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Abou Kamal/Qaem frappé pour la deuxième fois par Biden... la riposte ?

Les cibles des frappes US le 27 juin à Abou Kamal contre la Résistance irakienne (iswnezs)

Seconde tentative d’envergure destinée à inverser la « donne aérienne » au Moyen-Orient et c’est encore un méga ratage ! Moins de deux mois après la fin de la bataille historique du mois de mai où un millier de raids aériens israéliens, larguant des tonnes de GBU et de JDAM sur une «  petite enclave » de taille de Gaza, se sont avérés totalement incapables de réimposer la supériorité aérienne US/OTAN/Israël dans la région et à contrer ne serait-ce que pour un seul jour, les vagues colossales de missiles et de roquettes, de drones s’abattant sur un Israël entièrement « mis hors service », Joe Biden vient de refaire le coup, en visant cette fois la frontière syro-irakienne, soit ce passage frontalier qu’est Abou Kamal/Qaem, passage à un pied à Deir ez-Zor, un autre à al- Anbar et où la Résistance tient ses bases, ses stocks souterrains de missiles, ses « armes secrètes » que l’US Air Force ne soupçonne même pas et qui ont mission de contrer les efforts inlassables US/OTAN de « daechiser » l’Est syrien tout comme l’Ouest irakien.

«Sur ordre du président Biden, les forces militaires des États-Unis ont mené des frappes aériennes défensives de précision contre des installations utilisées par des milices soutenues par l'Iran dans la région de la frontière Irak-Syrie. … Ces frappes ont visé des centres opérationnels et des dépôts d'armes situés dans deux endroits en Syrie et dans un endroit en Irak. Les cibles ont été sélectionnées car ces installations sont utilisées par des milices soutenues par l'Iran qui sont impliquées dans des attaques à l'aide de véhicules aériens non-habités (UAV) contre des personnels et des installations américaines en Irak», a indiqué le porte-parole du Pentagone John Kirby qui ne se faisait plus trop entendre ces temps-ci depuis que son collègue et chef du CentCom avait avoué, en public et sous les yeux ahuris d‘Israël et de Saoudiens et d’autres acolytes la « fin de la suprématie aérienne de l’US Air Force au Moyen-Orient » avant d’annoncer, et là encore, à la stupéfaction des alliés le retrait de Patriot et de THAAD d’Arabie, d’Irak, de Jordanie et de Koweït pour la simple et bonne raison que « les drones de pacotille » de la Résistance « se trouvent partout » au Moyen-Orient et qu’ils sont « autant sinon plus furtifs et précis que le F-35 »  et qu’avec les moyens à bord à savoir « tout appareil radar-missile intercepteur occidental», il est impossible de les prendre au filet, encore plus impossible de les détruire.

Le lecteur averti aura remarqué ce complexe d’infériorité, ce sentiment d’impuissance US face à chaque manifestation réussie du duo furtivité/précision que réunissent si superbement les drones de la Résistance, rien qu’à voir ce terme « frappes aériennes de précision » que le président Biden a laissé inclure dans son communiqué comme pour se défaire d’un mauvais cauchemar.

Car les quatre frappes perpétrées dans la nuit de dimanche à lundi 28 juin contre la Résistance irakienne lesquelles frappes avaient mobilisé, selon Military Com, au moins deux bases aériennes US dans la région, dont l’une en Arabie saoudite, ainsi que deux avions ravitailleurs de type KC 135 et KC 10 au-dessus de Deir ez-Zor et ce, pour alimenter un F-15 et un F-16 US en phase de frappe, n’ont été ni précises ni efficaces, bien que le ton solennel du président Biden veuille faire croire le contraire. A preuve au lieu de bousiller la base de drones irakiens située à Abou Kamal, d’où serait parti le 19 mai un premier drone Ababil-3 en direction du Nord d’Israël, le quel drone a allègrement distrait les radars US en Jordanie, les « raids de précision du président Biden » ont tué quatre combattants des Hachd qui dormaient dans leurs dortoirs.

 

Quel en sera l’impact ?

Les quatre raids aveugles que le Pentagone dit être de « nature défensive » ne cherchant qu’à « éviter l’escalade » vient de provoquer une réaction immédiate de la Résistance : dans un communiqué émis il y a quelques minutes, les Kataëb Hezbollah affirment noir sur blanc que « leurs attaques anti-US ne connaîtront désormais plus aucune limite » et qu’elles viseront surtout «  tous les objets volants US dans le ciel de l’Irak ».

vidéo: le Pentagone publie et revendique la frappe contre Abou Kamal

Cela veut dire très clairement qu’après avoir fait une importante percée dans le ciel irakien en faveur de sa souveraineté, sa restitution à l’Etat-nation d’Irak,  et ce à l’aide des drones qui ciblent à travers les quatre bases ariennes d’importance US en Irak à savoir « Harir » à Erbil, « Aïn al Asad » à  al-Anbar, « Balad » à Bagdad et « Victory » à l’aéroport de Bagdad e la Résistance irakienne, non seulement les QG de la CIA et du Mossad mais encore des hangars des MQ-9 ou des avions, des chasseurs.

