Qu'Erbil, considéré pendant longtemps comme un havre de paix, l'axe US/Israël en vienne du stade de la ferme opposition au retrait d'Irak des troupes d'occupation US au stade d'exiger des garanties sécuritaires post retrait US à Bagdad , cela signifie que les Yankee se sentent désormais en pleine insécurité en Mésopotamie et que le départ avant que les "choses ne s’enveniment" relève désormais pour eux de l’imaginable voire du nécessaire. Ces dernières semaines, des informations sont récurrentes sur un possible repli au Koweït et d'ailleurs le contingent des forces spéciales US aurait quitté Harir à destination de la base koweïtienne des Yankee. C'est vrai que le Kurdistan irakien, pendant longtemps un havre de paix et une base de renseignement de choix CIA/Mossad dans la région puisque limitrophe à la fois à l'Iran mais aussi à la Syrie où la Russie continue à grignoter le poids moyen oriental US intelligemment et puissamment, n'est plus ce qu'il était dans le temps, les frappes aux roquettes et aux drones de la Résistance irakienne ayant fait de lui, le contre-concept " base US = Sécurité".
C'est à Harir avec son système de DCA multicouche composée de Patriot, de C-RAM et de Avenger que les Américains ont subi le plus gros discrédit de toute leur histoire, et comparé aux dépenses qu'ils y ont faits et à la vulnérabilité dont ils y ont fait preuve. Mais après un mois d'avril et de mai particulièrement éprouvant où les sièges les plus fortifiés US/Israël ont été visés à Erbil, le mois de juillet s'est montré autrement éprouvant pour l'axe américano-sioniste avec une série d'attaques aux roquettes et aux drones visant tour à tour al Omar et Connoco, soit ces sites pétro-gaziers que les Américains, architecte de loi César, occupent de la façon la plus éhontée qui soit et ce depuis 6 ans, en en détournant le pétrole, en l'envoyant à Erbil avant que la Turquie ne l'embarque à destination de Chypre ou de la Grèce pour les faire venir à Ashkelon. Aussi c'est le pétrole syrien refusé à la Syrie sanctionnée qui sert à fiancer les frappes israéliennes contre Homs, Alep, Damas, à armer les terroristes daechistes retranchés sous l’auspice US à al-Tanf , ou ces autres terroristes basés à Deraa pour qu'ils s'attaquent aux forces syriennes, sabotant toute tentative de retour à la normale y compris une reprise en bonne et due forme du commerce Syrie/Jordanie sur l'autoroute stratégie du M5. Or la Jordanie ne devrait guère se voir à l'abri des "pirouettes US/Israël".
Or Le retrait plus ou moins forcé des troupes US d'Irak, leur situation totalement précaire à Deir ez-Zor, tiraillées qu'elles sont, entre une force tribale parfaitement anti US et leur incapacité à procéder au déploiement d'effectifs massifs ont fini par les pousser à se tourner vers la Jordanie. Depuis le mois de février, des accords militaires depuis longtemps signés avec le royaume ont commencé à devenir opérationnels, après que le Parlement eut voté en faveur d'un contrat qui a loué la terre, le ciel et les eaux jordaniens au Pentagone pour une durée de 15 ans. Ces troupes en retrait en Irak opéreront désormais dans le nord jordanien moyennant 800 millions de dollars à payer cache chaque année à Abdellah II et auront la possibilité de tenter de contre-balancer non seulement la Résistance en Syrie et en Irak, de couper cette route stratégique Iran-Irak-Syrie-Liban, mais encore de contrer les méga bases russes que sont Hmeimim et Tartous. Car ce n'est pas uniquement des unités de drones, des unités blindées ou 30000 soldats US qui iront prendre position dans 14 bases aériennes plantées à travers la Jordanie. Le Pentagone envisage aussi de déployer ses bombardiers stratégiques sous le nez et la barde d'une Russie qui a fait de Hmeimim, une base à recevoir les Tu-22.
Mais ce front US/Résistance-Russie qui se forme, et qui s'embrasera tôt ou tard, la Jordanie d'Abdellah II s'en échappera réellement? Difficile de répondre par oui quand on sait que le royaume devra jouer le rôle de bouclier pro Israël dans cette histoire. C'est sans doute en prévision de ce méga clash à venir que l'OSDH, vitrions médiatique du MI6 rapporte depuis quelques temps et régulièrement l'arrivée de soi-disant cargaisons de missiles iraniens en Syrie-est. « Une nouvelle cargaison de missiles iraniens était arrivée dans la province de Deir ez-Zor en provenance d'Irak. Les camions ont déchargé leur cargaison sur le marché d'al-Hal à al-Mayadine dans le sud de Deir ez-Zor avant de se diriger vers al-Shibli qui se trouve dans la banlieue de la ville. Là, les missiles ont été déchargés et stockés dans des tunnels nouvellement creusés. l'Iran continue d'expédier des armes à la Syrie malgré les récentes frappes aériennes israélienne ».
Cette même source évoque aussi et de plus en plus des nouvelles concernant le déploiement des radars made in Iran en Syrie orientale, signe là aussi d'un renforcement des capacités de DCA syrienne. Avec tous les arts du monde toutefois, l'OSDH ne saurait donner à ce supposé transit l'allure d'un trafic puisque l'Iran et la Syrie ont signé des accords militaires de poids depuis plus d'un an. Mais l'OSDH s'inquiète aussi d'un autre phénomène, la création par l'axe de la Résistance de QG interconnecté à travers tout le territoire syrien, bien fortifiés voire même sous-terrains pour le jour où les USA embraseraient le front fraîchement ouvert de la Jordanie. Citant Al Monitor le site écrit :
"L'armée syrienne et ses alliés de la Résistance seraient sur le point de créer un vaste réseau sous terrain propre à relier les QG d'opérations en Syrie est au centre de la Syrie. Palmyre serait une place de choix. La brigade Fatemiyoun et le mouvement al-Nujaba d’Irak ont commencé à creuser des tunnels reliant leur siège et leurs postes dans la ville de Palmyre, au centre du désert syrien puisque c'est là que tout devrait commencer. Cette opération consiste également à renforcer la protection des quartiers généraux et des entrepôts évidemment puisque le jour J tout le territoire syrien se transformerait en lance roquette balistique. Une expérience préliminaire en ce sens a été menée en mai à Gaza quand les réseaux sous terrains se sont transformés en de véritables clips à missiles, privant Israël et son armée de l'air de toute initiative. Plus d'un expert se demande si oui ou non la Jordanie qui a si naïvement prêté son territoire aux troupes US saurait s'en sortir d'un telle bataille. Au fait les Etats Unis chercheraient à utiliser le royaume à titre d'airbag à défaut d'une DCA antimissile efficace qui n'existe ni en Israël ni dans les bases US dans la région. Mais si le "métro de Gaza" est parvenu en 11 jours à mettre au pas Israël, le "métro de la Syrie "parviendra non seulement à vaincre Israël mais aussi l'armée de l'air US. Sauf que la victime collatérale de cette histoire sera le royaume hachémite. Mais les Jordaniens accepteront-ils de devenir des chaires à canon pro US pro Israël? C'est ce qu'on verra dans les semaines à venir".