Un ex-commandant de l’armée de l’air israélienne avoue que « la liberté d’opérer dans l’espace aérien libanais a été compromise », a rapporté le journal libanais Al-Akhbar.
Les déclarations de Norkin sont intervenues dans le cadre des extraits d'une interview exclusive qui a été diffusée en intégralité par la chaîne officielle israélienne Kan jeudi 7 avril, à l'occasion de la fin officielle de ses fonctions en tant que commandant de l'armée de l'air israélienne.
Dans l'interview, Norkin a admis, pour la première fois, que « la liberté de l'armée de l'air israélienne au Liban a été affectée au cours de l'année écoulée », ajoutant qu' « actuellement, il y a moins de vols, ce qui signifie également que l'accès aux informations de renseignement est endommagé ».
Selon Al-Akhbar, un rapport publié par l'armée du régime sioniste plus tôt à la fin de l'année dernière, confirmait que « la situation de l'armée de l'air dans l'espace aérien du Liban a été endommagée en raison de l'entrée de systèmes de défense aérienne dans la région ».
La chaîne a ajouté : « Ils ont réalisé en Israël que le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a décidé cette fois d'utiliser une partie des surprises qu'il tient à garder pour le temps de guerre, également pendant les jours normaux, et en pratique, les drones israéliens sont menacés par les missiles du Hezbollah. »
Les aveux israéliens confirment que le Hezbollah a enregistré des acquis sans précédent, silencieux et progressifs sans s'engager dans une confrontation militaire ; il s’agit d’un acquis opérationnel de la Résistance pendant la guerre de sécurité entre les deux parties, après la guerre de 2006. L'avantage de ce type de guerre est qu'elle n'est pas tonitruante même à son apogée et que l'opinion publique ne la ressent pas, et ses résultats contribuent à cristalliser les résultats d'une éventuelle guerre future et à influencer les décisions et les choix des parties concernées.
Les drones jouent un rôle clé dans la guerre entre Israël et la Résistance, et sont l'un des outils les plus importants pour recueillir des renseignements en plus de leur rôle opérationnel ; comme ce qui s'est passé dans la région de Hay Madi au Liban en 2019 et l'ennemi n'a pas réussi à mener des attaques précises contre des cibles du Hezbollah.
A partir de ce moment, le Hezbollah a décidé de forcer l'ennemi à payer le prix de ses décisions d'entrer dans la phase opérationnelle et d'utiliser les drones, et ce en imposant une nouvelle équation qui affecte le mouvement des drones dans le domaine de l'espionnage et des opérations. Cela s'est manifesté dans plusieurs opérations au cours desquelles le Hezbollah a lancé des missiles sol-air sur des drones israéliens.
Le point qui mérite réflexion est que la Résistance a décidé de restreindre les mouvements de l’aviation israélienne tout en sachant que l’armée de l’air est la supériorité d'Israël.
