C'est la course contre la montre : les 29 millions litres de fioul iraniens attendus dans les prochains jours au Liban sur fond de nouvelles concernant le passage du troisième pétrolier iranien via le canal de Suez, son arrivée en Méditerranée orientale, un troisième pétrolier chargé, lui, d'essence. En effet, les trois premiers navires iraniens arrivent au large du Liban alors même que le camp US, pris dans le tourment, a poussé Amman à accueillir à huis clos, une conférence à quatre, avec la participation effective de l'Egypte, de la Syrie et du Liban, conférence qui aurait accouché d'une feuille de route, propre à "ressusciter le gazoduc arabe" : " nous sommes tombés d'accord sur l'examen des infrastructures nécessaires au transit du gaz égyptien à la Jordanie pour que de l'électricité jordanienne supplémentaire puisse injecter via le territoire syrien au Liban, rapporte SkyNews qui cite le ministre égyptien du pétrole en ces termes : " Nous espérons pouvoir exporter du gaz au Liban dans les plus brefs délais".
S'il est vrai que les analystes jugent ce terme " dans les plus bref délai" quelque peu opaques, quitte à renvoyer aux doutes égyptiens sur la faisabilité de ce projet, il est aussi vrai que pour américain qu'il soit, le projet du "gazoduc" arabe n'a guère l'air de froisser le Hezbollah. Au contraire, la chaîne d'Al Mayadeen, proche de la Résistance libanaise, a couvert ce mercredi une grosse partie de cette conférence jordanienne, diffusant à plusieurs reprises les propos du ministre libanais de l’énergie qui a dit "on espère pouvoir importer du gaz égyptien pour produire 450 kw d'électricité. On coopérera avec la Banque mondiale".
Il y a peu, certaines agences de presse faisait état d'une visite précipitée du chef du renseignement égyptien à Beyrouth et sa rencontre avec les plus hautes autorités de la Résistance libanaise. Le courant aurait du donc être passé car par les temps qui courent le paysage énergétique libanais risque très rapidement de changer. Au fait à une possible émergence des sociétés énergétiques iraniennes dans les projets gaziers offshores libanais et syriens, pourraient faire pendant des coopérations gazières entre le Liban et l'Egypte qui pourrait passer inévitablement par le Hezbollah.
Et le gros perdant dans tout ce jeu? L'entité israélienne qui, totalement empêtré par l'affaire "Golbao" parait rater "la meilleur partie du filme". Et si cette méga invasion avait justement pour l'objectif de dévier l'entité sioniste alors même que la Résistance se rapproche par Syrie interposée de l'Egypte? C'est une hypothèse qui mérite réflexion quand on se rappelle comment la "normalisation" Israël/Golfiens réclamaient très publiquement vouloir supprimer l'Egypte de l'équation et faire contourner le Canal de Suez par des pipeline reliant les Emirats et l'Arabie saoudite à Israël. Le Caire ne saurait jamais remercier assez le Hezbollah et la Syrie pour l'avoir réintroduit dans le jeu géostratégique méditerranéen qui se joue autour de la pénurie recherchée par l'axe
US/Israël au Liban. Et dire que c'est l’Amérique mis K.O. qui fait le jeu du Hezbollah. C'est elle qui viole qa propre sanction, qui écarte ses alliés du golfe Persique à la fois de ce méga projet de transfert de l'énergie au Levant, pire, qui fait taire Israël.
La tête de Shea est à revoir, ayant à la main la combine et appelant, totalement hystérique Blinken pour qu'il fasse quelque chose et cette chose renvoie à une montagne qui accouche d'une souris : Le président des Etats-Unis, Joe Biden, a approuvé une aide immédiate de 47 millions de dollars au profit de l'armée libanaise, a rapporté Anadolu agency. « Conformément à mes prérogatives en tant que président, j'autorise le secrétaire d'État, Antony Blinken, en vertu de l'article 552C2 de la loi sur l'assistance étrangère, à prélever jusqu'à 25 millions de dollars de marchandises et de services à partir des stocks et des ressources de n'importe quelle agence relevant des États-Unis, pour fournir une assistance immédiate aux Forces armées libanaises . J'autorise également le secrétaire d'État en vertu de l'article 506A1 de la loi sur l'assistance étrangère à retirer jusqu'à 22 millions de dollars de matériel et de services de défense du ministère de la Défense pour fournir une assistance immédiate à l'armée libanaise ».
Après tout le coup de maître de Nasrallah a soudain introduit sur la scène méditerranéenne le facteur " Résistance", lequel facteur à éclipser toutes les autres parties. Pourquoi Shea continue-t-elle béatement à croire que le général Aoun préférerait elle à Nasrallah? Le Liban est le pays de l'imprévu. depuis le 4 août 2020, elle aurait du l'avoir compris ... Ce n'est pas le cas visiblement.