TV

L'unité d'intervention rapide de drone US à Bahrein commence mal sa mission .... la méga surprise iranienne?

Le Su-30 russe à l'aéroport militaire iranien à Hamadan, Nojeh ( Image Satellite)

Pour ceux et celles qui suivent depuis septembre 2019, date à laquelle Ansrallah a pris pour cible d’un essaim de ses 21 drones et missiles de croisière la méga raffinerie de Buqaiq, l’impressionnante bataille de l’axe de la Résistance pour reconquérir le ciel du Moyen-Orient, laquelle bataille a poussé le commandant en chef du CentCom à déclarer forfait et à reconnaître devant le Congrès que l’US Air Force n’opérait plus en toute latitude dans le ciel de la région car il y a de « petits drones iraniens ou pro iraniens » qui « surgissent soudain de  nulle part » en Irak, au Yémen, en Arabie saoudite voire dans le golfe Persique pour « s’abattre sur des F-16, des F-18, des F-22, des F-35 stationnés » et les bousiller de façon à ce qu’ils ne puissent, ces appareils de quelques milliards de dollars, plus voler » ou alors sur des navires de guerre ennemis, comme ce Mercer Street israélo-britannique que les Shahed-136 ont visé le 29 juillet pour venger le sang des commandants martyrs à Qusseir, cette information communiquée à l’instant par Sputnik devrait revêtir une double importance. 

« Deux Su-30 de l’armée russe ont décollé pour escorter deux bombardiers stratégiques américains Rockwell B-1 Lancer et deux ravitailleurs qui se sont approchés mardi 19 octobre de la frontière russe au-dessus des eaux de la mer Noire. Deux jours après qu'un Rockwell B-1 s’est approché de la frontière russe au-dessus de la mer du Japon et a été escorté par un MiG-31, une interception similaire impliquant des bombardiers stratégiques américains a eu lieu dans la région de la mer Noire. Deux chasseurs Su-30 de la flotte de la mer Noire ont décollé en vue d'identifier des cibles aériens et de les empêcher de violer la frontière russe. Les équipages des chasseurs russes ont identifié les cibles aériennes comme étant deux bombardiers stratégiques Rockwell B-1 Lancer de l'armée de l'Air américaine qui ont été accompagnés par deux Boeing KC-135 Stratotanker. Ils les ont escortés au-dessus de la mer Noire.»

Mais pourquoi faut-il qu’une pareille interception intéresse le lecteur de la Résistance ? Eh bien parce que de pareils scènes auraient désormais toutes les chances de se reproduire dans le ciel du golfe Persique impliquant d’une part des Su-30 « iraniens » et de l’autre les « gadgets aériens » du camp d’en face. Depuis deux jours en visite en Russie à l’invitation du ministre russe de la défense, le général Choïgou, le chef d’état-major iranien, le général Bagheri, a affirmé que l’Iran, outre d’avoir à coordonner ses efforts en Syrie et en Afghanistan avec la Russie, ce que d’aucuns ont interprété comme étant émanation du pacte stratégique Téhéran-Moscou prolongé récemment jusqu’en 2026, s’apprêterait à faire l’acquisition des armements russes et pas n’importe quel armement, mais ceux liés à un secteur encore peu développé en Iran et le nom qu’on entend le plus ces jours-ci circuler sur les réseaux d’information c’est le Su-30.

Un avion de combat à réaction multirôle, doté d’un aérofrein de grandes dimensions similaire à celui de F-15, d’un capteur optronique frontal analogue permettant l'acquisition de cibles à longue portée, d’un radar à balayage électronique, suivi de terrain, et dont la mission consiste à assurer la supériorité aérienne, la dissuasion nucléaire, la frappe stratégique, l’interdiction, CAS, la suppression de défenses antiaériennes, la lutte anti-navire avec une vitesse de Mach 2,0 en palier, 1 350 km/h à basse altitude et un taux de montée de 230 m/s pour une mission de combat de 4 heures et demie avec une distance franchissable de 3 000 km.

Mais pourquoi ce choix ? L’analyste averti s’en douterait bien, l’Iran en particulier et ses alliés au sein de l’axe de la Résistance en général, soit cette force homogène qui a redéfini les règles de la guerre au Moyen-Orient et qui a réussi à établir moyennant des trésors de talents d’ingéniosité, à y inverser la donne aérienne de sorte que plus aucun vol militaire US n’ait eu lieu depuis un an dans le ciel de l’Irak, pays que l’Amérique avait conquis en 2003 à coups de bombes AGM ou que l’armée de l’air israélienne, largement éprouvée depuis avril dans le ciel de la Syrie, en arrive à appeler sous prétexte d’un exercice aérien annuel, "Bleu Flag", au secours l’EuroCom et le CentCom pour frapper, Homs ou Damas, n’iront pas se ré-reconvertir aux forces de combat classique que représenterait un Su-30 équivalent russe de F-16 voire de F-18 de façon idéal. A quoi rime donc cette emplette si ostensiblement annoncée par le général Bagheri ?

Vidéo: l'exercice de la DCA iranienne, Khordad-3 fait ses preuves et abat deux drones ennemis, octobre 2021/twitter 

La réponse est la bataille pour la libération du ciel de l’Asie de l’ouest qui vient de franchir un palier, l’état-major de la Résistance ayant vraisemblablement décidé de synchroniser l’action de son armée de l’air asymétrique composée de milliers de drones et de missiles avec des chasseurs classiques, maintenant que le camp US-Israël, singeant tactique et stratégie de la Résistance, dit vouloir se mettre à l’heure de drone : On se rappelle en effet de cette « Révélation » du gourou Gantz quant à l’existence d’une base d’entraînement à l’usage de drones voire à sa fabrication au centre de l’Iran à Kashan où s’entraîneraient Ansarallah, Hezbollah, l’armée syrienne, Hamas et Jihad islamique, « Révélation » suivie de l’annonce de la création par la Ve flotte US à Bahreïn d’une Task Force 59, dont la mission consisterait à chercher à sauver de la perdition l’US Air Force-Cie.

Dans cette même veine, les sources militaires israéliennes nous apprennent sur les tous derniers vicissitudes de la TF 59 :

« Premier du genre, la force d’intervention rapide 59 vise à créer la dissuasion contre l'Iran et elle compte le faire en utilisant comme le fait l’Iran des systèmes sans pilote intégrés et d'intelligence artificielle… Il compte jouer la carte de drones furtifs Loyal Wingman créés pour répondre au besoin croissant de contrer les UAV iraniens qui harcèlent les navires américains et alliés, y compris les navires israéliens… En effet depuis la frappe des drones à sens unique d’Ansarallah, des Shahed-136 contre le Mercer Street, c’est un fait que les UAV de l’axe de la Résistance ont une capacité amphibie et qu’en dépit des conditions météorologiques très rudes et instables des milieux marins et l’extrême mobilité des cibles (navires), opèrent avec la même performance que lors qu’ils s’abattent sur les cibles fixes au sol... En réalité, on en est toujours à analyser les segments des drones iraniens pour comprendre comment ils parviennent à se rendre aussi furtifs, et aussi précis car le 29 juillet ils ont été jusqu’à perforer le quai du Mercer Street un peu comme un missile anti bunker pour aller flairer jusqu’au cabine du commandement et liquider deux agents à bord, fait relever Israel Defense.

Et d’ajouter : « Pire, ces drones en version aéronavale ont des avatars sous-marins qui ont brillé par leur performance lors de la guerre de 11 jours en mois de mai quand ils ont pris pour cible le site gazier Tamar, non loin du port israélien d’Ashkelon. Il s’agissait des drones piégés qui se sont attaqué aux navires de guerre chargé de protection du site offshore Tamar avant de s’en prendre au site lui-même. La marine israélienne a d’ailleurs organisé récemment une manœuvre pour ses forces navales sur la manière de faire face aux menaces des sous-marins de Gaza. Elle veut s’affronter les "sous-marins intelligents" que l’Iran aurait livrés à Gaza et qu’il a sans doute livrés au Hezbollah aussi. Ce qui est sûr et certain c’est que les Iraniens ne fabriquent pas leur UAV pour le simple plaisir de les fabriquer ou pour les faire écouler sur le marché. Ils s’en fichent royalement si leurs Shahed ou Ababil ou Mohajer ont ou non de la clientèle. Leurs drones, ils les conçoivent suivant leurs objectifs stratégiques, objectifs que partagent leurs alliés au sein de la Résistance. Et de plus en plus ces objectifs tendent à toucher les mers de la région : les attaques contre les navires israéliens, dans le golfe Persique, en mer d’Oman en océan Indien, ou encore le ciblage de sites offshores et onshore israélo saoudiens, cela prouve que les UAV de la Résistance cherchent à peser sur le jeu énergétique à travers la région."

A preuve, le discours du 18 octobre de Nasrallah où on attendait ne l’entendre que sur les questions touchant la sécurité intérieure libanaise, s’est transformé à un certain moment à une menace directe contre les projets d’exploitation gazière US-Israël dans les eaux litigieuses en Méditerranée. Nasrallah a reconnu avoir à sa disposition un arsenal de 250 000 missiles et une armée de 100 000 soldats pour défendre les intérêts gaziers du Liban et si on y ajoute à cela les pétroliers iraniens, et ce corridor maritime anti sanction, reliant l’Iran, à la Syrie et au Liban, on comprend pourquoi les drones iraniens sont "amphibies" ?

Israël défense relève justement ce point : " Mais Loyal Wingman pourra-t-il contrer les drones iraniens ? C’est un avion sans pilote qui intègre l'intelligence artificielle et utilise un système de paquet de mission modulaire dans le nez où tout le nez de l'avion peut être retiré et rapidement échangé pour un autre nez avec un ensemble différent d'équipements ou d'armements pour diverses missions, y compris le combat, la reconnaissance des forces et la guerre électronique. Mais avouons que là, Loyal Wingman n’a rien à se faire envier par la gamme de drone intelligents iraniens et on pense à Kaman-22 et à Shahed dont certains prototypes bénéficient non seulement de l’intelligence artérielle, mais encore savent commet opérer dans le cadre d’un essaim à faire partager les acquis de cette intelligence artificielle. Or à défaut d’avoir pu percer le secret de l’essaimage à l’iranien, Loyal Wingman tentera de synchroniser avec les avions habités et soutenir face à l’Iran et ses alliés les aéronefs pilotés de la Royal Australien Air Force, tels que le F-35A, le F/A-18F et l'E-7A à des fins de défense et de surveillance.

Et de conclure : « La Force opérationnelle 59 a commencé à être déployée dans des zones sensibles et des points d'étranglement régionaux, tels que le détroit d'Hormuz, le golfe d'Oman, la mer d'Oman, le détroit de Bab el-Mandeb, le nord de l'océan Indien, la mer Rouge et le canal de Suez avec ses Loyal Wingman. Mais l’Iran est-il en reste ? Cette semaine la DCA iranienne a pris de court le monde entier en dévoilant deux de ses pièces les plus inconnus : Majid et Zubin, consacrés à la défense à basse altitude et on s’attend à ce qu’ils chassent leur premier Loyan Wingman. Mais ce n’est pas tout... le Su-30 « iranien », excellent pour les opérations aéronavales et pour accompagner les drones est à deux pas d’entrer en scène. Mais l'armée de l'air asymétrique de la Résistance n'attend pas le Su-30 russe et tout est mis sur place pour étendre la portée opérationnel des drones et à les faire synchroniser avec les avions.

Le jeudi 21 octobre l’Iran va lancer une vaste manœuvre aérienne, impliquant des dizaines d'avions de combat, de bombardiers, lourd et d’avion de transport semi-lourd, d’avions intercepteurs et de reconnaissance, patrouilleurs aériennes et évidemment des des drones. A cet exercice prendront part les bombardiers stratégiques Sukhoi 24 et F4, F5, F7, RF 4, MiG 29, F14, Lightning, Boeing 707 et 747, P-3F avec une variété de drones, Karar, Kian, Ababil, Arash et Kaman 12 équipés de roquettes, de missiles ponctuels, de bombes intelligentes à longue portée et d'intercepteurs radar y participent ces derniers jours. Cinq aéroports militaires  à Ispahan, à Tabriz, à Bandar Abbas,  à Buchehr et à Dezful y participeront... l'ultime bataille aérienne pour expulser les USA du ciel de la région s'approche... 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV