TV
Infos   /   A La Une   /   Iran   /   Moyen-Orient   /   L’INFO EN CONTINU

Comment la Russie, la Chine et l'Iran façonneront l'avenir de l'Afghanistan? (The Atlantic Council)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La rencontre entre les ministres iranien et tadjik des Affaires étrangères, en marge du Forum d'Antalya sur la Diplomatie, le 19 juin 2021. ©Sputnik

Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a rencontré, ce samedi 19 juin, son homologue tadjik, Sirajuddin Mehraddin en marge du Forum d’Antalya sur la Diplomatie.

Au cours de la rencontre, Zarif a souligné la volonté de la République islamique d’Iran de donner de l’essor à ses relations avec le Tadjikistan.

Évoquant la situation en Afghanistan, le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré que « la coopération Téhéran-Douchanbé est essentielle dans la lutte contre la déstabilisation dans la région » et que « les deux pays doivent avoir une étroite coopération en vue de prévenir l’insécurité en Afghanistan ».

En allusion à la tenue réussie des élections présidentielles en Iran, M. Zarif s’est dit confiant que le processus de coopération entre l’Iran et le Tadjikistan se poursuivrait.

Dans une autre partie de ses propos, le diplomate en chef iranien a exprimé sa gratitude au président du Tadjikistan, Emomali Rahmon, pour son aide à la libération de deux prisonniers iraniens au Tadjikistan.

De son côté, le ministre tadjik des Affaires étrangères Sirajuddin Mehralddin a salué l’approche de la République islamique d’Iran envers les développements de la région, en particulier en Afghanistan, sans manquer de souligner la nécessité d’une interaction bilatérale et régionale entre les deux pays.

Selon l’agence de presse iranienne Fars, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif est arrivé jeudi en Turquie pour assister au Forum d’Antalya sur la Démocratie. Au cours des deux derniers jours, il a rencontré un certain nombre de responsables étrangers, dont les ministres des Affaires étrangères d’Irak, du Venezuela, d’Afghanistan, de Croatie, ainsi que le président du Haut conseil pour la réconciliation nationale en Afghanistan, Abdullah Abdullah, et le chef de la politique étrangère de l’UE, Joseph Borrell.

M. Zarif est attendu demain matin à la première réunion trilatérale des ministres des Affaires étrangères d’Iran, de Turquie et d’Afghanistan.

S’exprimant en marge de la réunion de ce samedi, Zarif a déclaré qu’un accord serait probablement conclu avant la fin du gouvernement de M. Rohani, faisant référence au processus actuel des pourparlers de Vienne destinés à relancer le PGAC.

Le Forum d’Antalya s’est ouvert vendredi 18 juin par un discours du président turc Recep Tayyip Erdogan.

De nouvelles opportunités de paix et de coopération dans le Caucase du Sud, le renforcement de la solidarité régionale, la coopération régionale en Asie, les relations avec l’Afrique, les questions du Moyen-Orient et du golfe Persique, les relations transatlantiques, la question des réfugiés et migrants, la diplomatie économique et le commerce, les communications et de fausses informations dans le monde virtuel sont parmi les plus importantes questions qui seront discutées lors du Forum d’Antalya.

Ce faisant, dans un article intitulé « Comment la Russie, la Chine et l’Iran façonneront l’avenir de l’Afghanistan ? », le Think tank américain The Atlantic Council dont le siège se trouve à Washington a écrit que « l’accord bilatéral Chine-Iran et le partenariat global Chine-Russie créent les conditions d’un partenariat triangulaire entre les trois pays, qui pourrait déterminer l’architecture de sécurité de la région ».

Selon The Atlantic Council, la Chine, la Russie et l’Iran vont probablement utiliser l’Afghanistan, comme champ de bataille pour leur compétition stratégique avec les États-Unis. De plus, sachant que l’Afghanistan sera confronté à une instabilité à long terme, ces pays craignent que cela ne présente pour eux des menaces transnationales.

« Dans un tel contexte, un partenariat américain continu avec l’Afghanistan à travers le développement et la diplomatie, le partage de renseignements et d’autres formes de coopération empêcherait l’Afghanistan de devenir un port pour les terroristes et permettrait à Washington de maintenir une base dans la région pour contrer ses rivaux régionaux. Pour maintenir l’ordre régional, la diplomatie multilatérale devrait procéder avec l’engagement des États-Unis - et non l’abandon - de la région », poursuit l’article.

En outre, ajoute l’article, le processus de paix devrait inclure l’Iran, la Russie et la Chine afin qu’ils puissent négocier leurs intérêts avec les factions politiques afghanes et offrir leurs ressources pour faire avancer la paix et la stabilité en Afghanistan. Cela servira en fin de compte les intérêts économiques et de sécurité de tous.

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV