Le Mouvement de résistance palestinien, Hamas, fustige la position « obstinée » d'Israël dans les négociations pour un cessez-le-feu; la dernière proposition du régime de Tel-Aviv pour un accord de trêve à Gaza ne répond à aucune des demandes des Palestiniens.
Dans un communiqué publié ce mardi 9 avril, le Hamas a apprécié les efforts significatifs déployés par les médiateurs qataris, égyptiens et américains lors du dernier cycle de négociations au Caire.
Le Hamas est « désireux de parvenir à un accord qui mette fin à l’agression », a-t-il déclaré, ajoutant toutefois qu’Israël « reste obstiné et n’a répondu à aucune des demandes de notre peuple et de notre Résistance ».
« Le mouvement de résistance, note-t-il, étudie de manière responsable la proposition israélienne et fournira sa réponse aux médiateurs. »
Par ailleurs, un responsable du Hamas qui a requis l'anonymat a déclaré à Reuters que les négociations du Caire étaient dans l'impasse en raison du refus d'Israël d'accepter une trêve permanente, de retirer ses forces de Gaza, d’autoriser le retour sans restriction de tous les Palestiniens vers le nord du territoire et de lever le blocus vieux de 17 ans sur l’enclave palestinienne.
Ces mesures ont la préséance sur la demande d’Israël de libérer les captifs de Gaza en échange des prisonniers palestiniens, a-t-il indiqué.
Lundi, une source du Hamas a déclaré que la dernière proposition négociée au Caire comprendrait un cessez-le-feu de six semaines à Gaza et la libération de 40 prisonniers israéliens dans le cadre d'un échange avec jusqu'à 900 prisonniers palestiniens enlevés. Elle permettrait également le retour des Palestiniens déplacés vers le nord de Gaza et la livraison de 400 à 500 camions d'aide alimentaire par jour à sa population.
UNICEF : des enfants meurent d'infection dans des hôpitaux débordés à Gaza
L'UNICEF affirme que les établissements de santé de la bande de Gaza assiégée restent gravement sous-équipés alors qu'ils luttent pour soigner les enfants malades, blessés et souffrant de malnutrition.
« J'ai visité quatre hôpitaux au cours des cinq derniers jours et je peux vous dire que chaque directeur médical m'a parlé de l'impact du manque de ressources et du manque de personnel », a déclaré la porte-parole de l'UNICEF, Tess Duncan, depuis l'extérieur de l'hôpital koweïtien de Rafah.
« Ils fonctionnent à quatre fois leur capacité. Des enfants meurent à cause d’infections. Des enfants meurent de malnutrition. Il n’y a tout simplement pas assez de personnel et de ressources pour tout le monde… C’est pourquoi nous devons précipiter cette aide, et c’est pourquoi nous avons besoin d’un cessez-le-feu. »
« Les obstacles sont nombreux, mais nous faisons toujours de notre mieux dans ces circonstances très difficiles pour apporter de la nourriture, de l’eau, des médicaments et des traitements nutritionnels aux personnes vulnérables qui en ont besoin. »
James Elder, un autre porte-parole de l'UNICEF, a déclaré plus tôt que Gaza était devenue « un enfer sur terre ». « Gaza est devenue un cimetière pour les enfants. C'est un enfer pour tout le monde. Et pourtant, les menaces contre les enfants vont au-delà des bombes et des mortiers », a-t-il déploré.
Selon plusieurs rapports, corroborés par le ministère palestinien de la Santé ainsi que par l'ONG Défense des Enfants International (DCI), un enfant est tué à Gaza toutes les 10 minutes.
Les Palestiniens de la bande de Gaza sont confrontés à des conditions de vie de plus en plus désastreuses. L’assaut américano-israélien est désormais entré dans son septième mois. Plus de 33 000 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, ont été tués depuis le 7 octobre 2023.