« La République islamique d'Iran et le Tadjikistan entretiennent de très bonnes relations pour diverses raisons telles que le voisinage, les relations culturelles et religieuses, la langue et la civilisation », a déclaré le président iranien lors d'une conférence de presse conjointe.
Le président iranien, Ebrahim Raïssi a évoqué les très bonnes relations de longue date avec le Tadjikistan, surtout après la victoire de la Révolution islamique précisant que la récente visite effectuée à l'invitation du président tadjik dans le pays pour assister à la fois au sommet de Shanghai et à une réunion bilatérale était un tournant dans les relations entre les deux pays. « Nous assistons aujourd'hui à une multiplication par quatre des relations commerciales entre l'Iran et le Tadjikistan », a-t-il souligné tout en faisant allusion aux mesures positives concernant la signature des accords entre les deux pays.
« Aujourd'hui, avec la signature de nouveaux mémorandums entre les deux pays, je n'ai aucun doute qu'un grand pas sera franchi pour le renforcement des relations politiques, économiques, commerciales, culturelles et dans divers domaines de l'énergie, du tourisme, des mines de la science et de la technologie », a déclaré Ebrahim Raïssi.
Il a également ajouté : « L'Iran et le Tadjikistan ont des points de vue communs sur les questions régionales. Nos deux pays exigent l'absence d'étrangers dans la région, estimant qu’une présence d'étrangers dans la région ne serait en aucun cas en faveur de la sécurité. »
« Notre point de vue est qu'un gouvernement inclusif doit être formé en Afghanistan, et la sécurité de l'Afghanistan est très importante pour la République islamique d'Iran et le Tadjikistan. »
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En marge de la conférence de presse conjointe entre les présidents des deux pays, de hauts responsables de l'Iran et du Tadjikistan ont signé 17 documents de coopération dans les domaines de la politique, de l'économie, du commerce, des transports, de l'investissement, des nouvelles technologies, de l'environnement, des sports, de l'énergie, de la justice, de l’éducation, de la recherche et du tourisme, en présence de Seyed Ebrahim Raïssi et EmamAli Rehman.
L'Iran, la voie la plus sûre pour le transit de l'énergie d'Asie centrale vers l'Europe
S’exprimant sur le sujet du transit de l’énergie vers l’Europe, Ahmad Kazemi, expert des questions eurasiatique a déclaré : « L'Iran est l'un des itinéraires les plus économiques et les plus commodes. Le pétrole et le gaz peuvent être transférés vers les marchés mondiaux via l'Iran par la méthode d'échange et de purification ou via des pipelines du Turkménistan, de l'Iran et de la Turquie. »
Kazemi a déclaré : « La mer Caspienne est une mer sujette aux tremblements de terre et fermée et une grave pollution par les hydrocarbures peut rendre les conditions de cette mer plus critiques. Malgré la propagande présentée par certains cercles et médias européens et occidentaux, il n’existe pas la possibilité du transfert d'énergie des pays d'Asie centrale via la mer Caspienne et le Caucase vers la Turquie et l'Europe. »
La visite du président tadjik est une occasion de développer les relations de l'Iran avec les pays d'Asie centrale
Kazemi a déclaré à cet égard : « Les pays d'Asie centrale et l'Iran sont au centre de certains corridors de transit internationaux tels que le “Corridor Nord-Sud” et celui de “Une Ceinture une Route” et en raison de la bonne infrastructure, notamment en termes de rail et de routes qui existe dans ces pays, et la connexion du sud de l'Iran par voie ferroviaire au nord-est et au Turkménistan, il existe une opportunité très importante pour le développement de la coopération de transit entre l'Iran et les pays d'Asie centrale. »
Le triangle Washington, Tel-Aviv, Riyad tente de créer l'insécurité en Asie centrale
Au cours de ces dernières années, il y a eu des agissements des parties tiers, en particulier les États-Unis, le régime sioniste et l'Arabie saoudite, qui ont perturbé les relations fraternelles et amicales entre l'Iran et le Tadjikistan.
Comme l'ont montré les mouvements ultérieurs de certains de ces pays, comme l'Arabie saoudite, ils ont envisagé que s’ils développent une divergence entre l'Iran et le Tadjikistan, ils pourraient poursuivre leurs propres plans en Asie centrale, entre autres ; le développement de l'extrémisme au Tadjikistan et l'insécurité en Afghanistan, en Asie centrale et sur les frontières entre la Russie et la Chine.
L’objectif initial de l’Iran et du Tadjikistan est d’augmenter le volume des échanges à 500 millions de dollars par an, dans un premier temps. Dans ce cadre Kazemi a déclaré : « Il est prévu qu’avec la signature des documents lors de la visite de M. Emam Ali Rahman à Téhéran, le terrain sera de plus en plus préparé à cet égard. L'Iran a donné la priorité à l'expansion des relations avec l'Union douanière eurasienne et Shanghai. De ce point de vue, le Tadjikistan est la priorité de l’Iran dans sa politique de développement des relations. »