TV

Missiles sol-air d'Ansarallah braqués sur les vols israéliens dans le ciel saoudien!

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un F-15 israélien. (Archives)

Ce n'est pas uniquement le ciel du Golan occupé, ou celui du sud du Liban, visiblement placés sous la protection "intégrée" des batteries de missiles antimissiles de fabrication iranienne Sayyad qui devraient faire peur à l'armée de l'air sioniste, une armée qui depuis la fatidique frappe du 21 juillet n'ose plus envoyer ses F-16 s'aventurer près de l'espace aérien syrien, préférant même de les remplacer par des hélicoptères de combat, rien que pour éviter à avoir à répondre aux colons outre de ses déculottées terrestres et de ses déboires aériens. 

Qu'on se le rappelle, le 2 septembre dernier, une énième tentative de l'aviation sioniste visant à "détruire" les éléments de la DCA que l'Iran continue à envoyer sans interruption et à bord des vols militaires à Hmeimim, est tournée au vinaigre, les sources russes ayant relevé ce que la censure médiatique ambiante n'a pas osé l'avouer: un F-16 israélien aurait été touché par le Khordad-3. Cette bulle de feu, apparue en plein ciel du Golan occupé et qui ne ressemblait guère à un missile de croisière "Delilah" israélien intercepté, aurait d'ailleurs laissé des débris que les forces syriennes auraient localisés. Est-ce la dernière fois? Or au rythme où vont les événements, ce "genre de feu d'artifice" risque de se généraliser un peu partout dans le ciel du Moyen-Orient.

Pour la troisième nuit consécutive, l'aéroport militaire d'Abha, situé à Asir, dans le sud-ouest d'Arabie des Salmane, a été pris pour cible des drones d'Ansarallah ! Al-Masirah affirme qu'il s'agit de trois drones de type Samad-3, qui ces trois dernières nuits ont fait un tabac dans le ciel saoudien : une première nuée de huit drones à l'assaut du QG de la base militaire de "Khamis Mushait", mais encore de la tour du contrôle de l'aéroport d'Abha dans la nuit du lundi au dimanche : puis un nouvel assaut toujours au drone plus au missile contre ce même aéroport d'Abha la nuit suivante et enfin cette dernière frappe des Samaad-3 visant encore Abha, au soir du mardi 8 septembre.

Quel en est le message ?

Outre que la base aérienne d'Abha pilote les opérations de l'armée saoudienne contre Maarib où Ansarallah est sur le point de gagner l'une des batailles les plus complexes de l’ère nouvelle, Asir est aussi une province du Sud saoudien se trouvant sur le trajet de tout vol israélien militaire ou civil qui souhaiterait se rendre aux Émirats ! Israël se targue d'avoir fini par faire une "percée" dans le ciel du golfe Persique par accord Abraham interposé, mais c'est peut-être d'aller un peu trop vite en besogne. 

Depuis 2015, le ciel saoudien est sous le feu des missiles et des drones d'Ansarallah qui ont réussi à mettre au point l'une des formes de DCA les plus asymétriques de toute l'histoire, une DCA superbement performante qui a fait des missiles Patriot US une bouchée de pain. Sur l'origine de ces missiles, trop de récits ont été contés, et on parle de l'Iran, de la Russie voire de la Chine, mais ce qui compte, c'est le résultat : des engins de quelques milliers de dollars pulvérisent avec une précision inouïe des cibles saoudiennes, des avions otaniens poussant les batteries US à réagir en tirant des contre-missiles dont chacun coûte des millions de dollars. 

Alors quel genre de missile sol-air pour abattre le premier F-16 israélien dans le ciel saoudien?  Missile balistique Burkan, fruit d'une optimisation intelligente des SCUD et Hwasong 6, achetés respectivement à l’ex-URSS et à la Corée du Nord ; missile Qaher M2, une belle modification du missile sol-air russe S125, Ansarallah en a même fabriqué un prototype sol-sol d’une portée de 200 km ; missile balistique OTR21Tochka, qui a fait, en 2015, d'un défilé saoudo-hadiste dans la caserne d’al-Safar à Maarib, des funérailles inoubliables avec en toile de fond des centaines de militaires saoudiens et émiratis tués; et puis missile de croisière Qods1, convertible en drone qu'Ansarallah a utilisé pour frapper le 19 septembre 2019, les sites d’Aramco à Buqayq et à Khurais, réussissant là l'un des coups les spectaculaires de la Résistance contre l'Empire, 21 drones et missiles ayant frappé de façon chirurgical les réservoirs et les pipelines de déchargements.

Mais les avions israéliens auraient aussi à faire face aux missiles Badr et Zelzal, deux nouveaux-nés de l'arsenal balistique de la Résistance yéménite qui n'ont cessé ces deux dernières années de s'abattre sur des cibles militaires à Jizan et à Najran, deux provinces méridionales de moins en moins saoudiennes du sud yéménite. 

C'est donc loin d'être une promenade de santé pour les chasseurs sionistes ou tout autre avion israélien que de vouloir traverser le ciel saoudien à destination des Emirats voire cette île yéménite de Socotra qu'Abou Dhabi envisage d'aménager en base militaire.

En six ans de guerre, Riyad n'a jamais été à même de défendre ses sites vitaux ou encore son ciel et Turki al Maliki, porte-parole de la coalition pro Riyad l'a d'ailleurs amèrement reconnu il y a deux jours : « On arrive à intercepter plus ou moins mais on ne peut riposter! », a-t-il dit en substance en allusion aux frappes au drone et au missile simultanées yéménites. Cette DCA sera-t-elle à même de protéger les chasseurs sionistes? Difficile de répondre par affirmative surtout que le Patriot s'est avéré la plus grosse arnaque militaire de tout l'histoire: chaque missile intercepteur de Patriot coûte environ 3 à 4 millions de dollars et la DCA saoudienne en use et abuse même pour quelques roquettes de petite taille que tire Ansarallah, histoire de faire en épuiser le stock. Or le Patriot a ceci de si dérangeant que pour chaque interception, quelque soit la taille de l'engin, il lui faut deux contre-missiles à tirer, ce qui en rend le coût encore plus lourd. De cette malencontreuse histoire, les Israéliens savent quelque chose, eux qui traînent une passoire dite "Dôme de fer" à titre de dispositif de défense aérienne!  Et dire qu'en près de six ans de guerre, Riyad a épuisé presque un tiers de ses réserves en contre-missiles soit 700 à 800 missiles Patriot pour intercepter 400 à 500 projectiles (missiles balistiques, missiles de croisière ou roquettes). Le ciel saoudien souhaite la bienvenue à Israël...  

 

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV