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Pourquoi l'entité sioniste ne pourra plus jamais revenir au statut quo ante avec la Syrie où seul le Golan était un sujet de litige?

Un missile intercepteur Khordad-3 (Capture d'écran)

Plus d’une semaine après le mystérieux crash d’un hélicoptère de la marine sioniste de type Atalet au large de Haïfa avec à son bord le commandant en chef adjoint du principal nid à F-16 israélien sur le front Nord, la base aérienne « Ramat David », crash d’hélico en quoi certains analystes ont vu non seulement une réponse aux frappes du 7 et du 27 décembre de l’entité contre le port civil de Lattaquié, mais aussi une nouvelle étape franchie dans la féroce bataille aérienne que mène depuis avril la Syrie contre Israël et qui s’est déjà soldée par trois tirs de missile balistique en avril, en juin et en novembre contre respectivement le Néguev, Gush Dan et Haïfa, histoire de rappeler à la bonne mémoire des Sionistes qu’aucun front ni le Nord, ni le Sud ni l’intérieur ne serait à l’abri de la riposte balistique syrienne, le jour où la Syrie déciderait d’ouvrir ses vannes de missiles anti israéliens, un extraordinaire rapport est tombé sur les télex non sans éveiller l’intérêt très aiguisé des experts militaires au sein de la Résistance.

Cette nuit de 11 à 12 janvier, à Taïwan en soit à des milliers de Haïfa là où l’axe US-OTAN cherche à défier le géant chinois au domicile, un F-16V, un des avions de combat les plus avancés de la flotte occidentale dont des exemplaires se trouvent aussi en Israël, a disparu des écrans radar seulement une demi-heure après avoir décollé, là encore tout comme dans le cas d’"Atalet sioniste", «pour un vol d’entraînement de routine ».

L’appareil dont seuls quelques épaves viennent d’être localisés au bout de 24 heures de recherches US-taïwanaise, s’est abîmé en mer tout comme l’hélico israélien alors même que le « metteur à jour US » avait promis moyennant des millions de dollars, un procédure d’optimisation sans faille, propre à neutraliser toutes les tentatives malveillantes de la Chine : Ainsi ce F16 Viper que les autorités de l’île disent avoir checké à plusieurs reprises avant son décollage, était équipé de AN/APG-83 Scalable Agile Beam Radar (SABR), avec un réseau actif à balayage électronique (AESA), dixit les Yankee, « offrant des plages de détection et d'engagement considérablement accrues, ainsi que des améliorations de la fiabilité ».

Au nombre d’autres « facilités » rajoutés au F-16 dont le crash-choc a poussé les autorités de l’île rebelle à clouer au sol la totalité de l’escadron made in US et flambant neuf de Viper, un peu à l’image d’Atalet israélien, figurerait également le missile anti-rayonnement à grande vitesse AGM-88 (HARM) pour la suppression de la défense, l'arme conjointe AGM-154 (JSOW) et le missile d'attaque terrestre Standoff étendu Réponse ( SLAM-ER).

La revue américaine The Drive qui revient en exclusivité sur cette catastrophe absolue, sans évidemment oser avouer que c’est là un coup fatal infligé au F-16, cette arme de prédilection dont use et abuse Israël pour commettre ses crimes au Moyen-Orient, souligne, façon de sauver la face, que le SLAM ER est de nature d’ajouter une capacité de frappe de précision à longue portée particulièrement puissante, avec une portée de 170 miles. Mais n’en déplaise à The Drive cet incident poursuit une période d’attrition particulièrement malheureuse pour l’US Air Force et ses tentacules moyen-orientales, asiatiques ou européenne dans la mesure où ce crash est le quatrième du genre depuis le début 2020, les incidents précédents ayant impliqué un F-16 A fin 2020  et une paire de de F-16 E en 2021.

Mais plus que cet inventaire de déculotté des F-16, ce qui intéresserait le lecteur de la Résistance, serait d’en connaître la raison. Est-ce une démonstration de force électronique « chinoise » qui aurait aveuglé les radars du Viper et en couper le contact avec la tour du contrôle avant de le pousser au fond de la mer ? Si oui, la Syrie et ses alliés au sein de l’axe de Résistance, qui semblent avoir été pour beaucoup dans l’amerrissage raté d’Atalet israélien le 3 janvier, sauront-ils user d’un pareil procédé pour faire liquider les F-16 israéliens et les faire descendre en Méditerranéen non loin du port de Tripoli au nord du Liban d’où ils lancent leurs frappes ?

Remarquons que le crash du Viper taïwanais ne semble pas avoir été causé par un quelconque missile intercepteur et que de toute évidence, l’incident pourrait renvoyer à une géniale manœuvre de suppression électronique comme ce qui aurait dû se passer au large de Haïfa juste après que le pilote d’Atalet eut lancé un appel de détresse à la base « Ramot David » et qu’une fatale explosion s’en serait suivie, au niveau du moteur gauche. Après tout, fin 2021, l’armée de l’air israélienne a été amenée tout comme dans le cas de ses Eurocoptère à décréter l’état d’immobilité absolu pour ses F-15 car l’un d’eux avait failli s’écraser pour cause d’un curieux problème d’altitudomètre.

Disons que l’entité paie là, le prix fort de son aventurisme, car s’il est vrai que cette « campagne de guerre dans la guerre » que ses propres expertes qualifient désormais de « monumentale défaite », a infligé des pertes et des dégâts, elle n’a ni mis à la porte de la Syrie, la Résistance, ni empêché celle-ci à disséquer soigneusement dans ses labos, armements, tactiques, procédés utilisés et à y découvrir de quoi les faire retourner contre l’agresseur.

En juin 2019, les États-Unis d’Amérique perdaient un MQ-4C Triton dans le ciel du sud de l’Iran, abattu par une batterie de missile "Khordad-3".

Les débris en ont été rapidement repêchés et mis à l’étude à l’effet de servir la cause anti US de la Résistance. Y ont passé le moteur AE3007H Turbofon, les trains d’atterrissage, le radar SAR AN/ZPY-3, les antennes de relaie satellitaire, ou les antennes UHF et IFF et puis une multitude de pièces électroniques. Assez pour qu’un Atalet voire un F-15  ou un F-16 tombent en panne. Bref, en plus de dix ans de « campagne de guerre dans la guerre » avec son cortège des centaines de pièces utilisées, les Israéliens pourront en être sûrs, les ingénieurs syriens et leurs paires au sein de la Résistance n’ont pas chômé. C’est cela la perspective vers quoi évolue la DCA syrienne.

Photo: Radar et les pièces électroniques repêchées du MC-4 Triton américains abattu en 2019 par l'Iran. ©Tasnim

Ce n’est pas sans raison si The National Interest plaide dans un long article ce 11 décembre en faveur d’un dialogue Biden-Assad, à l’issue de 10 jours infernaux marqués par pas moins d’une cinquantaine de missiles et de drones tirés invariablement contre les Yankee en Syrie orientale et en Irak :

« Joe Biden ne veut pas d’un retrait total de la Syrie et le considère comme une trahison vis-à-vis des alliés kurdes… soit. Mais la Maison Blanche devrait adopter une stratégie transparente en Syrie car désormais c’est de la vie des soldats américains qu’il est question. Et entre celle-ci et Israël, c’est évidemment le premier qui devrait remporter… Compte tenu de l'influence croissante de l'Iran et de ses alliés en Syrie et une Syrie qui adhère entièrement leur position, Israël n’a d’autre choix que de revenir en arrière quand il n’y avait de discutable entre eux que le Golan occupé et non pas la présence du CGRI… Une fois cette chose acquise, les États-Unis doivent permettre à Bachar al-Assad de reconquérir les zones perdues pendant la guerre et, en échange des concessions politiques limitées, débloquer les aides destinées à la reconstruction de la Syrie. Sinon ce serait l’attrition et la mort pour les soldats américains ».

Photo: le radar SAR fabriqué par l'Iran/ ©Tasnim 

Retraduisons : Il fut un temps où les F-16 et les F-15 israéliens et américains achevaient les guerres au Moyen-Orient en quelques jours seulement. Désormais ils craignent pour leur vie à chaque décollage mais aussi à chaque atterrissage… puisqu’au sol, les drones les missiles les attendent.  Israël peut-il réellement retourner au statu quo anthe avec la Syrie?

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SOURCE: FRENCH PRESS TV