Et ce, de façon à ce que la flotte aérienne US en Irak saignent et perdent carrément de son aplombe, un peu à la manière d’Ansarallah au Yémen, la Résistance irakienne passerait au stade de missile sol-air, de radar intercepteur, bref à des choses beaucoup plus sérieuses.

Car depuis ce sont là des armes encore jamais utilisées en terre de Résistance contre l’axe US/Israël/OTAN … On se rappelle en effet cette batterie de missiles antimissiles Khordad-3 à l’aide de quoi l’Iran a chassé un drone RQ-4 dans le ciel du sud iranien, quitte à faire plonger à jamais « Global Hawk » sur les marchés mondiaux. On se souvient aussi des Max 120 ou même de Hermès 450 israéliens abattus en février, dans le ciel de Gaza et du sud du Liban, soit des interceptions « croisées Hezbollah-Gaza » qui ont poussé l’entité à y voir la main perfide d’une « Russie qui aurait fourni au Hezbollah des systèmes de DCA  « Buk ME2 », « seul capable d’abattre un drone tactique de taille et d’envergure de Hermes-450 ».

Mais à part ces « incidents » jamais réellement commentés, les USA ne savent plus rien de la technologie de DCA made Iran que maîtrise l’axe de la Résistance. Pour en avoir le cœur net, il est grand temps que l’Amérique tourne les yeux vers le Yémen où pas plus tard qu’il y a 5 jours, deux « Scan Eagle » US ont été interceptés et abattus en l’espace de quelques heures, et ce,  dans le ciel de Maarib que « protègent les F-15 saoudiens » à défaut des Patriot qui n’ont jamais réellement fonctionné. Le missile intercepteur inconnu qui a visé les deux « Scan Eagle », suivait,  comme le montrait la vidéo publiée par Harbi Press, non pas comme il est attendu, le drone d’en bas, mais bien d’en haut sachant pertinemment que le moteur de l’appareil, le concepteur US l’a placé en haut pour tromper n’importe quelle DCA. Ce curieux missile intercepteur yéménite avait aussi un autre don : il n’a pas percuté le drone mais l’a fait sauter en faisant exploser un censeur à quelques mètres de « Scan Eagle ».

C’est à tout ceci que Biden expose désormais ses gadgets aériens en Irak. Mais ce n’est pas tout : la première frappe de Biden contre Abou Kamal/Qaem en janvier 2021 a ouvert le bal des essaims de drones anti-US en Irak, le second, pourrait en ouvrir une tempête anti-chasseur-US dans le ciel irakien. Car cette méga parade militaire que les Hachd ont tenue, envers et contre les marrés, le samedi 27 et  à l’occasion de leur septième anniversaire sur l’une des ex-bases les mieux garnies des terroristes pro-US en Irak, a vu défiler les chars Karrar, les blindés Toofan, les drones Mohajer-6 certes, mais il se pourrait que ce ne soit que l’envers du décors.

Dans son arsenal que les F-15, F-16 d’hier soir, plus leurs avions ravitailleurs n’ont pas pu toucher, la Résistance irakienne pourrait bien avoir quelques pièces de DCA redoutablement efficaces, propres à créer « une zone d’exclusion aérienne anti-US » au- dessus de l’Irak. Les Russes en tiraient un infini plaisir en voyant un chasseur américain s’abîmer à Qandil, ou à al-Anbar ou encore à Salaheddin…

Et the last but not the least : le deuxième raid pro-Israël de Biden contre Abou Kamal a toutes les chances d’ « hyper activer », au contraire de ce qui dit John Kirby, ces bases secrètes de drones que la Résistance détient en Syrie-est, en attendant l’ordre de tir : car ce n’est pas sans raison si l’entrée en vigueur de la trêve le 22 mai de la trêve Israël/Gaza a coïncidé avec le dévoilement de « Gaza »,  drone stratégique iranien d’une portée de 7000 kilomètres, à fuselage large et équipé d'un turbopropulseur, drone qui selon les estimations a la portée opérationnelle la plus importante dans l’arsenal de la Résistance ; ce record appartenait jusqu’ici au  Shahed 171, avatar superbement iranisé de RQ-170 US dont la portée est de 4400 kms.

Le commandant en chef du CGRI, le général Salami y revenait à tout hasard hier soir quand il a évoqué non seulement sa portée mais cet autre détail que personne ne le savait encore : Gaza est un drone à atterrir n’importe où, ou ce qui revient en termes techniques à ceci, il s’agit d’appareil doté de système auto take-off-land. En termes clairs, Gaza peut ne plus revenir au bercail en doublant sa portée. Très bonne nouvelle pour une Résistance irakienne qui a désormais à reconquérir Aïn al-Asad, Harir, Balad, Victory avec tout ce qu’il y a à l’intérieur…. A propos le raid au triple drone du 26 juin contre le consulat US d’Erbil a démenti une autre partie du communiqué de Biden, les USA ne maîtrisent plus rien en termes de renseignement en Irak, les trois drones ayant découvert un siège secret de la CIA non loin du nouveau consulat.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV