Depuis le 5 décembre, date à laquelle le CentCom a été amené par la force des choses à se taire sur « la série d’explosions » entendue quasi simultanément dans deux des principales bases US en Syrie orientale, à savoir la base aérienne d’al-Tanf à Homs et la station de gaz Connoco à Deir ez-Zor, puis, qu’il a fini par démentir toute « attaque hostile » et mettre tout sur le compte de la soi-disant arrivée du contingent britannique sur ces deux bases où ce dernier « se serait livré à des exercices d’entrainement un peu trop bruyant », car, il très mal vu que l’US Army reçoit des coups assassins sans que l’US Air Force ose y riposter, il était bien clair que quelque chose se préparait contre les Yankee.
Avec un peu de patience et de persévérance et une petite dose de menace et d’intimidation de l’adversaire, auraient cru ces mêmes stratèges US, le Pentagone aura de très beaux lendemains devant lui sur la rive est de l’Euphrate, ainsi que l’ont bien prouvé ces convois logistiques bourrés d’armes et de munitions que l’armée américaine a expédié en Syrie, juste après les récentes attaques anti-américaines et dont la mission consistait à remettre très rapidement tout en ordre.
Mais toutes ces spéculations, c’était sans compter avec ce « principe de surprise » sur quoi est fondé toute guerre d’attrition et qui depuis que la Résistance s’oppose aux USA a fait de leur vie, un tissu d’imprévisibilité, de choc et de confusion, dominé par une apathie générale. Dans la nuit de 12 à 13 décembre, le QG d’officiers US/OTAN à al-Busayrah situé dans le sud-est de Deir ez Zor a fait l’objet d’une violente attaque.
Officiellement et suivant la version hâtivement relayée par l’ensemble des médias mainstream depuis hier soir, y compris Amaq, le site du groupe terroriste, il s’agissait du « QG de la 1ère Brigade des FDS » que les daechistes surgis soudain des déserts « auraient visé par les terroristes de Daech ».
فيديولرتل قوات #التحالف_الدولي يتجول في الشحيل متجهاً إلى البصيرة شرقي ديرالزور.
— Sada AlSharqieh (@Sada_AlSharqieh) December 12, 2021
وقامت قسد بنشر حواجز عسكرية على مداخل مدينة البصيرة ، صباح الأحد، وذلك لليوم الثاني على التوالي بعد حادثة الهجوم على مقر لواء البصيرة ، والذي أعلنت #داعش المسؤولية عن تنفيذه.@liveuamap#صدى_الشرقية pic.twitter.com/AaQr4cu6eW
A vrai dire, c’était le premier assaut direct de la « Résistance tribale » contre une cible US-FDS, impliquant non pas une salve de missiles ou une nuée de drones mais bel et bien des engins anti-blindés à infrarouge. Selon des sources bien informées, cette attaque qui tout raison garder ne pourrait être sans rapport avec le processus de réconciliation en cours qui lancé depuis 15 jours à Deir ez-Zor et à Hassaké a déjà fait rallier à l’Etat et potentiellement à l’armée syrienne quelque 11 milles jeunes syriens vivant dans des régions pétrolifères occupées, ni non plus avec les travaux infra structurels-éclair en cours dans cette zone, comme ce pont fraîchement construit qui relie la rive est « occupée » et ses importants villages que sont Hatla, Murat, Mazloum, Khasham, Tabiya, Salhiya, and Husayniyah, à la rive ouest sous contrôle de l’Etat. Synthétisons ces faits : la Résistance tribale se mobilise et se réarme contre l’occupation pour passer du stade des attaques sporadiques à celui des offensives plus régulières et plus durables. Selon SouthFront, l’offensive a duré toute la nuit et outre les lance-roquettes, les Résistants tribaux auraient fait l’usage de mitraillettes.
C’est effrayant que de se retrouver nez à nez avec ces engins de 116 cm de long dont la portée nocturne est 2500 m quand on est un militaire US occupant et qu’on circule régulièrement à bord des chars et blindés et dans deux sens entre la Syrie et l’Irak, occupés à trafiquer du pétrole de contrebande. Surtout que le lanceur en est en sorte que deux à trois engins pourraient être tirés par minute.
Vidéo: le Tow iranien, Toufan 3 aux mains de la Résistance yéménite/Harbi press
Évidemment le CentCom évitera de détailler le bilan des pertes mais aussi des dégâts de cette toute première offensive contre une base US-FDS à Deir ez- Zor mais la réaction paniquée de ce lundi matin des dizaines d’hélico US venus d’al-Shaddadeh « identifier et punir les assaillants » sans que leurs passagers, membres des forces spéciales US, osent débarquer au sol, on comprend bien que le coup aura été plus que douloureux.
Vidéo: les images de la première offensive commando contre une base US-FDS en Syrie, ce 11 décembre que les médias méinstream attribuent à Daech/ SouthFront
Alors même que les USA continuent à sucer le sous-sol riche en hydrocarbures de la Syrie est, tout faisant décoller ses drones à destination d’Idlib allant même à y mener des raids sporadiques, l’histoire de faire le contrepoids aux drones de la Résistance et ce, sous prétexte à avoir à chasser des chefs terroristes pro-Turquie, la Résistance, elle, est en train d’inclure un tout nouveau paramètres dans le camp de la bataille, à savoir le combat du corps à corps. L’offensive du samedi soir a duré trois heures et les hélico US ont tenté de la venger. Mais rien ne dit que les forces tribales continuent à en rester là, à ne pas sortir un de ces quatre les autres composantes de leur arsenal méconnu.
Alors il se pourrait s’y trouver ces missiles 358, mi-missile mi-drone et qui est une forme de Loitering munition. Au Yémen il a pris goût à faire pleuvoir du ciel de Maarib des drones Scan Eagle et CH-4 ; en Syrie ou en Irak, puisque c’est le même combat, il pourrait plutôt s’intéresser aux Apache et autres hélico de combat américains. Avec un CentCom qui fait des dizaines de sorties hélico par jour entre al-Tanf, al-Shaddadeh à Homs et à Deir ez-Zor d’une part et Harir et Aïn al -Asad et Bagdad en Irak de l’autre, c’est tout un autre défi qui se point du nez et là, des manœuvres de dissimulation ne serviront pas à grande chose.