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Afghanistan: la métastase US s'étend aux pays voisins

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les États-Unis redéploient leurs troupes dans les pays de l'Asie centrale. ©Avia.pro

Le retrait des troupes américaines d’Afghanistan ne doit pas conduire à un redéploiement des infrastructures militaires américaines et de l’OTAN en Asie centrale, a déclaré l’envoyé spécial du président russe pour l’Afghanistan, Zamir Kabulov.

« Ce processus ne peut et ne doit pas se transformer en un redéploiement des infrastructures militaires américaines et de l’OTAN dans les pays voisins de la République islamique d’Iran, en particulier en Asie centrale. Nous avons déjà envoyé de tels signaux à Washington à différents niveaux, j’espère qu’ils seront entendus », a déclaré Kabulov à Sputnik.

Les États-Unis et leurs alliés ont envahi l’Afghanistan depuis 2001 sous prétexte de lutter contre le terrorisme, imposant de lourds coûts financiers et humains au pays.

L’administration de Joe Biden avait initialement promis d’achever le retrait des troupes d’ici le 11 septembre. Fin juin, les médias ont rapporté que les États-Unis pourraient le terminer en quelques jours, mais que jusqu’à 1 000 soldats pourraient rester pour servir de forces de sécurité à l’ambassade américaine et aux aéroports. Les États-Unis avaient environ 2 500 soldats en Afghanistan lorsque le processus de retrait a commencé le 1er mai.

Plus tôt cette semaine, plusieurs pays membres de la coalition internationale, dont l’Allemagne, ont annoncé qu’ils avaient complètement retiré leurs soldats d’Afghanistan.

L’attachée de presse de la Maison-Blanche, Jen Psaki, a confirmé que le retrait des troupes américaines d’Afghanistan serait achevé d’ici la fin août, suite à des informations antérieures selon lesquelles un retrait complet était imminent.

Récemment, la base aérienne de Bagram, l’un des plus grands sites militaires d’Afghanistan, a été entièrement évacuée par les troupes américaines et étrangères. Situé à 40 km au nord de Kaboul, Bagram a été largement utilisé par les troupes de l’OTAN pendant les deux décennies de présence dans le pays.

Cela intervient alors que l’agence de presse russe Avia.pro a rapporté que 9 000 soldats sous contrôle des États-Unis pourraient être déployés au Kazakhstan, au Tadjikistan et en Ouzbékistan.

Le commandement militaire américain a entamé des négociations avec des représentants du Kazakhstan, de l’Ouzbékistan et du Tadjikistan sur le déploiement de 9 000 militaires afghans sous contrôle américain sur le territoire de ces républiques postsoviétiques.

À ce stade, nous parlons non seulement d’une demande, mais aussi du fait qu’aujourd’hui des négociations sont en cours, à propos desquelles les experts n’excluent pas que les forces contrôlées par les États-Unis puissent être directement déployées aux frontières russes, même s’il s’agit de militaires afghans qui ont porté assistance aux forces américaines.

Selon Bloomberg, citant des représentants du Pentagone, chacun des pays a exprimé son intérêt et des négociations ont donc été entamées, cependant, il n’y a pas d’autres détails sur cette question pour le moment.

On sait qu’auparavant, Washington avait prévu de transférer ses forces d’Afghanistan vers plusieurs pays de la CEI (Communauté des États indépendants), mais aucun des États à l’époque n’avait manifesté d’intérêt pour cela.

Les experts notent que l’apparition de personnel militaire contrôlé par les États-Unis dans ces pays pourrait sérieusement menacer les intérêts de la Russie.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV