Le président turc a prétendu que l’opération militaire d’Ankara contre les miliciens kurdes dans le nord de la Syrie approchait de sa fin.
S’exprimant ce samedi 3 février devant ses partisans dans le sud-est de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan a prétendu que la fin de l’opération baptisée « Rameau d’olivier » était imminente.
Selon la chaîne TRT, lors d’un discours devant les sympathisants du parti de l’AKP dans la province de Bitlis au sud-est du pays, M. Erdogan a affirmé que les forces turques commençaient à dominer les monts d’Afrin et qu’elles se dirigeaient vers la ville.
Tout en menaçant les miliciens kurdes des Unités de protection du peuple (YPG) et du Parti de l’union démocratique (PYD), le président turc a déclaré : « Nous vous avions avertis que si vous portiez atteinte à la sécurité du peuple, vous verriez des chasseurs F-16 au-dessus de vos têtes. »
En dépit des allégations du président turc et deux semaines après le lancement de l’opération militaire de l’armée turque dans l’enclave d’Afrin dans la province syrienne d’Alep, les troupes turques n’ont pas réalisé d’avancée considérable.
M. Erdogan a souligné que l’opération d’Afrin se poursuivrait jusqu’à l’éradication totale du terrorisme dans le nord de la Syrie.
Dans ce droit fil, les autorités turques ont ordonné, le vendredi 2 février, l’arrestation de 13 personnes pour avoir apporté leur soutien à l’Association médicale nationale (TTB), qui s’est publiquement déclarée contre l’opération militaire turque en cours dans le nord-ouest de la Syrie.
L’armée turque a lancé le 20 janvier une offensive aérienne et terrestre contre les miliciens kurdes syriens qui contrôlent l’enclave d’Afrin, dans le nord-ouest de la Syrie, le long de la frontière turque.
Ankara prétend avoir informé le gouvernement syrien de son opération militaire à Afrin, ce que dément Damas pour qui l’intervention turque constitue une agression illégale et la présence non sollicitée de forces étrangères représente une occupation.