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Opération turque à Afrin: la France lâche les Kurdes

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les chars turcs avancent sur le territoire syrien. ©Reuters

Tout en apportant son soutien implicite à l’opération militaire de l’armée turque à Afrin, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a déclaré que « la Turquie sera totalement condamnable si elle mène en Syrie des opérations militaires à des fins d’occupation territoriale ou de conquête ».

Selon l’agence estudiantine iranienne ISNA, interrogé à l’Assemblée nationale au sujet de la position de Paris envers l’intervention militaire d’Ankara en Syrie, le chef de la diplomatie française a répondu :

« Nous savons que la Turquie vise à protéger les frontières et à combattre les groupes terroristes. Et vous le savez très bien qu’il y a de nombreux groupes terroristes en Syrie, toutefois nous ne pouvons pas valider que cela se fasse au détriment des populations civiles, d’autant plus qu’il s’agit pour la plupart des réfugiés et de déplacés. »

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. ©AFP 

Le Drian a par la suite ajouté que si l’opération turque baptisée « Rameau d’olivier » avait pour but d’occuper le territoire syrien, la France la condamnerait.

Il a par ailleurs fait savoir que Paris avait averti Ankara au sujet de ses préoccupations.

Un autre signe de la politique d’abandon envers les Kurdes est que le président français Emmanuel Macron a bien appelé Recep Tayyip Erdogan mardi dernier, mais seulement pour lui dire sa préoccupation au sujet de la dégradation de la situation humanitaire, sans lui demander de ne pas bombarder les Kurdes.

M. Macron a indiqué dans un communiqué tenir compte des impératifs sécuritaires d’Ankara, sans aucun mot de soutien pour les forces kurdes.

Jean-Yves Le Drian a par ailleurs réaffirmé l'impératif de s'en tenir au cadre de l'ONU pour un règlement politique de la crise syrienne. 

« Cette crise doit être résolue dans le cadre des négociations à Genève et pas à Sotchi », a-t-il dit. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV