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Frappe US contre Abou Kamal/Qaem : les avions de guerre US désormais traqués dans le ciel de tout le Moyen-Orient?

Un drone irakien de type Mohajer-6, exposé lors du défilé militaire des Hachd al-Chaabi le 26 juin à Diyala/Twitter

Au QG du CentCom , c’est la panique totale : Plus de 24 heures après qu’une grosse flotte de l’US Air Force composée d’une dizaine de F-15 Eagle et de F-16 Viper  ayant décollé de trois bases situées dans le golfe Persique,- en Jordanie, aux Emirats et en Arabie saoudite- eut frappé à coup de GBU pesant plus d’une tonne, les dortoirs de soldats de la 14e brigade des Hachd al-Chaabi, en en assassinant quatre effectifs, il est clair que Biden, ce vétéran de l’invasion de 2003 qui nage encore dans ses souvenirs, a commis un « fatal » faux pas aux conséquences totalement mal-calculées par ses stratèges et planificateurs. Pourquoi ?

Au lieu d’avoir à veiller à la sécurité de ses milliers de GI’s, de contractors, d’agents de la CIA, d’agents spéciaux, retranchés à Ain al-Asad, à Harir, à Balad, à Victory ou encore dans la zone verte que les nuées de drones Mohajer-6 ou Ababil-3 , exposés lors du méga défilé militaire de samedi des Hachd à Diayala, auront à chasser, munis qu’ils sont de bombes intelligente « Sadid » ou « Qaem », Biden devra avoir désormais et sans cesse les yeux tournés vers le ciel pour que les F-15 ou les F16 américains n’en tombent !  

The Drive, revue militaire US qui tente ce matin tant bien que mal de masquer la totale défaite de la deuxième campagne aérienne anti Résistance de Biden depuis son arrivée en janvier a la Maison Blanche confie cette crainte de voir les missiles sol-air « irakiens » pulvériser les avions de chasse US dans le ciel d’Irak :

« Le Comité de coordination de la Résistance irakienne, une organisation faîtière des milices musulmanes chiites du pays, dont beaucoup reçoivent un soutien direct de l'Iran, a déclaré dans un communiqué qu'il y avait eu des victimes à la suite des frappes... Le Pentagone a déclaré, lui  qu'il n'avait pas évalué qu'il y avait eu des victimes civiles, mais n'a fourni aucun détail sur les victimes ou les pertes matérielles infligées aux groupes ciblés….Saraya Awliya Al Dam, ou les Avengers of Blood Companies, un autre groupe militant soutenu par l'Iran dans la région, a menacé au moins d’essayer de commencer à abattre les avions militaires des États-Unis survolant l'Irak… Saraya Awliya Al Dam a déjà revendiqué la responsabilité de l'attaque à 24 roquettes du mois de février sur l'aéroport international d'Erbil, laquelle attaque a coûté la vie à un entrepreneur, ce qui, à son tour, avait déclenché des frappes aériennes américaines le long de la frontière irako-syrienne ».

Mais The Drive tout comme ces planificateurs et stratèges de pacotille du Pentagone qui n’auraient jamais cru voir le jour où l’armée patriote irakienne renaîtra de ses cendres pour défiler, sous le nez et la barde des Yankee, armés de chars et de blindés,  dans l’une des plus grandes ex-bases US, a tort d’être si sûr de ces informations et définir le ciel irakien, comme le lieu du tout prochain crash d’avions de guerre US, « abattu à coup de missiles sol-air de la Résistance ».

 Déjà que cette banque de renseignements ayant servi à localiser les cibles « syro-irakiennes » de l’US Air Force en cette nuit de 26 à 27 juin, est frappante par son inexactitude: Sur les trois vidéos publiées par le CentCom, toutes les trois sont étiquetées comme ayant eu lieu en Syrie, mais seuls deux des sites, l'un identifié comme étant Al Hury et l'autre comme As Sisak, sont syriens. Le troisième, que le CentCom appelle Qasabat,  se trouve en Irak, au sud du point de passage frontalier « Qaem ». Colossale erreur pour un département à la Défense, ayant à son actif, 16 ans de présence tentaculaire en Irak et prétendant disposer des réseaux imbattables d’espions  au sein du renseignement irakien !  

Mais cette erreur de GPS n’est pas la seule à avoir caractérisé l’opération du 27 juin :   Dans son communiqué le CENTCOM  dit avoir visé les trois localités d’Al Hury, d’As Sisak puis de Qasabat qui abriteraient tout à tour  « une installation utilisée pour le soutien logistique et le transfert d'armes conventionnelles avancées, y compris des véhicules aériens sans pilote », « un centre de coordination pour l'expédition et le transfert d'armes conventionnelles avancées » et enfin « un site utilisé pour les opérations, la planification et le stockage de véhicules aériens sans pilote ».

Décidément, le traumatisme « missilière » qui accompagne les troupes US depuis Janvier 2020 en Irak, date à laquelle Ain al-Asad a été ciblée par 13 missiles Qiam, n’est pas prêt à se dissiper,  ni non plus cette « dronite aiguë » qui depuis la première attaque au drone en essaim du mois d’avril, contre la base US de Harir à Erbil,  vient de se greffer sur d’autres phobies. Par  « armes conventionnelles avancées », le CentCom  semblant désigner, comme le souligne The Drive, des « missiles et de munitions à guidage de précision, de capteurs et de lasers avancés ». D’où cette question : cette nuit de 27 à 28 juin, les F-15 et F-16 US ont-ils réussi à détruire les stocks syriens de missiles tactiques de la Résistance? 

Ce mardi vers une heure locale, moins de 12 après la frappe américaine, une salve violente de huit « missiles balistiques tactiques » a visé la base de pillage du pétrole illégale US à al-Omar, dans la campagne Nord de Deir ez Zor, soit à quelques 20 kilomètres des positions de la Résistance à al Mayadin.

Les médias « mainstream » s’efforcent de faire croire à une simple salve de « roquettes » et le porte-parole de la coalition, le gourou Wayne envoie même un tweet en sens, comme quoi il n’y a pas eu de blessés et que les dégâts sont en phase d’évaluation, n’empêche que vu le nombre de vols d’hélicoptères partant toute la nuit de cette autre base US à Shaddadeh (Hassake) vers al Omar, ainsi que ces 60 véhicules militaires US expédiés en urgence depuis Ain al-Asad à al-Omar, il devrait y voir un tas de dégâts et un tas de morts.

Rai al Youm de ce matin s’étonne d’ailleurs de la totale déconnexion de l’administration US de la réalité du terrain et souligne : «  Comment l’armée US qui à l’instar d’Israël est totalement encerclée par les missiles et les drones de la Résistance, entre la Syrie et l’Irak, que ce soit à al Tanf, à al Omar ou à Hassaké ou encore à Ain al -Asad, à Bagdad ou dans la Zone verte de Bagdad se permet-elle une telle fantaisie ? On n’est point en 2019 où Américains et Israéliens assassinaient à coup de "Hellfire" les commandants des Hachd ! Les USA sont à même de faire face à une escalade dont l’étendu risque de couvrir tout le ciel du Moyen-Orient ! » 

Et Raï al-Youm n’a pas tort : Les avions de combat F-15E Strike Eagle avec quoi l'Air Force a mené les frappes sur les cibles en Syrie, ou ces chasseurs F-16CM Viper qui ont bombardé Qaëm en Irak ont décollé de leurs bases en Jordanie voisine, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite. Aussi les avions US que la Résistance a promis d’abattre,  pourront l’être non pas seulement dans le ciel d’Al Anbar ou d’ Erbil mais dans celui de la Jordanie ou du golfe Persique… Qui aurait cru en effet qu’un certain 21 avril 2021, un missile sol-air « syrien » perce le ciel de la Jordanie pour s’abattre à 30 kilomètres de Dimona ? S’attendait-on à ce qu’un 19 mai 2021, un drone « irakien » sillonne le ciel de cette même Jordanie à l’assaut du nord d’Israël ?

Quant au ciel saoudien ou émirati, Ansrarallah a été clair ce lundi soir quand il a promis que la frappe US du 26 juin sera « dûment » vengée. .. Et un petit détail, la salve de missiles balistiques tirés contre al Omar n’a provoqué que quelques tirs d’artilleries, les Yankee et leurs avions ayant visiblement du mal à distinguer d’où les missiles étaient partis…

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SOURCE: FRENCH PRESS TV