Ce conseil de direction que MBS a sorti de son chapeau de prestidigitateurs défait pour imposer comme une prolongation à la trêve de deux mois que propose Ansarallah et qui risque au-delà de l'échange fixé d'expirer et de placer encore Aramco aux déluges de missiles et de drones, on commence à en décerner un peu l'esprit et l'idée. Dénoncé dès la première heure par Ansarallah qui affirme que tout conseil de direction devrait naitre et siéger à Sanaa, la capitale du Yémen uni, le conseil semble avoir été conçu non pas pour réunir les fractions yéménites mais plutôt pour leur servir d'arène de bataille.
Trop british donc comme idée que ce conseil qui a pour charge de créer des divisions inter yéménite afin de préserver à l'axe Riyad -Abou Dhabi un répit dans ce que la Résistance yéménite vient de qualifier de retour au feu, si les exigences de son peuple ne sont respectées. Mais à quoi devrait servir ce temps de répit que se cherchent si éperdument Saoudiens et Emiratis? A panser leur plaie? Pas tant que cela. Des sources locales ont révélé le lundi 11 avril que les Émirats arabes unis avaient envoyé des hélicoptères militaires soupçonnés d'appartenir à la marine israélienne dans l'archipel yéménite de Socotra. Selon les sources, les Émirats arabes unis ont envoyé environ huit hélicoptères militaires au cours des deux derniers jours vers la base d'Abdul-Kuri.
Les sources ont confirmé que les Émirats arabes unis étaient sur le point d'envoyer des dizaines d'autres équipements militaires à la base d'Abdul-Kuri pour "contrôler la navigation maritime dans l'océan Indien". L'île Abdul-Kuri est considérée comme l'une des îles yéménites les plus importantes situées vers la Corne de l'Afrique et le golfe d'Aden. Il comprend 6 secteurs pétroliers et est affilié administrativement à Socotra, où les EAU ont construit une base militaire en novembre dernier sous la supervision d'experts de la marine sioniste.
L'île Abdul-Kuri est située à 120 kilomètres de l'île de Socotra, avec une superficie de 133 kilomètres carrés, et est considérée comme la deuxième île la plus importante de l'archipel de Socotra. A ceci s'ajoute cette autre information selon laquelle les Émirats arabes unis planifiaient de mettre en place un centre d'espionnage pour Israël à l'aéroport de Socotra. Al-Hilal Emirates Company a signé un contrat avec Israël pour construire un centre d'espionnage pour l'armée de l'air israélienne à l'aéroport de la ville de Hadibo, chef-lieu de l'île de Socotra, a rapporté en septembre de l’année dernière, le site web yéménite Vakalah al-Sahafa al-Yamaniyah, citant des sources bien informées.
Au fait, après les accords d'Abraham, les Émirats arabes unis ont publiquement rendu le terrain propice à la présence sioniste à Socotra.
Les sources bien informées ont souligné que les forces émiraties avaient ouvert l'aéroport de la base militaire pour opérer des vols étrangers directs sans coopérer avec le gouvernement soutenu par le régime Riyad comme si Socotra faisait partie du territoire émirati.
Mais il y a aussi un aspect militaire puisque l'axe Abou Dhabi -Tel-Aviv continue à fortifier Socotra, à y créer un certain nombre de bases militaires et de postes d'observation conjoints dans le but d'étendre le travail d’espionnage de l'ennemi israélien dans les îles et les côtes yéménites du sud de la mer Rouge au détroit de Bab el-Mandeb et la mer d'Oman. La question qui se pose dès lors est la suivante: la trêve axe US-Israël/Ansarallah est-ce tenable? Rien n'est moins sûr car la Résistance ne permettra à Israël de coloniser le Yémen et Riyad-Abou Dhabi ne sont pas maitre de leur destin. Alors Socotra, théâtre d'une future et imminente sortie anti sioniste?
Plus que probable dans la mesure où la marine de la Résistance vient de dévoiler son premier drone sans pilote sous marin. Au fait aux côtés de ses missiles anti navire et ses vedettes téléguidés piégés, ce drone sous-marin sans pilote du nom de Shahpad.
Cela veut dire quoi au juste? Au lieu d'appuyer tout sur les drones et des missiles, se servir aussi et plus large de ses capacités sous-marines, s'en prendre aux câbles sous marines de l'ennemi et de couper les liens entre les bases d'occupation qui se démènent en ce moment pour créer un réseau intégré en mer Rouge et dans le détroit de Bab el- Mandeb. C'est infiniment plus hi-tech, plus efficace; Ca ressemble point par point à Ansarallah, composante la plus géniale de l'axe de la Résistance.