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Front balistique-dronesque anti-US s'embrase de la Syrie à l'Irak ; drones et missiles à l'assaut des GI's

Le nouveau front balistique anti US entre la Syrie et l'Irak (ISW)

La riposte est tombée et de la pire des manières : entre dimanche, le 4 et lundi, le 5 , le front balistico-dronesque anti US s’est royalement embrasé avec en toile de fond trois attaques d’envergure : dans la nuit de 3 à 4, la base illégale US au nord de Deir ez Zor située sur le plus gros gisement pétro-gazier syrien a été ciblé pour la seconde fois en moins d’une semaine,  et, ce, au grand mépris de ces 60 véhicules et chars US bourrés de pièces de DCA, de radars, de drones anti drones,  de mortiers dépêchés deux jours avant à la hâte depuis le Kurdistan irakien et via le point de passage d’al Waleed dans l’est syrien pour éviter justement ce genre de méga coup. Et pourtant les huit missiles tactiques tirés, selon Sabreen News, chaîne Telegram proche de la Résistance, ont si bien fait leur travail en termes de précision et de furtivité que le colonel Wayne Marotto s’est mis à nier en bloc toute attaque et à prétendre, alors même que les photos et les vidéos en envahissaient la toile qu’ »il ne s’est rien passé à al Omar ».

Et pourtant, des Apache et autres hélicos US n’ont cessé toute la journée de la soirée de dimanche à lundi de faire le trajet Hassaké-Deir ez-Zor pour en évacuer les blessés ou disons-le d’éventuels morts. Dans la foulée et selon le journaliste d’Al Alam, chaîne arabophone iranienne, les officiers US ont poussé les FDS à lancer des « opérations de fouille de localisation dans la campagne est de Deir ez Zor à la recherche des « assaillants ». Rien de rien, les huit missiles tactiques auraient été tirés de « nulle part » !

Mais le colonel Wayne Marotto et son supérieur hiérarchique et commandant en chef du CentCom, le dénommé McKenzie, n’en était pas, ce fameux dimanche de « The Independence Day »,  au bout de leur surprises. A quelques kilomètres de Deir ez-Zor soit à al-Anbar, cette province stratégique de l’ouest irakien, qui partage des frontières communes à la fois avec la Syrie, la Jordanie et l’Arabie des Salmane, un autre coup se préparait contre la plus grande base US en Irak qui fait depuis 2020, date de la première frappe post seconde guerre mondiale contre une base de campement US dans le monde signé Iran, l’objet des fortifications régulières.

Une salve de huit roquettes 107 mm ont visé la base qui n’abrite, à en croire le colonel Matteo, que 2500 soldats US. L’attaque a visé très exactement une zone placée entre Hit et Kabissa, à l’ouest d’Al-Anbar. Quatre des huit engins ont pénétré le bouclier anti-missile « multicouche » que l’US Army a planté sur place et qui se compose outre de Patriot, de C-Ram et d’Avenger… là encore que dalle !

Vidéo : le C-RAM us à Bagdad qui tire pour le plaisir de tirer ! Global_Mil

 

Quatre des engin ont touché l’intérieur de la base et Wayne Marotto avec sa tronche d’officier électrocuté a envoyé un tweet, reconnaissant cette fois que le raid « a eu effectivement lieu, pas de pertes et que des dégâts ». Matteo a oublié en passant préciser qu’il s’agissait de la huitième attaque aux roquettes à avoir visé depuis janvier Ain al-Asad, et ce, mis à part les essaims de drones. Mais il y a eu un autre oubli de sa part : la frappe du lundi soir contre le méga complexe d’Aïn al-Asad avec ses quatre bandes d’atterrissage, ses superbes unités de drones, de guerre électroniques, et ses innombrables hangars d'avions, avait impliqué l’un des engins les moins chers , les plus rudimentaires de l’arsenal de la Résistance irakienne, à savoir les roquettes Fajr-1 ou Hasseb : il ne pèse que 18 kg et son ogive ne comporte que 7.9 kg d’explosif, ce qui a multiplié par dix fait à peu près un peu plus que 50 kilo. Quant à sa portée, elle n’est en principe que 8.3 kilomètres. Quant à la vitesse de lancée est de 375 mètres par seconde et puisqu’il n’a pas à l’origine d’aileron aérodynamique pour lui offrir de surplus de précision, il ne se stabilise qu’à la faveur de sa rotation autour de son axe. Bref, en employant le Fajr-1 dont la lance-roquette n’a pas tardé à être localisée tout près de la base d’Aïn al-Asad, la Résistance aurait lancé toute forme de spéculation : d’où vient la « furtivité légendaire » de son arsenal ?

