Malgré les avertissements répétés des talibans selon lesquels toute présence étrangère en Afghanistan serait traitée comme une occupation, les services de renseignement turcs et les dirigeants de groupes affiliés à Ankara sont parvenus à un accord sur l'envoi de terroristes du nord de la Syrie vers Kaboul.
Selon la chaîne Al-Mayadeen, alors que les affrontements entre les talibans et l'armée afghane s'intensifient à travers le pays, la Turquie reçoit le feu vert des États-Unis pour reprendre l'aéroport de Kaboul après le retrait des troupes de l'OTAN et des États-Unis d'Afghanistan. Mais les talibans, qui contrôlent à leur tour, de vastes zones des frontières de l'Afghanistan, ont rejeté la décision d’Ankara.
Dans une interview avec Al-Mayadeen, Mohammad Naeem, le représentant des talibans au Qatar, a condamné le communiqué du gouvernement turc sur le maintien de ses forces militaires pour protéger l'aéroport de Kaboul.
De son côté, le président turc Recep Tayyib Erdogan a déclaré que le rétablissement de la sécurité en Afghanistan après le retrait des forces étrangères relevait de la responsabilité d’Ankara.
« La Turquie peut assumer plus de responsabilités après la décision américaine de se retirer d'Afghanistan », a-t-il précisé.
Dans ce droit fil, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) affilié à l'opposition pro-occidentale, les services de renseignement turcs et les chefs des milices armées affiliées à Ankara sont parvenus à un accord pour envoyer des mercenaires à Kaboul.
C'est la troisième fois en moins de deux ans que la Turquie prend des mesures pour envoyer des mercenaires en Afghanistan, d'autant plus que ses éléments sont stationnés dans le nord de la Syrie pour prendre part aux affrontements transfrontaliers.