Évidemment qu'une manœuvre d'envergure axée sur la DCA comme l'est « Modafean-e Aseman-e Velayat 1400 » (Défenseurs du ciel de Velayat 1400), manœuvre tenue ce mardi minuit passé au centre de l'Iran en présence des forces armées, ne peut pas avoir les yeux rivés vers le Nord-ouest, ou plus précisément vers l’Azerbaïdjan où l'entité posséderait des aérodromes et d'où elle rêve pouvoir cibler l'Iran. Disons même que ces aéroports "loués" à Bakou abriteraient même deux F-35 Adir qui y seraient stationnés en permanence si on en croit certaine presse, comme Défense roumaine qui écrivait le 8 octobre : « Dans le contexte de l'aggravation de la crise entre l'Iran et l'Azerbaïdjan, Bakou a reçu une délégation d'Israël. »
Selon le journal saoudien Elaph, les représentants israéliens ont assuré les autorités azerbaïdjanaises de leur soutien et de leur disponibilité à fournir une assistance en cas d'agression iranienne. Des sources de la publication affirment qu'il y avait deux avions F-35 de l'armée de l'air israélienne en Azerbaïdjan. Dans le même temps, Israël serait prêt à envoyer des forces supplémentaires dans la région. En outre, l'Azerbaïdjan a l'intention de signer un accord avec Israël sur l'achat de systèmes de défense antimissile Hetz-3 (Arrow) conçus pour contrer les missiles guidés à moyenne portée. Les détails de cet éventuel accord militaire sont actuellement inconnus.
C'est donc un scénario probable que d'avoir à faire face à des F-35, dit avion de 5eme génération occidental qui à l'heure qu'il est, constitue l'un des principaux fonds de commerce du complexe militaro- industriel US. Or en 2020, le Caucase sud a été à l'occasion du conflit du Haut-Karabakh le théâtre de ce que les milieux militaires occidentaux par Turquie et Israël interposés ont cherché à décrire comme étant une guerre postmoderne sur fond de clash drone/DCA. Inspiré par l'actualité yéménite de l’époque où Ansarallah s'en prenaient à coup de ses essaims de Samad-3, de Qassaef K2 ... aux sites d'Aramco, aux ports et aux aéroports saoudiens, l'axe US/OTAN a tenté pendant 44 jours de prouver par A plus B que les Pantsir-S et le S-300 made in Russia de l'Arménie ne pèsent rien face aux drones Bayraktar et Harop de l’Azerbaïdjan et que cette guerre l’Azerbaïdjan l'a gagnée à l'aide de ses alliés turc et israélien contre la Russie, puisque la furtivité occidentale est plus forte que les capacités radars russes. Or l’apparition de F-35 Adir dans les tensions Bakou-Téhéran relève de la même problématique, le camp d'en face étant sur le point de suggérer la « vulnérabilité » de la DCA iranienne face à la furtivité ennemie.
Les manœuvres de la DCA iranienne version 2021 de ce mardi visait surtout à remettre en cause sous le nez et la barbe de l'axe US/Israël/OTAN cette hypothèse. L'armée iranienne et le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) ont mené donc ce mardi un exercice de DCA intégrée, massif, comme il le faut, contre les menaces « rapprochées » en soutien aux « centres névralgiques du pays » et suivant un scénario proche du « réel » et impliquant « les acteurs qui opéreront en cas de de conflit réel dans ce même secteur », selon le commandant en chef de la base Khatam al-Anbiya, ou le QG de la DCA intégrée iranienne, le général de brigade Rahim Zadeh.
🇮🇷#イラン 軍が、#対空防衛演習 を開始
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イランの空軍対空防衛隊そしてイスラム革命防衛隊対空防衛部隊が参加しての、専門的な対空防衛合同演習が始まりました。https://t.co/Ev5oJ34g0m #مدافعان_آسمان_ولایت_1400 pic.twitter.com/2505IDGq7i
Tous les secteurs y étaient : les unités des forces de défense aérienne de l'armée iranienne et les forces aérospatiales du CGRI participent aux exercices.
« L'exercice vise à améliorer la préparation au combat, à renforcer le pouvoir de dissuasion, à évaluer les systèmes de défense aérienne autochtones pour contrer diverses menaces, à contrecarrer la guerre électronique et les cyberattaques, à améliorer les connaissances et les compétences des unités et à consolider la coordination entre l'armée et le commandement du CGRI et des centres de contrôle », a expliqué le commandant.
سامانه موشکی مرصاد ۱۶ مستقر در رزمایش آسمان ولايت ۱۴۰۰ pic.twitter.com/hFrXortcVL
— MESHKAT (@projectmeshkat) October 12, 2021
Et le modus operandi?
« Les unités participantes ont utilisé des tactiques et des techniques combinées et indigènes qui ont été mises en œuvre proportionnellement aux menaces, et le déploiement de la technologie moderne a été l'une des principales caractéristiques de cet exercice militaire. Les mesures offensives cyber-électroniques, la défense contre les menaces aériennes ainsi que le déploiement de munitions intelligentes, de missiles de croisière, de drones et des avions furtifs ont également eu lieu pour la protection des sites sensibles et clés, a dit le commandant ». « Des vols de renseignement et de reconnaissance ont été effectués par des drones de l'armée et le déploiement des systèmes de commandement et de contrôle, des systèmes de radar indigènes Meraj, Fatah-2, Bashir et Qods, des systèmes d'information et de reconnaissance tactiques, des systèmes électro-optiques et des systèmes de guerre électronique ont été également au menu ». Bref, toutes les couches de la DCA iranienne ont été activées pour une « Défense à 360 degrés », conscientes que leur action est bien observées.
سامانه تلاش و طبس مستقر در رزمایش آسمان ولايت ۱۴۰۰ pic.twitter.com/N0qZxLrJ4l
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L'une des étapes a mis en branle les deux systèmes bien connus de la DCA iranienne Khordad-3 et Khordad-15, qui ont contré avec succès les drones et missiles ennemis dans le cadre du système de DCA intégrée du pays. Puis Tabas et Mersad-16, deux autres pièces de la DCA à moyenne altitude on,t fait une démonstration de force réussie et tout ceci en milieux largement visé par les suppression électroniques.
Le général de brigade Rachid le commandant du QG opérationnel de Khatam al-Anbiya se dit plutôt satisfait du résultat en termes d'interception, d'identification et de destruction des cibles. Reste à savoir si en cas d'une bêtise commise par l'axe US/Israel/OTAN contre l'Iran, qu'est ce qui pourrait faire la différence? Il y a d'abord l'aspect parfaitement « national » des armements iraniens, tous non codés et partant inconnu à l'adversaire. C'est un plus énorme quand vous sortez du cadre classique et que vous imposez à l'ennemi le principe de surprise. Sur cette base les F-35 Adir stationnés en Azerbaïdjan risque trop gros. Car outre que rien ne garantit leur furtivité aux yeux des radars iraniens, interconnectés suivant une logique synergique, il se pourrait aussi qu'une fois partis en aventure, ils se trouvent heurtés de plein fouet aux chasseurs iraniens. En effet, une DCA à base aérienne c'est à dire à base de combats de l'air a également fait ses preuves ce mardi dans le ciel iranien.
« Avec leurs F-4, F-5 et F-14 vieux de quatre décennies, la flotte iranienne pourraient sembler n'avoir une chance face aux F-35 américains ou israéliens. Mais l'histoire et les tests que mène régulièrement l'Iran montrent comment les pilotes iraniens en commande de leurs avions pourraient vaincre les Américains ou les israéliens qui pilotent eux des avions dernier cri », reconnait The National Interest, surtout que les F-5 ou les F-14 iraniens n'ont presque rien de leurs modèles originaux, les Iraniens ayant tout changé à bord, avionique, capacités radars, entre autres. Des sources militaires américaines proches du projet de test du F-35 ont publié un rapport officiel expliquant les limites de ce chasseur furtif de la 5e génération lors des manœuvres air-air en compagnie des F-16.
Le F-35 avait un désavantage énergétique distinct, son « taux de pitch est insuffisant » et son « déficit énergétique du bandit augmenterait avec le temps. Les qualités de vol dans la région combinée (20 à 26 degrés [angle d’attaque]) n’étaient ni intuitives ni favorables », bref, il n’est pas utile pour un pilote de F-35 de se lancer dans une bataille serrée et tournante avec un pilote ennemi. Or si ce pilote est iranien et qu'il pilote un Kowsar, le combat pourrait être plein de mauvaises surprises pour le F-35. Le F-5 iranien possède l’agilité nécessaire pour prendre l'avantage sur un F-35 A, B ou Adir, ce qui est grave quand on sait que les F-35 auraient été déjà interceptés par des radars passifs à 150 kms, et que ces radars ont été de fabrication iranienne ». Le F-35 perdra son marché quelque part entre l'Iran et l’Azerbaïdjan comme le Global Hawk US abattu en 2019 par Khordad-3?