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"Assez de violations saoudienne du cessez le feu! Un avion de reconnaissance saoudien abattu!

La raffinerie de Djeddah, frappé en mars 2022/Capture d'écran Vidéo: le missile Fater-1

Fin de la récrée sifflée par Ansarallah! Ce mercredi 5 mai, alors même que les agences ont fait état de la visite en catimini du chef de la CIA à Riyad, visite qui fait suite à un "shift power "Riyad-Tel-Aviv pratiqué sournoisement et étape par étape tout au long de la trêve où un conseil de présidence a été formé dans la capitale saoudienne avec à sa tête un agent de la CIA, conseil de la mission consiste à œuvrer dans le sens d'une division inter yéménite de façon à ce que des dizaines de tribus ayant lâché la coalition pour se réunir  autour d'Ansarallah prennent des armes et lui tirer de dessus, et ce, sur fond d'une militarisation à outrance de la mer Rouge et du détroit de Bab el-Mandeb par des troupes US qui occupent déjà Mahra et par celles de l'OTAN et d’Israël, implantés dans les îles du sud yéménite, un drone saoudien de type CH4 a été chassé dans le ciel yéménite.

Le porte-parole des forces armées yéménites, le général de brigade, Yahya Saree, qu'on avait perdu de vue est donc réapparu à l'écran  pour annoncer la destruction d'un avion espion armé saoudien dans le ciel du gouvernorat de Hajjah, non loin des provinces du sud saoudien qui trêve oblige, avait connu une accalmie exemplaire ces dernières semaines.

« Nos défenses aériennes, grâce à Dieu, ont pu abattre aux premières heures de ce matin,  un avion espion armé de fabrication chinoise CH-4 appartenant à l'armée de l'air saoudienne, avec un missile sol-air fabriqué localement », a-t-il écrit dans un tweet  avant d'ajouter : « Et c'était alors qu'il violait la trêve et commettait des actes hostiles dans l'espace aérien du district de Haradh dans le gouvernorat de Hajjah », a-t-il poursuivi.

Or avoir un pareil tweet du général Saree et l'avoir alors même qu'il annonce la réactivation des systèmes radars et des missiles sol-air  Fater-1 d'Ansarallah contre le ciel du sud saoudien, à Najran dont l'aéroport desserte, souvent les avions militaire américains, britanniques et otaniens  donnent une toute autre dimension à cette première riposte de la Résistance yéménite à plus d'un mois de violation continue du cessez le feu marqué par le mépris total des Saoudiens à l'égard de deux de ses principales conditions à savoir la réouverture de l'aéroport de Sanaa de façon à ce que des vols puissent y arriver en provenance de l'Egypte et de la Jordanie, et secundo, l'arrivée de 18 pétroliers chargés de carburant à Hudaydah. Mardi soir, au moment où le CH -4 chinois drone de combat lourd, capable de transporter six missiles et une charge utile allant jusqu'à 345 kilogrammes se faisait intercepter et abattre à Al Jawf, un nouveau pétrolier bourré de mazot se faisait, lui, détourner par la garde saoudienne au large de Hudaydah. Mais est-ce tout ce qui a poussé Ansarallah à rompre la trêve?  

Plus d'un analyste répondrait par négation : dans la nuit de lundi et mardi, les médias israéliens ont état de l'atterrissage à l'aéroport de Riyad d'un jet privé israélien de type 9H-JPC.  un jet privé d'affaires, qui a décollé des territoires palestiniens occupés et s'est dirigé et qui ayant fait une courte escale en Jordanie s'est dirigée droit vers Riyad. Quelques heures plus tot le président de l'entité terroriste, Herzog avait émis l'espoir de se voir bientôt en visite officielle à Riyad, ce qui a lancé des spéculations sur la présence de l'intéressé à bord du jet.

La presse sioniste qui a commenté cet atterrissage est allé même encore plus loin affirmant qu'une normalisation était en cours entre l'Arabie saoudite et l'entité sioniste et que l'annone en sera faite très bientôt. N'est-ce un peu la suite logique des événements qui se succèdent depuis l'entrée en vigueur de la vrai fausse trêve  et qui ont commencé par cette curieuse annonce en février de la création d'une "coalition navale en mer Rouge" composée de 34 Etats et  destinée à combattre " le terrorisme " et le "trafic d'armes à destination des Houthis"?

A vrai dire, au Yémen les vrais tireurs de ficelles d'une guerre que l'axe US/GB/Israël plus leurs pantins golfiens ont lamentablement perdue au bout de huit ans de campagne multifacettes, commencent à laisser tomber les masques et à sortir des limbes, quitte à affronter directement une Résistance. Mais en sont-ils capables? Devenu une puissance balistique et dronesque majeur à l’échelle de la région et unique en son genre en mer Rouge, Ansarallah les attend visiblement de pieds ferme et pour ce nouveau round de confrontation et c'est à ceci que renvoie l'abattage ce mercredi d'Ansarallah du CH-4 saoudien dans le ciel d'al-Jawf. 

Car ce missile sol-air Fater-1 à l'aide de quoi l'interception et la destruction du drone géant a été fait et que les techniciens yéménites ont conçu à partir des SA-6 russe des années 70, missile qui mesure 5.8 mètres de long pour une portée de 22.6 km et une vitesse Mach 2.8, est parfaitement capable aussi d'abattre dans le ciel du sud saoudien avions de ligne ou/et avions de chasse sionistes qui se dirigeraient une fois la normalisation aura pris effet, vers le sud du Yémen. Surtout que les ingénieurs houthis ont doté ce missile sol-air de cameras themoptique et d'un censeur radar pour en réduire au maximum leur marge d'erreur. Rappelons que le Fater-1 yéménite a déjà à son actif de très beaux face-à-face avec les F-16 et les F-15 saoudo-émiratis, et il en aura autant contre les chasseurs sionistes. Après tout cette base aérienne que les Emiratis ont érigé à Prime à l'intention de l'entité n'a d'autre corridor que celui qui transite par le ciel du sud saoudien vers le sud yéménite, soit cette zone placée sous contrôle de la DCA d'Ansarallah.

Et disons-le, cette perspective n'est pas totalement nouvelle.  En 2020, l'ex PM sioniste Netanyahu avait eu la même mauvaise idée qu'Herzog de se rendre à Néom, le Silicon Valley futuriste de Ben Salmane et les retrouvailles s'étaient tournées en cauchemar  par des combinaison missiles-drones abattus sur Djeddah. Et bien deux ans plus tard, en février 2022, ce même port de Djeddah dont la raffinerie abrite deux tiers des réserves pétrolières du royaume pour livraison à l'Europe, a été à nouveau attaqué,, cette fois,  par un seul missile de croisière ailé yéménite de type Qods-2. C'est dire à quel point les Houthis que les USA croient encore pouvoir, en dépit de huit ans d'expérience d'échec, rouler dans la farine, sont aux aguets et comment ils guettent la moindre présence sioniste en mer Rouge. Leur leader Al Houthi l'avait d'ailleurs averti ce 27 avril les "Normalisateurs" contre toute tentative de normalisation : " Ceux qui cherchent à normaliser rapidement leurs relations avec l'entité provisoire sioniste le regretteront et ils se perdront avec" 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV