TV

Qu'est-ce qui se prépare au Golan contre Israël?

Missile Golan-1(Photo d'archives)

« L’ex prisonnier syrien d’Israël et ancien député Midhat As-Saleh a été assassiné par Israël ce 16 octobre alors qu’il s’apprêtait à rentrer chez lui à Ain-Eitan… », rapporte ce matin la presse syrienne ... Mais si l’armée israélienne en est désormais à liquider à coup de sniper les druzes de Majdel Shams, au Golan, un Golan où le gourou Bennett annonçait pas plus tard qu’il y a quelques jours, vouloir construire des milliers de logements supplémentaires car les « 30 000 Sionistes y vivant, devront être multipliés au moins par 3 », puisque, dixit, « le Golan est israélien et le restera à jamais» et si ce genre de liquidation, l’armée israélienne le fait puisque, dixit Times of Israël, « il s’agit d’éliminer des agents du renseignement syrien, travaillant pour l’Iran et le Hezbollah à l’effet d’éterniser la présence du CGRI aux portes d’Israël », c’est que le Golan occupé est définitivement perdu pour Israël et que l’entité, a désormais à faire face non pas à un ennemi situé quelque part en Iran en Irak, au Liban voire même à Gaza mais à « une puissance » qui a su en 10 de guerre contre la Syrie, à avancer pas à pas, à franchir les frontières et à venir s’implanter droit en plein Israël, à quelque pâtée de la Galilée, de Haïfa et de Tel-Aviv.

Cette hypothèse est d’autant plus fondée qu’à peine peu après la frappe du 13 octobre de l’armée de l’air sioniste contre Palmyre en Syrie, frappe qui a valu au régime israélien un communiqué parfaitement inouï du QG des alliés de Damas où ces derniers, assurent que la « riposte en viendra et en sera à la fois très dure et bien inattendue », c’est le ciel du Golan que Tel-Aviv a décidé de fermer hermétiquement aux vols civils ou militaires comme si cet espace ne faisait plus partie du dit espace aérien d’Israël et qu’il était devenu une base-arrière ennemi potentiellement explosif… Mais que se passe-t-il réellement au Golan occupé pour que les Sionistes s’y livrent désormais à des assassinats ciblés pour contrer la présence de l’ennemi, quitte à renoncer à leurs méthodes plus classiques, genre frappes aériennes ou frappes au drone ? Même les derniers raids anti-syriens menés contre T4, Masyaf, Shayraat ou Palmyre par l’armée de l’air sionistes, l’ont été non plus à partir de l’espace aérien golanais mais plutôt depuis le sud, via la Jordanie voisine dont la moitié nord a été largement fortifiée par les Américains à l’aide des Patriot et des THAAD pour que les pilotes israéliens n’aient plus peur d’être visualisés sur les écrans-radars de la DCA syrienne puis être fatalement butés.

Disons-le en un seul mot : le Golan a perdu son poids militaire pour Israël car la région montagneuse que l’entité occupe depuis plus de quatre décennies c’est moins, un paradis agricole au climat doux et propre à abriter les vacanciers, ainsi que nous le veut faire croire la littérature médiatique, qu’une base balistique de facto propre à économiser bien des efforts de guerre. Quiconque serait en sa possession, n’aurait plus besoin d’une Armée de l’air conséquente pour dominer le ciel du Levant ni non plus des missiles air-sol de type AGM ou GBU dans la mesure où ces hauteurs sont situés à une courte distance des centres politiques et sécuritaires sensibles en Syrie, au Liban, en Palestine occupée et en Jordanie, ce qui en fait un QG idéal pour toute opération balistique.

Mais il y plus : le Golan avec de si pertinentes caractéristiques en termes militaires où Bennett dit vouloir installer d’ici quatre ans au moins 100 000 colons en lieu et en place de 30 000 actuels, sans oser reconnaître les vrais dessous de son projet qui ne cherche qu’à dresser d’une manière très lâche des boucliers humains face aux capacités balistiques du Hezbollah et de la Syrie, surplombe aussi les deux tiers des infrastructures israéliens, aéroportuaires, portuaires, militaires énergétiques, l’aéroport Ben Gourion, la route nationale (A6), la canalisation nationale et les lignes à haute tension s’étendant tous sur une bande étroite de la Méditerranée à la Cisjordanie. 

Quiconque en aurait le contrôle n’aurait vraiment plus besoin d’activer Gaza ou le Sud Liban pour ramener Israël à l’âge de la pierre. Surtout si ce « quiconque » en est le vrai propriétaire et qui comme la Syrie a fait en dix ans de guerre de terrifiants bond en avant, devenu d’une armée classique dotée de l’une des meilleurs aviations du monde arabe, une armée aérospatiale aussi, une armée ayant dans son arsenal, et de façon très significative, un missile Golan-1, missile sol-sol, de haute précision, d’une portée de 300 km en moyenne et d’une longueur de plus de 11 mètres avec une ogive à fragmentation et une marge d’erreur de 400 mètres.

Et disons que les sites souterrains au Golan en possèdent une multitude et que le Golan-1 y juxtapose, un autre engin, SS-21 là aussi équipé d’une ogive de 120 kg... Avec le Golan-1, le Centre et le Sud d’Israël sont largement exposés tout comme toutes les bases que l’entité possède à Tel-Aviv, à Haïfa, à Dimona, à Eilat à Ashkelon et à Beer Sheba... La question qui se pose est d’emblée celle-ci : l’assassinat de Midhat as-Saleh suffira-t-il à faire taire des Golan-1 surtout quand ils sont tirés depuis le Golan  et qu’ils sont à même non seulement de frapper Israël mais encore les bases US dans le nord de la Jordanie ?

La réponse, Israéliens la connaissent pertinemment d’autant plus que l’arsenal de l’armée syrienne compte aussi le Golan 2, lui également un missile à longue portée. Or ces Scud « syrisés », l’armée syrienne les a déjà utilisés au plus fort de bataille anti-terroriste à Alep, à Hama voire à Qalamoun sans qu'aucun média mainstream en parle réellement . A l’époque, certaines sources évoquaient même la présence de quelques 800 missiles sol-sol à longue portée dans les réserves militaires de Qamaloun qu’Israël, on le sait, a bombardé pendant dix ans, mais en vain. Mais le nom « Golan » ne se limitait pas au missile à longue portée, l’armée syrienne disposant d'un autre type inconnu de missiles baptisés aussi « Golan » qu’elle a commencé à développer dès 2011 dans la campagne orientale de Damas, à Deraa.

Curieuse coïncidence, les arsenaux n’en ont jamais été découverts par les terroristes pro Israël de Deraa, ce qui fait qu’ils sont déjà retombés entre les mains de l’armée syrienne, et partagés par le Hezbollah qui à Deraa, tout comme à Qalamoun, se tient aux côtés de l’armée syrienne.  Et puis puisque le « Golan occupé » est géographiquement un "ramp de lancement" grandeur nature pour les missiles à courte portée, ajoutons à la liste, le « Golan 300 » et le « Golan 400 », engins à courte portée, installés sur un pick-up, et qui se caractérise par le son qu'il émet lors du bombardement  ou encore le « Golan 1000 » embarqué des char T72.. A quoi rime cette tendance obcessionnelle à appeler tous ces missiles "Golan"? ….Et Israël n’a qu’à attendre pour le comprendre 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV