Turki al Maliki, porte-parole de la "coalition" anti-Yémen n'a pas pu éviter le piège : en réaction au retrait ultra médiatisé de 8 batteries de Patriot US avec les spécialistes qui les accompagnent et qui fait quelques milliers de soldats, retrait qui se fera en Arabie, en Irak, au Koweït et en Jordanie, et ce, sur l'ordre express du Pentagone et à partir de l'été, l'officier saoudien, peu à l'aise, a annoncé ceci : "l'Arabie saoudite est à même de se défendre, car ce retrait n'aura aucun impact sur les capacités de défense aérienne du royaume". Or à regarder de plus près, cette réponse est pleine d'aveux : l'Arabie des Salmane qui a commencé en 2017 à l'instigation de l'axe US/OTAN une agression sans merci contre le Yémen avec la participation de 17 armées dont certaines les plus puissantes du monde est désormais en état de "défense".
Puis cet autre aveu qui reconnait que le Patriot n'a eu aucun impact sur le renforcement de la DCA saoudienne et que son absence ne se fera donc pas ressentir. A vrai dire, Turki n'a pas tort, car le samedi 19 juin alors même que le chef du Pentagone signait cette disparition partielle de Patriot du paysage du royaume des Saoud, 17 drones de type Qassef K2, selon Sky News, 7, selon d'autres sources, s'abattaient sur l'aéroport militaire de Khamis Mushait, soit la base King Khaled où sont nichés des F-15SA Strike Eagles, des Eurocopter Cougar voire même des Bell 412EP. Il s'agit d'un aéroport en effet qui sert de QG au contingent anglo-américain dans sa guerre totalement perdue à Maarib. D'ailleurs, depuis quelque temps, la récurrence des attaques aériennes en partance de cette base et en direction de Maarib sont en nette baisse signe qu'au Yémen, un peu comme à Gaza, l'armée de l'air asymétrique de la Résistance composée de missiles et de drones a eu la peau de superbes avions F-15., F-16, Eurofighter... de la coalition, en perçant non seulement le bouclier antimissile mais encore les hangars mêmes des avions pour les toucher droit au cœur.
Vidéo : la base aérienne de Taëf sur la côté ouest saoudienne frappée le 20 juin par un Burkan nouveau type/Tasnim
Mais ce samedi 19 juin, les déboires d'une Arabie qui se dit être "majeure et vaccinée " pour se défendre n'en sont pas restés là : en effet, peu après ces drones en essaim qui ont visé King Khaled Base, un missile balistique de type Bukan-1 vraisemblablement a atteint la ville stratégique de Taëf située sur la côte ouest saoudienne, ville qui avec Tabbouk et Yanbu constitue depuis le mois de janvier et l'annonce du chef du CentCom, le quartier général des marines US. Et l'engin n'a pas frappé n'importe où : Ayant percé là encore la DCA multicouche saoudienne, il a explosé sur la base aérienne de Taef comme si les missiles et les drones d'Ansarallah traquaient les maîtres anglo-saxonnes de Riyad. Selon une information relayée par Al Massirah, le missile précité a visé avec succès Taef puis que le GG des opérations aériennes de la "coalition" Riyad/GB/US... s'est déplacé de Khamis du sud saoudien ( Khamis Musait, Abha) vers l'ouest par crainte des drones et des missiles yéménites.
Et si ce n'était que cela : dimanche alors même que Turki al Maliki cherchait à surmonter tout comme son prince héritier, Ben Salmane la panique d'avoir été largué en cours de chemin par une US Air Force qui donne l'air de fuir le Moyen-Orient pour éviter que l'un de ces quatre un F-16, un F-18, voire un F-35 ou F-22 ne s'écrase sous le coup de la Résistance, une autre nouvelle significative est tombée sur les télex : Ansarallah a abattu dans le ciel de Maarib un Scane Eagle US ! Et pourtant tout au long de ces dernières semaines, l'armée de l'air saoudienne et alliés n'a cessé de se vanter en affirmant avoir pulvérisé à Maarib tout ce qui se trouve de "missiles sol-air yéménites". « Le drone a été abattu alors qu'il menait des actions hostiles dans le quartier d'al-Mashjah de la ville de Sirawah dans la province de Maarib », a écrit le porte-parole des forces yéménites sur son compte Twitter. Le processus d'abattement du drone-espion américain a été filmé et la vidéo sortira bientôt. Les forces armées yéménites n'épargneront aucun effort pour protéger l'espace aérien du pays. »
Vidéo : La base aérienne de Taëf déjà frappée en 2017 à coup de Bukan-1/Tasnim
Le ScanEagle est un drone de combat de reconnaissance économique construit par les sociétés Boeing d'une portée de 100 km et d'une endurance de 20 heures. Les Américains ont risqué de l'envoyer s'aventurer dans les eaux du sud de l'Iran et espionner les unités de guerre électronique du CGRI en pleines manœuvres navales, pour un résultat qu'ils ont regretté par la suite : l'appareil a été capturé et soumis à la rétro-ingénierie et reproduit sous le nom de "Ombre"
C'est sans doute sur cette base que le site web américain Breaking Defense fait publier ce matin un article consacré à "une nouvelle variante du missile Burkan d’Ansarallah" qui a une portée d'au moins 1 200 km, plaçant la quasi-totalité de l'Arabie saoudite à portée de main de la Résistance yéménite. Ansarallah a publié en août 2019 des images d'un nouveau missile balistique, appelé Burkan-3. Le mouvement de la Résistance yéménite a affirmé l'avoir utilisé pour attaquer Dammam à l’est. Puis, le 7 mars, un missile balistique d’Ansarallah a bel et bien touché Dammam.
Lire plus : Missile Burkan-1 yéménite frappe Taëf
Et une dernière remarque : la débandade de Patriot du Moyen-Orient n'a pas épargné le THAAD et à ceci il y a une leçon à apprendre pour Pékin qui continue à fournir des drones anti Ansarallah à Riyad. C'est le THAAD, DCA à longue portée satellitaire, terrestre et navale US qui devra servir les marines dans leurs guerres contre l'armée chinoise. Et la sagesse orientale veut qu'on ne parie pas sur le cheval perdant...