Jeudi 6 décembre, alors même que l’armée de l’air israélienne continuait fébrilement à chercher de reconstituer les mystérieux circonstances dans lesquelles s’était déroulé deux jours plutôt, c’est-à-dire la nuit de 3 à 4 janvier, la destruction en plein vol au large de Haïfa, port le mieux protégé de toute la Méditerranée, l’Atalef du numéro deux de la base, appareil équipé de radars dit « ultra avancé » et de soi-disant « technologies d’observation à des fins de « reconnaissance », appareil auquel les Sionistes attribuaient, juste avant le crash de Haïfa, l’attribut « d’yeux » pour les corvettes Sa’ar, car « prétendument à même de localiser des cibles marines à des centaines de km », à surveiller, disons-le les côtes syriennes, à localiser des cibles maritimes entre autres choses, les conteneurs bourrés de denrées alimentaires que l’Iran envoie régulièrement via son corridor anti sanction à Lattaquié, appareil qui d’ailleurs en mai 2021 avait activement pris part à la campagne d’interception de drones sous-marins gazaouite, reconnaissons-le, sans grand succès puisque le site offshore "Tamar" a été verrouillé dès le deuxième jour de la bataille "Epée de Qods", un autre hélico israélien, cette fois de type Apache de combat, a failli s’écraser avant que son équipage fasse un atterrissage d’urgence.
Disons que pour ce second « incident d’hélicoptère» dans le ciel d’Israël produit sur un laps de temps extrêmement court de 48 heures, la « censure militaire sioniste » s’est grouillée bien rapidement, en empêchant que des colons en prennent les images comme pour le crash de Haïfa et qu’ils contraignent par la suite l’armée de l’air à s’en expliquer. Mais Israël étant « sécuritairement » un bateau en perdition qui prend l’eau de toute part, des sources bien informées ont localisé le lieu de ce deuxième « incident » toujours à Haïfa, à cette notable différence près que cette fois, ce fut un Apache, hélico de combat terrestre, supposément capable de résister à des impacts multiples d'obus perforants/incendiaires de 23 mm, qui a été poussé à un atterrissage d’urgence, l’Apache qu’Israël dote souvent de roquettes Hydra-70 ou de missiles AGM-114 Hellfire pour frapper Quneitra ou Golan.
Entre 3 et 6 janvier donc, l’un des principaux armements de l’Armée de l’air israélienne au sol et en milieu marin, qui depuis l’entrée en fonction de la DCA intégrée non statique Syrie-Résistance avec ses batteries de missiles anti missiles Khordad-3 et 15, tend à remplacer les F-16, pour éviter que les missiles intercepteurs SA syriens n’aillent pas, comme cela fut le cas en 2021, jusqu’au Néguev ou encore Haïfa, se retrouve au stade de « pré-mise hors d’état de nuire », et ce, sans qu’une escalade guerrière quelconque n’éclate sur le front Nord ou sur le front Sud entre l’entité d’une part, le Hezbollah et Gaza de l’autre. Car s’il est vrai que les crashs et dysfonctionnements d’hélico n’ont pas été rares en Israël et c’est Times of Israel qui nous en fait un inventaire, il est vrai aussi que jamais les « incidents » n’ont été si peu espacés ni autant concentrés dans la partie Nord.
D’où ce grotesque plan B dit que l’état-major de l’entité israélienne a mis sur la table dès ce vendredi dans le strict objectif d’occulter cette méga herbe que les « chasseurs d’hélico » viennent de couper sous le pied israélien. Paradoxalement, ces« chasseurs » ce sont les Sionistes eux-mêmes qui les représentent au public à travers un abracadabrant histoire de quadrirotor du Hezbollah qui aurait été abattus par la DCA israélienne ce vendredi 7 janvier alors qu’il s’apprêtait à traverser la frontière : Avichay Adraee, qui dirige la division des médias arabes de l'unité de porte-parole de l’armée israélienne, a posté des images, sur son compte Twitter, pour dire qu’un drone d’espionnage et de reconnaissance du Hezbollah avait été « abattu » et que là-dedans avaient été retrouvés des images confidentielles des « opérateurs de drones du Hezbollah, » agissant sous le ciel ouvert et en plein jour. Le quotidien libanais Al-Akhbar ne peut se garder de commenter ce grossier mensonge qui trahi à quel point la chasse aux hélicos marines et terrestres, tout gamme compris, de reconnaissance ou de combat qui est lancée en Méditerranée, a effrayé la sphère militaire sioniste.
« Il paraît que ceux qui fait monter la fausse vidéo saoudienne, pour minorer les capacités d’Ansarallah et mettre les exploits militaires de ce dernier sur le compte du Hezbollah, sont les mêmes qui ont fabriqué les fausses images de ce quadrirotor que partage l’armée sioniste sur les réseaux sociaux. Mais la destruction de ce supposé drone hezbollahi juste avant son infiltration dans le ciel du Liban n’est que la partie la moins extravagante du récit... Car l’ennemi israélien n’hésite pas, visiblement choqué, à prendre son lecteur pour un naïf quand il prétend avoir extrait de l’appareil, les clichés des opérateurs en pleine séance d’entraînement ! Il semblerait que quelque chose de terrifiant se serait produit pour que l’entité nous sortes de pareilles balivernes car les images réfutent, à elles seules, les déclarations du porte-parole de l’armée d’occupation. Dans une de ces photos, on voit des jeunes hommes présumés membres du Hezbollah alors qu’ils sont habillés en civil et qu’ils ont plutôt l’air de s’amuser lors d’un déjeuner de vendredi. Pas de drapeau du Hezbollah ni aucun enseigne de la Résistance. »
Et Al-Akbar d’ajouter :
La réponse est évidemment non et on envoie les colons à fourrer plus profondément leur nez du côté des craches et incidents qui tendent à se multiplier dans le ciel de Haïfa et qui n’augure rien de bon pour le jour où il y aurait une confrontation Israël/Résistance.
Dezful ballistic missile on a dual launcher pic.twitter.com/zRhCua8HHS
— Tal Inbar (@inbarspace) January 15, 2021
Car n’en déplaise à l’axe US-Israël, la Résistance a commencé très fort l’année 2022 avec, dans la foulée, des frappes drones-missiles hybrides de facture totalement nouvelle, lesquelles se multiplient non plus seulement au Yémen comme en 2021 mais aussi et désormais en Syrie et en Irak. Et l’entité pourrait en être sûre, chaque coup qui y est donné aux Américains, c’est un test pour une frappe à venir contre elle.
Dans cette armée de l’air asymétrique que la Résistance commence à activer en Méditerranée, après ses exploits en mer Rouge, en mer d’Oman, en océan Indien et dans le golfe Persique et les crashs de Haïfa y renvoient, il existe une très subtile répartition de rôle entre missiles et UAV de façon à réduire au maximum le temps et les coût d’un premier clash, quitte à le rendre « fatal ».
Better footage: Iran builds mock Israeli dimona nuclear PP and hits it with ballistic missiles pic.twitter.com/p9LgScmwXl
— ASB News / MILITARY〽️ (@ASBMilitary) December 25, 2021
Et puis la Résistance n’a plus besoin de « 3 000 projectiles à tirer par jour » ni même de « 400 » comme cela fut le cas pour "Épée de Qods", une dizaine suffisent pour constituer une menace intolérable. Cinq cibles stratégiques avec un projectile d'une précision de 10 mètres carrés en une journée, c’en sera fini pour Israël. Et les drones dans tout cela ? Outre d’avoir à participer au barrage de projectile, il faut de quoi clouer au sol une armée de l’air classique composée des centaines d’avions et d’hélico, y compris ceux qui décollerait des navires et des corvettes… Avouons qu’à Haïfa ce ne serait pas un Mavic-2 qui aurait pu s’exercer à une si délicate mission le soir du 3 janvier face à un hélico de reconnaissance pour reconduire l’exploit deux jours plus tard face à Apache...