Comment se fait–il que ces centaines de radars de satellites qui couvrent depuis le golfe Persique le ciel et la terre de l’Irak se montrent si aveugles face à un engin aussi rudimentaire que Fajr-1 ? Ou ce qui revient aux mêmes,  la Résistance dispose-t-elle de quoi « inactiver » ou «  leurrer » les radars aussi puissants que L'AN/MPQ-53 de Patriot ou PWS (Land-Based Phalanx Weapon System, inclus dans des C-RAM ? La réponse se trouverait  peut être à travers ce troisième coup infligé en cette infernale nuit de lundi 5 aux forces américains. Le mardi 6 juillet, soit à quelques intervalles des raids contre  al Omar et  Ain Al-Asad,  la Résistance a frappé au cœur la DCA intégrée US, à savoir la Zone verte !

La zone verte qui depuis le 26 juin date à laquelle les F-15 et les F-16 US, venus des Émirats, de l’Arabie saoudite et du Qatar ont bombardé le poste frontalier Abou Kamal/Qaëm pour permettre aux terroristes de Daech de faire une infiltration en territoire irakien, se trouvait en état d’alerte maximal. Sabereen News décrit l’attaque :  « Les sirènes d’alerte ont retenti dans la 3e base al-Tawhid dans les locaux de l’ambassade américaine-base  dans la Zone verte. le système C-RAM est entré en action pour contrer l’attaque qui était de forte intensité. Quatre explosions successives ont fait jeter les munitions de 20 mm depuis l’ambassade US vers le ciel d’al-Karadah, de Qadessiyah et d’al-Jadariyah mais aucune n’a réussi à intercepter ou à détruire le projectile ». Et quel type a été ce projectile ?

Sabreen News confirme qu’il s’agissait d’une attaque menée par quatre drones qui «  visaient avec précision la base al-Tawhid, après quoi les troupes américaines ont fermé le secteur militaire de l’ambassade américaine ». La source, s’appuyant sur les photos qu’elle a diffusées, précise que les systèmes C-RAM US avaient tiré en aveuglette. Et quoi encore ?  Les témoins oculaires disent avoir constaté au moins une explosion dans les couloirs de la partie méridionale de l’ambassade US où se trouve la base al-Tawhid. Aussitôt après la frappe, les hélicoptères militaires américains ont commencé à survoler le complexe de l’ambassade américaine à Bagdad.

Plus d’un observateur au faîte des tactiques militaires de la Résistance parierait que roquettes et drones opèrent désormais en toute synchronie, à chaque attaque anti US et que si C-RAM ou Patriot ne parviennent pas à tirer à temps contre des roquettes aussi rudimentaire que Fajr-1 ou des Ababil qu’ils connaissent depuis si longtemps pour en avoir été la cible depuis la première attaque au drone anti US du mois d’avril c’est qu’ils sont leurrés. 

Il semblerait que l’essaim de quatre drone ayant frappé la base Union -2 ( Tawhid) à l’intérieur de la soi-disant ambassade américaine aurait compté non pas un seul type mais plusieurs types de drones. Ababil mais aussi Karrar  qui est un drone à turboréacteur capable d’effectuer des missions de reconnaissance et d’attaque à longue portée ou encore de guerre électronique. Le Karrar a une « grande profondeur opérationnelle », à haute ou basse altitude et peut reprogrammer son vol ou désactiver les dispositifs de brouillage ennemis ou brouiller de très solides radars. Son système de navigation est très efficace. Selon la mission, il peut voler à une altitude comprise entre 25 000 et 40 000 pieds et tirer outre des bombes intelligentes, des missiles de croisière anti-navires. Lors des exercices aériens de 2020 en Iran, il a été vu avec des charges de 500 kg et une autonomie de 1 000 km volant à une vitesse allant jusqu'à 900 km/h.

Hier soir, la Résistance irakienne n’a pas cherché à liquider des Yankee, mais seulement à leur rappeler que leur DCA, que ce soit face à des roquettes « Fajr-1 » ou nuée de drones sophistiqués ne fonctionne pas et que sans la DCA, la plus puissante armée de l’air ne puisse résister aux drones ou aux missiles surtout quand on a  un front aussi large que l’est de la Syrie et le tout de l’Irak. Pour la petite histoire, Sabereen News a rapporté lundi soir que la défense aérienne des Kataëb Hezbollah a intercepté un drone inconnu qui survolait Jurf al-Nasr (ex-Jurf al-Sakhar) dans la province de Babylone. Les détails supplémentaires n’ont pas encore été divulgués, question de faire comprendre au camp d’en face que la DCA, la vraie, la Résistance la possède …

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SOURCE: FRENCH PRESS TV