Le 24 mars dernier alors même que l’entité sioniste se trouvait à la veille d’une annonce « historique » qu’elle allait faire en plein désert du Néguev dont le sous sol est bourré de stocks d’ogives et de mini-bombes nucléaires, celle de la naissance d’une OTAN anti-Iran, une OTAN hypothétiquement bien large puisqu’étendue du golfe Persique au Maghreb en passant par la mer Rouge, et ceci, on le voit, rien qu’à travers la répartition géographique des pays qui en font (Émirats, Bahreïn, Égypte, Maroc de Mohammed VI), la presse israélienne a fait état avec fracas de la livraison à l’armée de l’air sioniste de trois F-35 made un Lockheed Martin équipés d'un système d'exploitation amélioré, de capteurs et des contre-mesures, d’un ordinateur principal doté d'une fonction plug-and-play pour les systèmes complémentaires, d’une nacelle de brouillage externe et de nouveaux missiles air-air israéliens ainsi que de bombes guidées dans les baies d'armes internes.
Bref, un triplet furtif « unique ». Peu d’analystes même occidentaux s’y sont intéressés à cette livraison « unique » qui faite à la veille du sommet du Néguev avait pourtant un message à livrer à l’Iran et à ses alliés au sein de l’axe de la Résistance. Il a fallu attendre la « souris » que la Montagne du Néguev a accouchée pour comprendre très exactement où en voulait venir l’axe US-Israël en décidant d’une telle livraison juste avant le cirque du Néguev où les Arabes-sionisés rivalisaient sans honte de zèle pour aller déposer des gerbes de fleurs sur la tombe de Ben Gourion, au moment où les Palestiniens de la Cisjordanie et de la Palestine historique se faisaient buter par les militaires terroristes d’Israël. Au fait, la requête du trio Bahreïn-Maroc-Émirats comme quoi il aspirerait à acquérir auprès du fournisseur sioniste et ce, moyennant des milliards de dollars de deniers publics primo, Dôme de fer, secundo, radar d’alerte précoce « Green Pine » et tertio, les missiles intercepteurs Arrow (Hetz) a bien prouvé que toute ce vacarme ultra médiatisé ne visait qu’une chose, brandir sous le nez et la barbe de la Résistance, une soi-disant « DCA intégrée ».
Une DCA étendue du golfe Persique au Maghreb en passant par la mer Rouge, et qui contiendrait, outre les éléments aériens de dernier cri comme des avions furtifs F-35, et d’habituels et contre-performants « Patriot » et « THAAD », réduits ces dernières années en « taupes bridées » à la faveur des combinaisons missiles-drones d’Ansarallah et de la Résistance irakienne avec parfois l’aimable contribution du CGRI qui pas plus tard que ce 13 mars a balayé à Erbil et d’un revers de ses F-110, radars, liaisons satellites, base sousterraine de drones, E11A du duo Mossad-CIA, des pièces de conception israélienne. Mais pourquoi une DCA intégrée israélo-golfienne, maintenant et tout de suite ?
Video: l'échec des militaires israéliens à arrêter les combattants palestiniens à Jénin/twitter
Au fait, Tel-Aviv et son parrain américain qui ont sur les bras une guerre d’usure inattendue contre la Russie, commencent à voir vaguement les contours de ce qui promet d’être l’ultime confrontation que leur prépare la Résistance et ils s’y approchent tout en ayant déjà perdu les cartes qu’ils croyaient être leurs « cartes gagnantes » sans qu’aucune alternative se pointe à l’horizon.
Vidéo: la panique à Tel-Aviv/twitter
Au QG Israël-US personne n’a douté que cette attaque hybride a été la reproduction d’une frappe « multrifront » et « multidirectionnelle » qui s’abattra peut être bien plus rapidement qu’on ne le croit sur Israël, Djeddah, Raas Tanura et Riyad ayant incarné tour à Eilat (Néguev), Haïfa et Tel-Aviv. Depuis le 13 mars en effet où Israël a lancé pour la dernière fois ses F-16 à l’assaut de Damas et où il a tué deux officiers iraniens quitte à décider définitivement l’axe de la Résistance, maintenant que le veto russe est levé en Syrie, à avoir une capacité de riposte paralysante, le spectre de drones et de missiles qui s’abattraient l’un de ces quatre sur Haïfa sur Tel-Aviv ou Eilat ne l’ont pas lâché.
Des milieux militaires israéliens évoquent désormais et sans censure qu’il n’y aurait plus une « troisième guerre du Liban » contre le Hezbollah mais « une première guerre du Nord » à savoir une guerre Syrie-Hezbollah contre quoi l’entité est totalement désarmée : « Outre le Golan syrien où le Hezbollah et l’Iran détiennent depuis longtemps des bases de missiles braqués sur la Galilée, Haïfa ou Tel-Aviv, il y a Deraa, située à 30 km des frontières israéliennes qui s’ajoutent à la liste. Depuis le départ des Russes, l’armée syrienne y a dressé à l’aide des officiers iraniens et du Hezbollah une unité d’artillerie qu’on croit bien être des unités de missiles sol-sol. Un peu plus en arrière il y a le bataillon 107 de l’armée syrienne soit le bataillon de la DCA syrienne avec leurs S-200 renforcés, le Tor et le Pantsir-S version iranienne. À ce rythme, c’est toute la frontière avec le Golan qui est minée et prête à en découdre. Les Iraniens y ont fait installé des batteries « Oghab », un système de défense aérienne à courte portée, à basse altitude et entièrement mobile et propre à chasser les drones sans pilote, les hélicoptères, les missiles de croisière. La Syrie dispose désormais d’un Tor-M1 « iranisé » conçu aussi pour faire face aux armes d'artillerie et des missiles sol-sol. Il a un cyber bouclier bien solide. »
Et d’ajouter : « Nos F-16 voire F-35 peuvent-ils être d’un quelconque recours le jour où ce front balistique entreraient en éruption ? Pas vraiment. Ce qui semble pouvoir nous aider c’est une révision de la BA BA de notre puissance de feu. Un déplacement du ciel vers le sol. Et comme en investissant dans nos capacités d’artillerie, des missiles sol-sol, seuls capables de contrer les vagues de missiles tactiques syro-Hezbollah. Or tout le monde sait à quel point l’armée de terre vers quoi nos guerres futures tendent à se diriger est défaillante. Avons-nous des unités d’artillerie lourde ? Notre seul système Rampage est à base aéro-balistqiue. Ce sont certes des supersoniques à haute précision guidés par navigation inertielle et un système de positionnement par satellites mais la DCA intégrée syrienne-Hezbollah a tout ce qu’il faut contre le système de navigation satellitaire. »
Et ces milieux militaires ne savent pas si bien dire : car parallèlement à cette disparition des capacités aériennes d’Israël face aux capacités balistiques du camp d’en face et qui rendent même inutile les bijoux comme F-35, la perspective d’une armée de terre renouvelée, restaurée à la hâte pour faire face à l’ennemi s’éloigne. Le triangle Haïfa-Tel-Aviv-Néguev n’est-ce pas ce même triangle qui n’a pas cessé de se faire parler de lui depuis ce 25 mars en rapport avec ces attaques commandos parfaitement sans précédentes qui secouent Israël? Ces attaques qui ont mobilisé à la fois la police et l’armée israélienne sans que cette mobilisation en réduise l’intensité ? Il est clair que les commandos « arabes israéliens » et « palestiniens » qui depuis le 23 mars ont déclenché une vague sans précédente d’attaques, défiant tout appareil sécuritaire et militaire de l’entité, n’ont pas choisi par hasard Beer Sheva (Néguev), Hadera (Haïfa) et Bnei Brak (Tel-Aviv) pour inaugurer un modus operandi parfaitement nouveau de lutte armée anti Israël, digne des meilleurs académies militaires du monde.
Entre 23 et 29 mars soit en moins de sept jours, 11 colons ont été liquidés soit bien plus que pendant l’opération historique « l’Épée de Qods ». Et QG UIS-Israël on comprend parfaitement ce que cela veut dire. Cela veut dire très clairement que le front de combat Sud et Nord se multiplie en cinq incluant la Cisjordanie et la Palestine historique mais encore les villes juives d’Israël et que cette fragmentation rend parfaitement impossible un renouveau de l’armée de terre sioniste, défaillante et bancale depuis la défaite de 2006 contre le Hezbollah.
Security camera footage said to be from Hadera shows the moment of the attack pic.twitter.com/FaKmWIHokB
— Emanuel (Mannie) Fabian (@manniefabian) March 27, 2022
Israël perd donc tour à tour une Armée de l’air qui est alitée face aux missiles de la Résistance et une armée de terre tâtonnant qui cherche à se mettre à l’heure des missiles sol-sol et d’artillerie mais qui ne le pourrait jamais, occupée qu’elle sera désormais à faire face à une « guerre civile » : le jeudi 31 mars, alors même que l’armée sioniste menait son assaut raté contre le camp de Jénine pour venger l’attaque de Bnei Brak, assaut qui s’est heurté à la vaillante résistance des combattants du Jihad islamique-Qassam, à Tzofim, colonie limitrophe de la Cisjordanie, un Palestinien s’en prenait à coup de voiture bélier aux colons, tuant un et en en blessant un autre et marquant la cinquième attaque anti sioniste en une semaine, le 18 ème selon Haaretz en un mois. La question est désormais la suivante : une DCA intégrée Israël-golfiens pourra-t-elle sauver la « terre élue » ? Et puis cette terre vaut-elle réellement la peine que les pétrodollars y soient investis ?...