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Première attaque aux drones de combat contre les Américains à la base de Balad au nord de Bagdad ce 15 janvier

La base aérienne de Balad visée pour la première fois par des drones de combat, ce 15 janvier/iswnezs

Ce qui vient de se produire ce matin dans le nord de Bagdad et plus précisément au dessus de Balad Air BAse, base à F-16 US chèrement payés par l'argent du contribuable irakien  mais jamais réellement utilisée puisque défaillant, base  que les Américains prétendaient en 2020 avoir évacué mais qui comme toutes les autres bases aériennes en Irak reste bien infectée par leur présence, contient un  avertissement très particulier. Lequel? Selon des médias irakiens, la nuée de trois drones qui est apparu vers 6.10 heures locales sur les positions US dans la partie sud de l'Airbase avant de provoquer explosions et incendies, comptait trois "méga drones parfaitement visibles par les tours de surveillance. Ce qui veut dire que la furtivité importait peu à la partie qui les avait envoyés à l'assaut des positions des troupes US. Ce qui signifie encore que cette base comme toute les autres bases américaines patentes et latentes est complètement démunie en termes de DCA et qu'il ne faudrait vraiment pas des drones sophistiqués pour faire saigner.

Et encore si ce n'était que cela! Les médias irakiens affirment que l'essaim de trois drones qui ont fait leur apparition ce matin à Balad et que les gardiens ont vu avant de leur tirer dessus,"ont provoqué explosion et incendie" mais "une fois les fusillade éclatée se sont éloignés de la base", le plus tranquillement du monde. Traduit militairement cela veut donc que pour al première fois depuis avril 2021 date à laquelle la Résistance irakienne s'est mise à attaquer les Yankee à coup de drone, elle a utilisé ce 15 janvier non pas des UAV kamikaze mais des UAV de combat et que très probablement, si ces UAV ont réussi à s'éloigner de la base, c'est qu'ils avaient largué leur charge. Or cette 27ème attaque aux drones  que la Résistance revendique depuis mars 2021 contre les Américains tend à éclipser toutes les autres dans la mesure où elle introduit un paramètre nouveau : si jusqu'ici les Américains se faisaient bousiller à coup de drone suicide, désormais ils auront affaire avec de "vrais bombardements", cet nouvel essaim de drones  étant doté de bombes intelligentes ou de missiles. C'est un radical changement de donne dans un ciel irakien toujours aux prises avec l'US Air Force qui certes a perdu totalement de son superbe mais qui garde tout de même ses capacités de nuisance.

Peu de sources évoquent cet après midi le type de drone de combat utilisé mais vu que l'attaque aux drones du 3 janvier contre la base US Victory s'est fait accompagner d'une vidéo fort illustrative mettant en scène des combats sur le point d'embarquer des bombes à guidage laser sur leurs drones juste avant le lancement on croit comprendre qu'il pourrait s'agir de jolis Mohajer-6 déjà présents aux parades des Hachd, d'une portée de  2 000 km et capable de transporter 40 kg de charge mais dans un essaim, serait multiplié par 3. C'est un drone qui peut aller jusqu'à 200 kilomètres l'heure et de transporter 2 bombes intelligentes et un point-and-shoot vertical optique-thermique sous ses ailes

Quand on sait que le Mohajer-6 a une autonomie comprise entre 16 et 24 heures et qu'il est équipé d’au moins deux missiles anti-chars Sadid et que pour le décollage et à l'atterrissage, il utilise un système électro-ionique intelligent furtif à GPS et partant  totalement indépendant des réseaux de télécommunication US-Israël, cela fait voir la menace qu'encourt les Américains qui croient être malins de simuler un retrait mais qui continuent même à déployer en Irak des renfort, sous un jour parfaitement nouveau.  Mais l'attaque au drones de combat de ce samedi contre les Yankee à Balad n'est pas venu seul , un pré et un post attaque ont également eu lieu qui participent à étoffer le sens du message d'avertissement qu'il a livré : Presque simultanément à cette frappe au drone de combat, la base de l'armée d'occupation du Sultan Erdogan a été visé à Ninive pour faire comprendre à la Turquie atlantiste qu'elle est désormais traitée sur le même pied d'égalité que son maître américain.

 

Vidéo: le tir de roquette contre la zone verte.  Le C-Ram incapable d'intercepter. Le bruit de la roquette se fait très clairement entendre/Sabereen News 

C'était pour le reste un triple roquettes tactiques 122 mm qui a retenti à Zelkan au nord de Mossoul, dans la pure tradition d"hybridation des attaques drones-missiles de la Résistance. Quant au prélude à l'attaque anti-Balad Airbase, c'e'st ce communiqué daté du mercredi 123 janvier que les chaines proches de la Résistance ont largement diffusé qu'il convient de prendre en compte. Le communiqué évoque une vaste opération aérienne contre les résidus de Daech à Taramiyah, dans le nord de la capitale où les agents takfiristes des Yankee ont commis un terrible massacre il y a quelques semaines en tuant plusieurs commandants de la Résistance.  Le raid aérien en question n'impliquait pour la première fois aucun F-16 ni aucun avion otanien.

C'était tout simplement des appareils russes de l'armée irakienne. C'est une nette avancée qui devrait bien alerter plus d'un au sein du CentCom car s'il est vrai que les drones irakiens tendent à remplacer une armée de l'air irakienne souveraine il est aussi vrai que les sukhoi de l'armée de l'air irakienne peuvent parfaitement mener des opérations conjointes avec les drones made in Iran. En Syrie, le Mohajer et Ababil 3 l'ont déjàa avec des Su-22. Ils sont prêts à le refaire en Irak. Ce n'est pas sans raison si  le think tank américain "Responsible State Craft" tire la sonnette d'alarme ce vendredi en conseillant très vivement aux Américains de ne pas tenter de simuler un retrait mais de se retirer pour de bon à la fois de l'Irak et de la Syrie, avant qu'il ne soit trop tard: 

 

Vidéo: Trois drones font leur apparition sans tenter une quelconque furtivité dans le ciel de Balad et larguent leur charge avant de s'éloigner/ https://iswnews.com/

« Il est temps que les troupes américaines regagnent leur pays », estime Paul Pillar, ancien membre de la CIA dans une note publiée par le think tank américain Responsible State Craft. Les attaques occasionnelles contre les troupes américaines déployées en Irak et en Syrie - qui ne sont plus engagées dans des combats - rappellent qu’elles doivent cesser leurs « guerres éternelles ». Tel a été le cas avec une série de récentes attaques contre des installations abritant des centaines de soldats américains en Irak et près de 900 au moins, en Syrie. La plupart des Américains auraient probablement du mal à identifier la mission que ces troupes sont censées effectuer. Officiellement, la mission déclarée consiste à empêcher toute résurgence du groupe terroriste Daech.

Le travail de lutte contre Daech est bien différent de ce qu'il était il y a plusieurs années, lorsque le groupe avait établi un mini-État de facto sur de vastes étendues de territoire dans l'ouest de l'Irak et le nord-est de la Syrie. Le "califat" de Daech n'existe plus. Or pour Washington, la principale préoccupation concernant Daech serait moins les opérations militaires conventionnelles que les ressentiments que le groupe terroriste peut exploiter en menant éventuelles opérations contre les États-Unis.

L'histoire a montré qu'un des principaux ressentiments exploitables sous-jacents au terrorisme international est la présence de troupes étrangères qui en vient à être considérée comme une occupation militaire. Ce n'est même plus la question de l'Iran. Un nationalisme irakien fort s'oppose à toute présence militaire étrangère sur le sol irakien, que cette armée soit venue de l'est ou de l'ouest. Il y a deux ans, le Parlement irakien a voté en faveur de l'éviction de toutes les troupes étrangères.

En Syrie, la justification des États-Unis visant à maintenir leur présence s’avère alors inefficace. Le gouvernement de Damas a largement gagné la guerre et il est en mesure de déraciner Daech et la poursuite de la présence des troupes américaines dans ce pays aura l’effet inverse. Le maintien de la présence des troupes américaines en Irak et en Syrie débouchera sur une escalade militaire. Les représailles peuvent entretenir l'escalade. La menace qui met en péril la vie des militaires américains demeure croissante. La seule menace identifiable concerne les troupes elles-mêmes. Ce raisonnement circulaire pervers n'est pas une raison valable pour garder les militaires américains en Irak et en Syrie". Bref les portes de l'enfer sont désormais grand ouvertes ... 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV