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La Russie remporte la méga-bataille gazière

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les États-Unis envisageaient de lever les sanctions contre le Venezuela. (Photo à titre d’illustration)

Les pays membres de l’Opep et leurs alliés ont convenu hier de réduire leur production de 2 millions de barils par jour.

Lors d’une 33e réunion ministérielle tenue mercredi 5 octobre au Secrétariat de l’Opep à Vienne, les treize pays membres de l'Opep et leurs dix alliés producteurs de pétrole ont décidé d'une coupe drastique des quotas de production de pétrole pour soutenir les prix.

Les ministres du Pétrole et de l’Énergie de l’alliance Opep+ sont parvenus à un consensus sur la réduction de leur production quotidienne de 2 millions de barils pour le mois de novembre.

Au cours de la réunion, les ministres du Pétrole des pays participants ont prolongé leur coopération jusqu'à fin 2023 et fixé la date du 4 décembre pour la tenue de leur prochaine réunion.

Dans le communiqué de presse publié à l'issue du sommet, il a été précisé que le comité ministériel de suivi se tiendrait une fois tous les deux mois, et que les réunions Opep non-OPEP se tiendraient tous les six mois. 

De même, les ministres ont annoncé que le cas échéant, ils peuvent se réunir à tout moment pour faire le point sur l'évolution du marché et prendre les décisions appropriées.

La question qui se pose est de savoir si les États-Unis et leurs alliés sauront-ils surmonter le choc? Y réagissant immédiatement, Joe Biden s'est dit déçu de cette décision. Il a annoncé une consultation prochaine du Congrès sur les outils et mécanismes supplémentaires, menaçant de réduire le contrôle du groupe de producteurs sur le marché de l'énergie. En effet, le président américain s'échine depuis des mois à tenter d'endiguer l'envolée des prix qui érode le pouvoir d'achat des ménages aux États-Unis, allant même jusqu'à se rendre à Riyad en juillet lors d'une visite très controversée.

À bord de l'avion Air Force One, la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a enfoncé le clou en déclarant qu’il est clair qu'avec sa décision, l'alliance s'aligne avec la Russie.

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La Maison Blanche dit que la décision de l'Opep+ aura de nombreuses conséquences négatives sur les pays à revenus faibles et intermédiaires. Les premiers impacts de cette décision commencent d’ores et déjà à tomber : le Wall Street Journal a affirmé dans un rapport que les États-Unis envisageaient de lever les sanctions contre le Venezuela afin que le pays puisse reprendre ses exportations de pétrole vers les marchés mondiaux.

Le journal américain, citant des sources bien informées, indique que le président américain Joe Biden réduira certaines sanctions contre le Venezuela en échange de la reprise des pourparlers de Caracas avec l'opposition.

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Or, a fait noter le WST, les responsables américains ont souligné que l'accord n'a pas encore été finalisé et pourrait être rejeté si le gouvernement de Nicolas Maduro n'adhère pas à la reprise des négociations avec l'opposition.

Selon la proposition d'accord, la société américaine Chevron et d'autres compagnies pétrolières de ce pays peuvent prendre des mesures pour la reprise de l'exportation de pétrole vénézuélien vers les marchés mondiaux alors que le prix des vecteurs énergétiques dans le monde connaît une tendance à la hausse.

Cela intervient alors que le secteur pétrolier du Venezuela subit les sanctions américaines les plus sévères depuis 2019. Le pays exporte actuellement 450 000 barils de pétrole par jour, et ce nombre pourrait augmenter dans les mois à venir.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV