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Et si Ansarallah prouvait le contraire?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)

Lors d’une interview, vendredi 7 octobre, à Fox News, le ministre d'État saoudien aux Affaires étrangères a attribué les prix élevés du gaz aux États-Unis au manque de production des raffineries américaines.

En rejetant toutes les allégations selon lesquelles l’Arabie saoudite est responsable de l’augmentation du prix de carburant aux États-Unis, Adel al-Jubeir a souligné que le pétrole n’était pas une arme pour l’Arabie saoudite avant de préciser que le prix élevé du carburant aux États-Unis est dû à une pénurie qui date d'il y a plus de 20 ans, et qui existe puisque le pays manque de raffineries.

Les membres de l’OPEP+ ont convenu ce mercredi 5 octobre d’effectuer une coupe de leurs quotas de production de pétrole. Dans les faits, l'organisation a décidé d'une baisse de deux millions de barils par jour pour le mois de novembre. 

La décision de réduire la production a été prise par les pays exportateurs de pétrole brut (OPEP) et ses alliés comme la Russie, connue sous le nom d'OPEP+, alors que les marchés pétroliers sont prêts pour la mise en œuvre de l'embargo pétrolier russe par l'Union européenne. L'action de l'OPEP+ pourrait mettre davantage de pression sur l'offre dans un marché déjà tendu.

L’Arabie saoudite a été poussée par la Maison-Blanche à éviter de faire des coupes alors que les prix du gaz américain restent élevés. L'administration Biden, quant à elle, n'a pas augmenté la production nationale de pétrole. 

En déclarant que l’Arabie saoudite ne politise pas le pétrole, al-Jubeir a indiqué que le pétrole n’est ni un avion de chasse ni un char.

« Nous considérons le pétrole comme une marchandise importante pour l'économie mondiale dans laquelle nous avons un enjeu énorme. L'idée que l'Arabie saoudite ferait cela pour nuire aux États-Unis ou pour s'impliquer politiquement n'est pas du tout correct », a-t-il poursuivi.

Mais le pétrole n'est-il vraiment pas une arme?

Alors que al-Jubeir cherche à nier l'évidence, Riyad se trouve confronté au risque d'une escalade majeure après qu'Ansarallah eut refusé de prolonger la trêve.

Les armes dévoilées par l'armée yéménite au cours de ces derniers mois indiquent que de nouvelles armes sophistiquées ont été fournies aux forces yéménites.

En dépit de ces acquis, y compris des drones, des missiles avancés sol-sol et sol-mer et des mines marines, Ansarallah n’a pas accepté la prolongation du cessez-le-feu et opté pour la lutte.

Au cours des six derniers mois, Ansarallah s'est pleinement préparé aux nouvelles conditions qui modifieront l'équation des pouvoirs dans la région et ce, dans une période de temps durant laquelle la situation a entièrement changé partout dans le monde. En effet, les sanctions pétrolières contre la Russie ont été intensifiées, l’accord nucléaire iranien (PGAC) n'a pas été relancé et l’OPEP+ a opté pour une coupe drastique de leurs quotas de production de pétrole.

L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis exportent ensemble environ 10 millions de barils de pétrole par jour et détiennent une part importante du marché mondial de pétrole.

Dans ce droit fil, il est possible que l’armée yéménite attaque les infrastructures d’exportation de pétrole de ces deux pays.

Bien que toute interruption des exportations pétrolières saoudo-émiraties pourrait causer des dommages irréparables à ces deux pays et créer de nombreuses turbulences sur le marché mondial de l'énergie, la Russie elle, s'en félicite car cela mettrait une pression supplémentaire sur l'Europe.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV