Le président russe Vladimir Poutine s'est engagé, mercredi 21 décembre, à remplir les objectifs de « l'opération militaire spéciale » de la Russie en Ukraine alors même que le président ukrainien Volodymyr Zelensky partait pour les États-Unis afin de rencontrer son homologue américain Joe Biden.
Dans un discours prononcé lors de la réunion annuelle avec les chefs de l’armée russe, Poutine a déclaré que Moscou atteindrait tous les objectifs de son opération militaire en Ukraine, saluant les chefs militaires comme des « héros ».
Déclarant que l'alliance militaire de l'OTAN utilisait toutes ses capacités contre la Russie, le président russe a exhorté les chefs de l'armée russe à utiliser leur expérience acquise au cours des dix derniers mois en Ukraine et également en Syrie.
Poutine a également souligné que les ennemis de la Russie voulaient voir le pays se désintégrer, ajoutant que son pays avait été contraint de lancer l'action militaire en raison de « provocations » occidentales.
Le président russe s'est engagé à donner aux forces armées russes tout ce qu'elles demandent pour soutenir l'opération militaire en Ukraine, où les combats s'intensifient en raison du soutien militaire occidental à Kiev.
Poutine a également déclaré que le ministère de la Défense doit accepter les critiques de ses actions lors de « l'opération militaire spéciale » en Ukraine, annonçant que la récente campagne de mobilisation a posé des problèmes spécifiques.
« La mobilisation partielle que nous avons menée a posé certains problèmes, comme chacun le sait, auxquels nous devons rapidement apporter une réponse », a-t-il affirmé.
Pour Choïgou la mobilisation de 300 000 réservistes, s'est avérée un test sévère pour le pays et l'armée, mais elle a renforcé les capacités de combat de la Russie.
Le ministre a jugé « nécessaire » de porter les effectifs de l’armée à 1,5 million de soldats et de relever l’âge limite du service militaire de 21 à 30 ans, au lieu de 18 à 27 ans actuellement, car les forces continueraient à se battre en Ukraine l'année prochaine.
« Afin de garantir l’accomplissement des tâches pour assurer la sécurité militaire de la Russie, il est nécessaire d’augmenter l’effectif des forces armées à 1,5 million de militaires, dont 695 000 sous contrat », a proposé le ministre russe de la Défense.
Pendant ce temps, le porte-parole de Kremlin, Dmitri Peskov, a averti qu'une augmentation de la livraison d'armes américaines à l'Ukraine ne ferait qu'aggraver le conflit. « Tout cela conduit certainement à une aggravation du conflit et n'augure rien de bon pour l'Ukraine », a déclaré mercredi à la presse Dmitri Peskov.
Les déclarations de Peskov ont été la première réaction officielle de la Russie à l'annonce que le président ukrainien Zelensky se rend à Washington pour une rencontre avec le président américain Joe Biden.
Depuis le début de la guerre en février, c'est la première fois que Zelensky quitte le pays.
Par ailleurs, Peskov a également déclaré que Poutine n'avait pas l'intention de rencontrer le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, qui devrait se rendre en Russie, jeudi 22 décembre pour des discussions sur l'instauration d'une zone de sécurité autour de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia.
Depuis le début du conflit entre les deux pays, les États-Unis et leurs alliés occidentaux ont imposé une série de sanctions à la Russie et fourni des aides militaires à Kiev, malgré les avertissements de la Russie selon lesquels les armes prolongeraient la guerre.
