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Le royaume, "bunkérisé" pour servir de bouclier à Israël?

Nouvelles bases US en Jordanie pour faire du royaume un bouclier de protection pour Israël? ( illustration)

À défaut de pouvoir pratiquer sa politique de la terre brûlée dans un Irak où elle est totalement ligotée au sol tout comme dans le ciel, l'Amérique y mène la politique cynique de "l'Irakien brûlé vif". Après le terrifiant incendie dans l’hôpital "Imam Hossein" de Nasseriyah où les malades atteints de Covid-19 se faisaient soigner puis celui à bord d'un cargo irakien à Bassora là encore mortel, un nouvel incendie s'est déclaré ce dimanche dans un hôtel à Karbala, provoquant la mort d'un bébé. Entre temps plusieurs autres tentatives du genre ont été neutralisées, dont cet incendie dans un aéroport militaire du centre de Bagdad, qui aurait pu déboucher sur une réelle catastrophe puisque les flammes ont failli atteindre un conteneur de munitions et de missiles« Avec une action éclair et une intervention rapide, les équipes de la défense civile ont pu contrôler et éteindre un incendie qui s'est déclaré à l'intérieur d'un conteneur de consommables électriques, adjacent à un conteneur de missiles à moyenne portée à l'intérieur de l'aéroport al-Muthanna dans le centre de Bagdad », précise un communiqué de la Direction de la défense civile, signe que les forces irakiennes et la Résistance en tête s'est rapidement ressaisis et qu'elle est en phase d'anticipation et de travail de renseignement à présent, quitte à acculer encore ces agissements désespérés CIA/Mossad. 

Ces manifestations de l'impuissance d'une ex-puissance en fin de parcours et qui a du mal à se rendre à l'évidence, interviennent évidemment sur fond des attaques terroristes, visant le secteur stratégique élctro- hydraulique du pays et alors même que le PM Kazemi, visiblement secoué pour avoir été, si maltraité par une Amérique qui le qualifiant il n'y a pas si longtemps d"ami",  s'apprête à se rendre à Washington. La presse irakienne évoque des discussions qui devraient se dérouler autour "d'un retrait de troupes US d'Irak". Mais pas la presse atlantiste qui reflète évidemment une politique US qui consiste à n'en pas douter, à cumuler les fronts de frictions pour cacher sa faiblesse organique. Après une première semaine de juillet particulièrement éprouvante pour les forces US en Irak et en Syrie, marquée par des raids aux drones et aux missiles croisés entre Bagdad, al-Anbar, Erbil d'une part et Deir ez-Zor en Syrie de l'autre, une explosion a été entendue ce samedi près de la frontière syro-irakienne. 

Sabereen News, chaîne proche de la Résistance, a confirmée l'explosion sans en expliquer l’origine au contraire des chaînes israéliennes et saoudiennes qui elles, font état d'un "raid de drone US" ayant visé " une cargaison d'armes à destination des Hachd". Toute à l'heure les Hachd ont formellement démenti cette information affirmant qu'ils continuaient le plus tranquillement du monde à remplir leur missions à savoir "lutter contre Daech, sécuriser les frontières mais aussi les infrastructures électriques du pays".

Les USA sont-ils réellement à même désormais de refaire le coup du 25 juin quand leur escadron de F-16 et de F-15 ayant décollé des Émirats, de l'Arabie saoudite et du Qatar est venu lancer quatre frappes à GBU contre les positions de la Résistance, à Abou Kamal/Qaem, tuant quatre combattants? Possible mais sans s'offrir au préalable la possibilité de riposte car ils sont extrêmement lents mais ils semblent avoir fini par comprendre que la Résistance répond du tac au tac et que face au coup reçu, il ne lui laisse aucun répit.   

Ce samedi d'ailleurs, un drone a été abattu alors qu'il survolait l'espace aérien de la ville de Falloujah, située dans la province d’al-Anbar à l’ouest irakien où justement les Hachd ne laissent aucun répit à l'occupant. 

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Le commandant du 6e régiment d'urgence d'al-Anbar stationné dans la ville de Falloujah, le colonel Adel Abdoul Latif al-Tabban, y es revenu en expliquant que "les forces de sécurité avaient réussi à abattre un "drone non-identifié" alors qu'il survolait les unités militaires stationnées dans le centre de la ville de Falloujah. Après avoir détecté l’avion sans pilote dont l’identité ne lui a pas été éclaircie, l’effectif a ouvert le feu et renversé le drone en question qui est par ailleurs équipé d’une caméra pour capturer des images des bases de sécurités de la ville". Le commandant ne va pas plus loin et n'explique ni le comment de l'interception ni non plus la nature de l'engin, mais on l'aura compris, le ciel d'al-Anbar est sous contrôle de la Résistance.

Le constat est d'autant plus véridique que le processus de redéploiement des troupes US de Qatar vers la Jordanie, médiatisé depuis une dizaine de jours s'accélère. Selon Reuters, la Jordanie a déjà reçu  600 millions de dollars de subventions en espèces des États-Unis, en louant de la sorte, terre mer et sol jordaniens aux troupes US. Les stratèges du Pentagone ayant compris sans doute que leurs positions en Irak sont intenables et qu'en Syrie, l'US Army ne saurait tenir avec un contingent réduit. Le roi Abdallah II de Jordanie a rencontré le vendredi, 16 juillet à Washington, le commandant du Commandement central américain, le général Kenneth F. McKenzie et le commandant du Commandement des opérations spéciales des États-Unis, le général Richard D. Clarke Jr.

"La réunion a porté sur le renforcement de la coopération stratégique entre les deux pays dans les domaines militaire et sécuritaire et les évolutions de la région, ainsi que les efforts régionaux et internationaux de lutte contre le terrorisme. Samedi, la Jordanie a annoncé la signature d'un accord de transfert de 600 millions de dollars, représentant le premier lot de la "subvention de soutien direct" en espèces des États-Unis pour l'année 2021, laquelle subvention totalisera  845 millions de dollars. Le ministre jordanien se réjouit déjà à l'idée d'avoir un deuxième lot, qui s'élève à 245 millions de dollars et qui ne tardera pas. Puis pour un roi Abdallah II que Biden a failli éliminer en mars, c'est trop d'honneur qu’être accueilli à titre de premier dirigeant arabe à la Maison Blanche surtout qu'il est accompagné par son prince héritier qui recroit là une reconnaissance US. 

Mais ce front Jordanie/Résistance que les USA ouvrent avec hâte et précipitation suffira-t-il à sécuriser les troupes US? Évidemment que non...; les missiles et les drones de la Résistance qui se développent à la vitesse grand V n'en sont pas à quelques kilomètres de près pour aller viser les Yankee en Jordanie. Que cherche alors l'oncle Sam? Sanctuariser un Israël qui en mai a été doublement menacé depuis le territoire de l'allié jordanien : au ciel quand des drones irakiens ont pris d'assaut Beit Shéan et au sol, quand des centaines de jeunes jordaniens ont fait marche sur la frontière avec la Cisjordanie. Mais quelles sont les chances de succès d'un pari aussi fou? plus que rien. On parle déjà des cellules de la Résistance jordanienne qui s’apprête à mener la vie dure à l'axe US/Israël ...Ce coup de drone près de Qaem, il pourrait être après tout un début de l'exploitation israélienne anti-Résistance de la Jordanie.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV