TV

Révélation choc du commandant en chef de l'armée de l'air israélienne : il existe une DCA Syrie-Gaza-Sud Liban intégrée

Le Hezbollah abat un drone espion israélien au sud du Liban. (Archives)

Le 25 mai 2021, à peine quatre jours après que l’Armée de l’air sioniste eut lamentablement perdu la bataille à Gaza, face à quelques 3 000 engins « bêtes » et 1800 missiles « tactiques», le tout réparti en combinaisons savamment dosées de missile/roquette et ce, de façon à ce que les roquettes opèrent en « Radar jamming and deception », et qu’ils saturent le réseau de radars intégrés israéliens au point de les rendre complètement dingue et les faire confondre pour qu’ils se trompent de cible et prennent les F-16 israéliens comme des ennemis à abattre, Amikam Norkim, le désormais partant commandant en chef de l’armée de l’air sioniste a confié à la presse israélienne sa « stupéfaction » de voir « Gaza » développer sous le nez et la barbe d’une entité imbue de sa supposée « supériorité aérienne »  des capacités « insoupçonnées de verrouillage sur des cibles volants », voire « d’interception de ces mêmes cibles».

Ce mardi 6 avril, moins d’un an après cet aveu et alors même que l’entité vit plus que jamais sous l’ombre pesant de « l’Épée de Qods » métamorphosée en attaques anti-israélienne à la mitraillette « israélienne », attaques butant en plein cœur des quartiers les plus hermétiquement barricadés de Néguev, de Tel-Aviv, de Qods et de Haïfa, les officiers et les militaires sionistes, Norkim revient sur cette « terrifiante » confession qui avait suscité à l’époque suscité cette réaction d’Israël Hayom : 

« Les Israéliens considéraient jusqu’ici leur armée de l'air comme leur plus grand soutien, mais la situation a changé après la récente guerre de Gaza. Des centaines d'avions ont largué pendant 11 jours des milliers de missiles à guidage de précision pour un coût de plusieurs milliards de shekels sur une zone restreinte mais ils n’ont pas réussi à arrêter les tirs de roquettes et de mortiers depuis la bande de Gaza. Pire, de nos chasseurs s’y sont même fait parfois verrouiller par on ne sait quoi dans le ciel de Gaza ce qui parait totalement absurde et mais qui est bien vrai d’après les témoignages recueillis de pilotes… ».

De quoi se plaignait-il à l’époque Israël Hayom à travers une révélation à demi mot ? C’est Norkim qui nous livre enfin la réponse, certes tardivement mais mieux vaut tard que jamais. Lors d’un entretien-adieu peu étoffé qu’il accorde à la radiotélévision Kan, le désormais ex-commandant de la « plus puissante armée de l’air du Moyen-Orient voire du Monde » dit :

Video de propagande israélienne au sujet de la furtivité de Hermès-450 dans le sud du Liban

« La supériorité aérienne israélienne sur le Liban est mise à mal. Israël n'a plus la supériorité aérienne sans entrave et la liberté d'action dont il jouissait il y a quelques années de cela dans le ciel libanais. Au fait, après qu'un drone ait failli être abattu par un missile anti-aérien au-dessus du Liban il y a environ un an, Israël s'est rendu compte que le Hezbollah avait acquis certaines capacités dont il n'avait pas connaissance auparavant. Cette découverte nous a poussé à réduire sensiblement le nombre de vols de reconnaissance et de collecte de renseignement au dessus du Liban. Or moins de vols signifieraient moins de collecte de renseignements, mois de contrôle, une moindre capacité d’action préventive contre le trafic d’armes vers le Liban et le Hezbollah ou à partir du Liban vers ailleurs… ».

Qu’est-ce que Norkim est en train d’avouer en public, au moment où l’entité prétend travailler à l’émergence d’une DCA intégrée Israël/golfe Persique, DCA dont les radars et les missiles intercepteurs seraient installés aux Émirats et à Bahreïn entre autre mers de la région et ce, afin d’alerter Tel-Aviv des missiles et des drones tirés depuis le golfe Persique contre Israël et de les anéantir avant qu’ils n’atteignent Israël, au point même de leur lancement, DCA intégrée qui une fois conçue, devrait permettre à l’armée de l’air sioniste de réaliser un très vieux rêve à savoir bombarder copieusement l’Iran mais aussi n’importe quels autre pays où il y a de la Résistance ?  

Pour y répondre qu’on se rappelle le drone auquel Norkim fait allusion. Il s’agit d’un Hermès-450, un drone tactique d’une endurance de 20 heures qui avait quitté un certain 22 septembre 2021 sa base d’attache, Palmachim, au Néguev avant d’être intercepté et abattu suivant un communiqué du Hezbollah vers « 13 h 55 (heure locale), au-dessus de la localité de Wadi Mirimin à Yattar dans le sud du Liban ». Or un Hermès-450 n’est pas un UAV comme les autres. C’est certes un drone de reconnaissance et de surveillance comme tant autre mais aussi et surtout de relais de communication avec une portée de liaison de données de 150 km² dont la fonction consiste à mettre en communication « les unités militaires géographiquement dispersées».

Qu’a-t-il donc fait le Hezbollah de si extraordinaire sur quoi Norkim revient des mois plus tard, juste à la fin de sa carrière pour y reconnaître  le début des déboires de l’armée de l’air israélienne au sud Liban en particulier et au Levant en général ?

Rien de moins que de créer une zone « no-fly » au sud Liban et ce, à l’aide d’une DCA suffisamment sophistiquée pour bousiller un drone de relais à bande étroite comme Hermès 450, qui d’habitude, vole à diverses altitudes tout en assurant la connexion entre des radios militaires portatives dispersées en région montagneuse et accidentée que compte le Levant, son objectif étant de surmonter les difficultés reliées à la transmission de données en régions isolées, hors des zones desservies.

C’est donc une capacité israélienne de créer une structure de télécommunication par ondes millimétriques afin de permettre l’établissement de connexions entre ses unités qui pourraient être constituées de soldats sur le terrain, de bases d’opérations avancées, de centres d’opérations tactiques, d’agents œuvrant dans les opérations de renseignement, de surveillance et de reconnaissance qui est fatalement atteinte.

Avouons que c’est énorme comme acquis, d’autant plus énorme que cette capacité pourrait avoir été, non pas l’œuvre d’un « Buk M2 » russe comme l’ont prétendu en 2021 les chroniqueurs militaires sionistes, mais d’un système iranien de fonctionnement totalement inconnu aux Israéliens, Khordad-3. 

Le complexe présente une certaine ressemblance avec le Buk-M2 mais il peut transporter trois missiles Taer-2B qui ont une portée de 50 à 105 km et peuvent fonctionner à des altitudes de 25 à 30 km. Et son radar ? Eh bien ce radar d'engagement à réseau actif en bande X qui aurait eu raison de Hermes-450 relais communicatifs d’Israël dans le ciel du sud Liban peut simultanément détecter 100 cibles, engager quatre et guider deux missiles sur une cible. Cet c’est ainsi que ce Hermès-450 a été pulvérisé. Puis chaque batterie de Khordad-3 se compose d'un TELAR et de deux TEL et dispose donc de 9 missiles prêts à tirer, chaque bataillon ayant de son côté quatre batteries ce qui fait que le tout peut engager 16 cibles simultanément.

Mais en termes radars le complexe en a aussi un autre, un radar de surveillance à réseau phasé en bande S Bashir 3-avec une portée de détection de 350 km. Mais ce n’est pas tout car cette redoutable bataillon dispose aussi d'une unité de commandement et de contrôle (C2) qui assure la communication avec d'autres systèmes de défense aérienne et établit ainsi un réseau de défenses aériennes intégrée tout en fournissant une liaison de données supplémentaire en cas de brouillage radar.

Est-ce là où il réside le cœur de la cuisante révélation de Norkim ? Visiblement. Car le verrouillage des F-16 israéliens en mai 2021 dans le ciel n’aurait jamais pu avoir lieu sans que le Hezbollah y soit directement implique. Est-ce à dire que la zone « no fly » désormais solidement ancrée au sud du Liban s’est il déjà étendu au ciel du Gaza où cela fait des mois qu’aucun hélico ni chasseur israélien ne s’est-il aventuré ? Ce n’est pas un ami de la Résistance qui le laisse supposer mais Norkim lui-même. Décidément, Israël et ses amis golfiens ne font pas œuvre nouvelle, eux, qui se démènent, près d’un an après l’émergence des premiers éléments de la première DCA intégrée intra levantine de la Résistance, laquelle outre le sud Liban, incluerait aussi une partie de la Syrie, et Gaza, pour en imiter l’idée et en récréer une, et ce, dans le but, dixit, le chef du Pentagone, Austin, de « pouvoir reprendre l’action aérienne de nos flottes avec le même rythme qu’avant » puisque « sans pouvoir nous défendre on ne peut attaquer ».

Mais le général Austin est-il sûr qu’une fois cette DCA Israël/golfiens créé entre le golfe Persique et la Méditerranée orientale, les chasseurs israéliens en partance pour « frapper l’Iran » sortiraient sain et sauf la bulle de DCA Syrie-Sud Liban-Gaza ?

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV