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Le 7 décembre à Lattaquié, la DCA intégrée russe en Syrie occidentale a été ciblée

La DCA russe déployée à Hmeimim. (Photo via InformNapalm)

Ce mardi 11 décembre, à peine 24 heures après une nouvelle frappe anti US en Syrie orientale où drones le disputent désormais aux missiles pour s’abattre contre des bases-terminaux illégaux US tantôt à Deir ez-Zor, al Omar, Connoco, al-Tanak) tantôt à Homs (al-Tanf) ou Hassaké (Kharab al-Jir), et ce, sur fond d’une guérilla tribale qui continue à gagner en ampleur à mesure que le processus de réconciliation s’accélère entre Damas et cette Syrie Est si longtemps récalcitrante, le second acte de ce qui ressemble, toute raison garder, à un diabolique scénario anti Russes, s’est joué, scénario que l’axe US-Israël-OTAN a amorcé ce 7 décembre en s’en prenant de façon totalement inattendu à la bulle de DCA intégrée Syrie-Russie au-dessus de Lattaquié qu’on donnait pour être impénétrable.

Ainsi, les agences de presse ont fait état du passage depuis la Méditerranée orientale vers la mer noire, d’un navire de guerre dont le soutien aurait permis en 2018 aux F-16 israéliens de leurrer les batteries de missiles S-200 de l’armée syrienne, quitte à faire descendre un avion de renseignement russe, avec une vingtaine d’officiers à bord. Cet Il-20, l’axe US-OTAN avait besoin de le liquider sinon il aurait offert à Moscou trop de détails sur les agissements satellitaires et télé-communicationnels hostile à la Syrie. Il s’agit de la frégate française Auvergne dont la mission est détaillée par l’opex360 en ces termes :

« Dans son dernier compte-rendu des opérations, publié le 9 décembre, l’État-major des armées françaises avait indiqué que la frégate multimissions [FREMM] Auvergne venait d’être engagée en soutien de l’opération Chammal, au large des côtes du Proche-Orient. La présence quasi permanente d’un bâtiment de la Marine nationale en Méditerranée orientale permet, dans une zone de contestation et de compétition, d’anticiper toute dégradation des relations entre acteurs régionaux pouvant avoir des répercussions sur les intérêts français et européens dans la zone. Avant de rejoindre l’opération Chammal, la frégate avait participé à l’exercice Polaris 21 et fait une escale à Naples, où ses officiers du groupement « Opérations » se sont rendus au quartier général de la 6e Flotte de l’US Navy. Mais la présence d’Auvergne en Méditerranée orientale aura été de courte durée. En effet, le 13 décembre, le navire français a franchi le détroit des Dardanelles puis celui du Bosphore afin de rejoindre la mer Noire, actuellement théâtre de fortes tensions entre l’Ukraine et la Russie. »

Vidéo: le missile Hoveyzeh propre à ratatiner Arrow 3, version sol-sol /Tasnim

Une mission de courte durée certes mais largement suffisante pour que la Défense aérienne de la Syrie occidentale soit cassée d’une manière bien plus inquiétante qu’en 2018 puisqu’aucune des pièces de la DCA que la Russie a si largement déployé à Hmeimim ou à Tartous n’ont pas été activé, la défense aérienne ayant été surtout assuré par des batteries de Pantsir-S syriens rapidement redéployées et entrées en fonction.

Commentant ce va et vient d’Auvergne entre la Méditerranée orientale et la mer Noire entre 7 et 13 décembre, le site militaire russe, Avia.pro laisse bien entendre que la frégate française aurait bien pu avoir pris part à la frappe du 7 décembre contre le parc de conteneurs au port de Lattaquié et qu’après cet épisode totalement inouïe depuis 2011 que l’axe US-Otan a tenté de maquiller en un face à face Israël/Résistance, son apparition en mer Noire pourrait ne pas être sans rapport avec des plans visant la flotte aérienne russe dans le ciel de la Russie.

Vidéo: des missiles de croisière air-air iraniens 

Ou ce qui revient au même, les Otaniens ont bien roulé dans la farine, la Russie par la porte d’Israël qui fort de ses accords passés avec Moscou dans le ciel de la Syrie, auraient enfin réussi à s’infiltrer dans l’impénétrable DCA de la Syrie occidentale. C’est sans doute en réaction de ce sale coup fourré d’Israël contre la Russie que Lavrov aurait d’ailleurs décidé ce vendredi de reporter sine die sa visite à Tel Aviv, visite qui aurait dû le conduire aussi au Maroc et en Algérie où l’entité israélienne fait là encore partie d’un perfide scénario de guerre avec les objectifs éminemment anti Russie et anti Chine.

La question est d’emblée la suivante : le président Poutine va-t-il encore continuer à faire confiance à une entité sioniste qui ne laisse passer aucune occasion pour lui faire du tort à lui, à ses alliances, à ses priorités stratégiques, en abusant de sa sympathie ou finira-t-il par donner suite à cette autre alternative que l’armée russe a commencé à mettre au point depuis peu, à T-4, à la fois nid de MiG-24 et de drones made in Iran de la Syrie où les pilotes syriens sont entraînés à engager des combats du corps à corps contre les chasseurs israéliens, ce, puisque la Russie aime les russophones d’Israël et qu’en guise de réponse à près de dix ans d’agressions aérienne d’Israël contre la Syrie, elle souhaite plus une confrontation aérienne que des missiles ou des drones s’abattant à Ashkelon, à Ashdod, à Tel Aviv? 

De la réponse à cette question dépendrait l’avenir de la présence russe au Moyen-Orient. Car cette frappe du 7 décembre contre Lattaquié a été ni plus ni moins, un méga défoulement de l’axe US-Israël en termes de défense arienne, un axe dont Dôme de fer et Patriot sont la risée du monde entier depuis que l’arsenal basique de la Résistance a décidé qu’il en soit ainsi : à Maarib située à quelques centaines de km de la Méditerranée orientale où l’US Navy et Israël tentent de noyer leur défaite navale face à la Résistance via des manœuvres de pacotille, Ansarallah que les Russes connaissent bien a abattu pas moins de 7 drones, un F-15 en 10 jours. Et tout ceci sous l’œil chagrin de PAC3 qui ont l’air de tout sauf des batteries de DCA. Idem pour le Dôme de fer des Sionistes qui en mai a été totalement mis au pas sous l’avalanche de 4000 missiles palestiniens et dont mêmes les Américains ne veulent pas. À Lattaquié Israël a tenté de mépriser le S-400 et il l’a fait, hélas avec la « complicité inconsciente » de Moscou. Or cette trahison ne pourrait s’effacer à moins que les MiG-24 syriens finissent par affronter les F-16 sionistes.

Évidemment les Ababil-3 et les Shahed iraniens seraient là pour les appuyer mais si l’armée de l’air syrienne le souhaite, la Résistance pourrait aller plus en avant. Ce 14 décembre, les forces armées iraniennes ont dévoilé pour la première fois la version air-air du missile de croisière Hoveyzeh, un missile mis au point en 2019 et d’une portée de 1350 km. C’est un engin de 6 mètres de long et qui pèse une tonne. La durée de tir est particulièrement réduite et l'engin survole le sol à basse altitude et a la capacité de détruire une gamme diverse de cibles. Sa capacité de destruction est particulièrement élargie et il est surtout furtif, ce qui lui confère la capacité de détruire ses cibles en toute circonstance. 

De sa version sol-sol DEBKAfile, site lié au renseignement militaire sioniste disait en 2019 ceci : «  Ni les États-Unis ni Israël ne sont capables de contrer Hoveyzeh car c’est un missile qui survole la terre à travers les montagnes et les rochers, et qui se dissimule de nos meilleurs radars y compris le système Arrow-3 ». Cela devrait bien plaire à la Russie, désormais en guerre ouverte contre l’OTAN en Ukraine de voir une autre composante de la DCA de l’empire s’écrouler…peut être pas depuis le sol mais cette fois-ci depuis les aires…  

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SOURCE: FRENCH PRESS TV