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OCS : l’Iran propose la création d’une monnaie unique

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'Iran propose une monnaie unique aux pays membres de l’OCS. (Illustration)

L'Iran propose une monnaie unique aux pays membres de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) afin de faciliter les échanges commerciaux entre eux.

L'assistant du ministère iranien des Affaires étrangères pour la diplomatie économique, Mahdi Safari, a annoncé que l'Iran avait officiellement proposé à l'Organisation de coopération de Shanghai d'adopter une monnaie unifiée pour faciliter les échanges commerciaux entre les États membres.

« Nous, en tant que membre observateur, avons proposé il y a un mois et demi via une lettre que nous avons envoyée à l'Organisation de coopération de Shanghai, d'adopter une monnaie unique entre les États membres », a déclaré Safari avant d'ajouter : « Nous suivons la proposition, et si elle est mise en œuvre, elle peut résoudre les problèmes commerciaux entre les États membres de l'Organisation de Shanghai. »

Avec le soutien de la Russie et de la Chine, l'Iran est devenu membre de l'Organisation de coopération de Shanghai : lors du sommet de l'OCS, qui s'est tenu dans la capitale tadjike, Douchanbé, le 17 septembre 2021, les membres ont convenu de modifier le statut de l'Iran au sein de l'organisation de membre « observateur » à membre « à part entière ».

Quant au renforcement de la coopération entre l'Iran et les États membres de l'Organisation de coopération économique de la mer Noire, Safari a déclaré que la mer Noire est l'une des voies que l’Iran peut emprunter pour atteindre l'Europe du Nord qui passe par la Chine, la République d’Azerbaïdjan, la Géorgie, mais aussi la Roumanie et la Serbie.

Selon lui, l'Organisation de coopération économique de la mer Noire avec 10 membres de l'OCE (Organisation de coopération économique) peut travailler d'abord dans le domaine des transports, puis dans les domaines du commerce, de l'économie et des coentreprises.

Safari a indiqué : « Nous nous sommes concentrés sur le transport et nous avons une capacité spéciale dans notre pays, en particulier dans le domaine du transport ; l'année dernière, pour la première fois, nous avons pu transférer jusqu'à 15 millions de tonnes de marchandises dans le secteur ferroviaire de ce couloir. »

En allusion à la finalisation du protocole d'accord entre le corridor Nord-Sud et la connexion de la mer Noire au golfe Persique, Safari a souligné l'augmentation de la capacité de transport de marchandises à travers ce corridor et ajouté : « On estime que l'infrastructure ferroviaire doit être complétée pour atteindre ce chiffre. »

« Nous préparons les formulaires pertinents et signons 450 documents connexes, et essayons de raccourcir ce processus afin de commencer les interactions avec les membres de cette organisation dans divers domaines notamment dans le domaine économique », a affirmé le vice-ministre des Affaires étrangères chargé de la diplomatie économique.

Il a expliqué que les formalités pour l'adhésion à l'Organisation de Shanghai sont les mêmes que le processus pour rejoindre le Forum économique eurasien ; l’Iran soumettra les documents nécessaires pour pouvoir entrer d’ici la fin d’année dans le libre-échange avec les cinq Etats membres, dont la Russie et l'Arménie.

Ces remarques interviennent peu après la visite du président tadjik, Emamoli Rahmon, à Téhéran à l’invitation de son homologue iranien, Ebrahim Raïssi. Selon l’expert des questions internationales, Hassan Hanizadeh, la visite revêt une importance particulière dans ces circonstances critiques où l’Iran et le Tadjikistan maintiennent des relations étendues malgré les pressions régionales et internationales.

« En raison des similarités linguistiques entre l'Iran et le Tadjikistan, ce dernier qui est membre de l’OCS et l'un des pays les plus influents du Moyen-Orient, peut établir une liaison entre l'Iran et les pays du Caucase du Sud en tant que corridor nord-sud », a noté l’expert.

Par ailleurs, les considérations culturelles entre les deux pays ont fait que le Tadjikistan représente un grand marché pour les produits iraniens, a-t-il indiqué en affirmant que lors de la visite de Rahmon, Téhéran et Douchanbé ont signé 17 protocoles d’accord de coopérations commerciales, économiques et politiques qui pourront ouvrir un nouveau chapitre dans les relations bilatérales. 

Pour l’expert, la rencontre d’Emamoli Rahmon avec le Leader de la Révolution islamique et l'accent qu’il a mis sur la nécessité d'élargir les relations économiques et commerciales avec le Tadjikistan montrent que le pays revêt une grande importance stratégique en termes de relations commerciales, économiques et politiques.

Évoquant les impacts positifs des accords Téhéran/Douchanbé en termes d’échanges commerciaux et d’augmentation du volume commercial annuel de 5 milliards de dollars du marché tadjik censé s’ouvrir aux produits iraniens, il affirme que démographiquement et géographiquement parlant, le Tadjikistan reste un pays stratégiquement important dans les relations de l'Iran avec les pays d'Asie centrale.

L’expert des affaires internationales a conclu en considérant la visite du président tadjik à Téhéran comme le point de départ de l’expansion des relations de l’Iran avec les pays d’Asie centrale du fait de son positionnement au cœur du corridor Nord-Sud reliant les pays d'Asie centrale à l'Afrique du Nord, à l'Asie de l'Ouest et à l'Union européenne.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV