Alors que la Chine, en tant que l'un des principaux acheteurs de pétrole brut iranien, a réduit ses importations de pétrole en provenance de Russie, qui elle, fait l'objet de sanctions occidentales, la société Kpler affirme que les exportations de pétrole de l'Iran ont bondi de 30% par rapport à l'année dernière pour atteindre 870 000 barils par jour au premier trimestre 2022.
« L'Iran a connu l’augmentation la plus rapide de production du pétrole au premier trimestre 2022 par rapport aux autres producteurs du Moyen-Orient », a déclaré Kpler, entreprise de Data Intelligence qui est le premier fournisseur de données sur les marchés de commodités.
Kpler ajoute que le volume d'exportation du pétrole iranien avait atteint le chiffre le plus élevé depuis le retrait de l’ex-président américain Donald Trump de l’accord nucléaire iranien en 2018.
« L'Iran vend la majeure partie de son pétrole à la Chine, et le flux de pétrole iranien vers ce pays n'a jamais coupé depuis que Trump a imposé la politique de sanction [maximale] contre le pays en 2018 », souligne kpler.
Le ministre iranien du Pétrole Javad Oji a récemment annoncé que les exportations de pétrole du pays avaient augmenté de plus de 40% en 2021, soulignant que le ministère iranien du Pétrole ne divulguerait jamais ses destinations ni ses méthodes d’exportation.
Kpler poursuit en disant que la Chine, premier importateur du pétrole brut au monde, ne se précipite pas pour acheter du pétrole russe bon marché, les raffineurs chinois évitant d'être désignés comme acheteurs du pétrole de la Russie dans un contexte de durcissement des sanctions occidentales contre le pays en raison de la guerre en Ukraine.
« La Chine, qui a noué récemment des liens étroits avec la Russie dans le domaine de l'énergie, n'a pas formellement condamné Poutine pour la guerre en Ukraine, mais le gouvernement chinois s'est récemment montré prudent quant à la conclusion de nouveaux accords avec Moscou », a fait savoir Kpler.
Selon le cabinet de conseil en énergie Wood Mackenzie, la Chine n'a pas encore montré trop d'appétit pour le brut russe en raison de plusieurs facteurs. Il s'agit notamment du fret coûteux pour les cargaisons russes en raison des sanctions, des problèmes de paiement et d'assurance des pétroliers.