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Attaque contre l’aéroport de Damas: la Russie entrain de faire voter une action militaire contre Israël?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un F-16 israélien abattu en 2018 par la DCA syrienne/archives

Est-ce un tournant? Pour ceux et celles des analystes qui n'ont cessé durant plus d'une décennie à chercher à s'expliquer comment se fait il qu'en Syrie, Israël a beurre et argent du beurre à savoir la haine anti Syrie et la sympathie pour ne pas dire l'amour de la Russie la réponse est "oui" une fois plus qu'une . Car ce projet de Résolution que Moscou d'apprête à soumettre au vote, même si il risque de se heurter au veto US/Cie marque déjà une rupture pour un duo Israël/Russie dont l'entente secrète dans le ciel de la Syrie n'a jamais été comprise par la Résistance . De quoi s'agit-il au juste? Le projet de résolution anti Israël que Moscou prépare, déclare en effet que l'attaque visant le 11 juin dernier l’aéroport international de Damas, a été menée en "violation du droit international" et qu'elle viole non seulement la souveraineté de la Syrie mais encore celle « d'autres pays », une remarque qui soit dit en passant est une première et on y voit effectivement l'impact que la très grave brouille Israël/ Russie a laissé sur le niveau de rapprochement Moscou-Hezbollah car "autre pays" c'est bien le Liban dont le ciel est régulièrement violé par l'entité à l'effet d'en lancer des frappes contre la Syrie.  

Mais le texte va encore plus loin car outre d'avoir tancé l'entité pour son raid contre d'abord la Syrie et en même temps le Liban, la résolution y voit carrément une atteinte contre la Russie dans la mesure, dixit, " la frappe a empêché depuis le 11 juin la Russie de fournir une aide humanitaire à la Syrie", ce qui soit dit en passant  a valu à l'entité de convocation de son ambassadeur en Russie à qui le ministère ruse des AE a demandé des explications qu'il a par la suite jugé non convaincante. Arrivé à ce point, l'observateur ne peut ne pas y voir un geste envers l'Iran cet autre allié de la Syrie dont les rapports avec la Russie n'ont jamais cessé d’être traités par Israël et ses médias comme relevant de la pure rivalité.

D'ailleurs sur base de cette prétendue rivalité que l'entité a réussi a faire passer une entente arienne avec la Russie dans le dos de la Russie, et à se faire une place a part dans le ciel syrien. Or en condamnant Israël pour une frappe qui compromet le cours d’acheminement d'aide russe à la Syrie c'est a peu près de l'acheminement des cargaisons iraniennes civiles militaires que Moscou défend, ce qui est là encore une première bien que cela fasse longtemps que les Russes apportent un soutien discret à cet acheminement en ayant ouvert les portes de leur base aérienne Hmeimim sur les vols militaires iraniens, ou en escortant les vols iraniens  façon de leur éviter toute tentative hostile d'Israël. Or s'il est vrai que le texte n'aura aucune chance d'être voté au Conseil de sécurité, il demeure qu'il en fera un arène où Israël est dénoncé militairement et au plus haut point par l'une des puissances militaires absolue de la planète. C'est donc plus qu'une simple pression diplomatique, c'est aussi une quasi action militaire qui en trouve davantage de poids si on la place dans le contexte ukrainien. 

En effet, une certaine presse pro Israël  tend régulièrement de décrire cet parfaitement inouï "anti israelisme" de la Russie comme un pendant  à la participation de Tel-Aviv aux côtés de l'axe US/OTAN dans la guerre ne Ukraine. D'ailleurs ce genre de commentaire se réfère à ces chiffres qu'a fait publier le ministère russe des AE selon qui "Neuf Israéliens ont été tués alors qu'ils combattaient aux côtés de l'armée ukrainienne.."Il y avait 35 Israéliens qui combattaient avec l'armée ukrainienne, dont neuf ont été tués, trois ont quitté l'Ukraine et 18 combattent toujours jusqu'à présent"". 

La Russie avait déjà accusé Israël d’avoir envoyé 200 mercenaires en Ukraine à l'effet de tuer et faire tuer des soldats russes. Ceci étant , le discours de plus en plus hostile de Moscou à l'encontre de l'entité prouve que l'aversion anti Israël de la Russie va cette fois au delà d'une question d'envoie de mercenaires sur le front. Pour s'en convaincre il suffit de se rappeler la désormais historique mention de l'ascendance juive de Hilter par le MAE Lavov qui a remis en cause des pans entiers du mythe de holocauste quitte a faire de la Russie un adepte de l'antisionisme. Et au fait la guerre que mener Poutine en Ukraine est en grand partie contre l'international sioniste qui  acculé par ses échecs dans l'une des parties du monde les plus porteuses, Moyen Orient, en est désormais a en vouloir à l’intégrité territoriale russe, à son économie, à sa monnaie bref à sont "Etre".

En Syrie tous ces changements sont suivis avec intérêt par un axe de la Résistance qui s’impatiente de voir la Russie de joindre la parole à l'acte, de frapper à la tête l'hydre sioniste. peut être pas en bombardant directement Ashkelon ou Ashdod  peuplés de colons d'origine russe ni le Néguev qui accueille depuis février quelques 30 000 oligarques sionistes russes qui ayant quitté la Russie ont ramené avec eux les capitaux russes en Israël mais en facilitant les choses pour la Résistance. Où exactement? Au Golan. Au point où vont les liens Tel-Aviv Moscou il faudrait de bien plus grandes manifestations de soutiens que les patrouilles aériennes conjointes avec la Syrie le long du Golan occupé ou à Deraa où Israël agit encore par Jordanie interposée. Ce qu'il faut à ce stade, c'est participer directement à tout action visant la libération du Golan occupé rien que pour punir l'entité de l'avoir comparé à Donbass.

 

Le Golan est une région montagneuse située à une courte distance des centres politiques et sécuritaires sensibles en Syrie, au Liban, en Palestine et même en Jordanie. La distance entre les hauteurs du Golan et le palais présidentiel syrien à Damas, le palais présidentiel libanais à Beyrouth, le palais royal jordanien à Amman et la maison du Premier ministre sioniste à Qods sont respectivement d’environ 50, 60, 85 et 110 kilomètres.

Lire aussi: Bataille aérienne de Masyaf le 13 mai : le S-300 se venge!

C’est donc une fenêtre d’ouverture  qui surplombe le territoire ennemi et ami pour une enclave israélienne qui détient quelques 70% de ses principales infrastructures telles que l’aéroport Ben Gourion, la route nationale (A6), la canalisation nationale et les lignes à haute tension dans une bande étroite de la Méditerranée et en Cisjordanie. Or dans les années 60, si Israël a occupé le Golan avec la bénédiction de  l’Amérique, c’était parce qu’on  le croyait capable de dominer militairement ses voisins depuis le Golan. Or cette époque est bien révolue depuis que l'entité est assiégé par des milliers de missiles de la Résistance. A ce siège complet il ne reste qu'un seul défaut de la cuirasse... la Syrie...et c'est en partie à la Russie d'y parer. le 13 mai dernier à Masyaf les S-300 russes ont pour la première fois verrouillé sur les F-16 israéliens. Il est temps qu'ils les ratatinent pour de bon. Le coup de février 2018 où 30 officiers de renseignement se sont fait tuer à bord de Il-20 reste à venger. pour le reste Israël fait toujours en Ukraine saigner l'armée russe. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV