus naturel que la Syrie étende sa DCA non seulement au sud du Liban comme c’est le cas actuellement, un sud du Liban qui fait peur aux F-16 sionistes, mais à l’ensemble du territoire libanais ?  Hier soir Shea a très mal dormi et la marche-arrière de ce mardi matin du pantin Geagea en apporte la preuve… La guerre de Nasrallah se passera en Méditerranée, non loin de Haïfa…

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SOURCE: FRENCH PRESS TV