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Hermès 450 d'Israël abattu par le Hezbollah: l'an I de la naissance de la DCA intégrée de la Résistance

Le missile sol-air du Hezbollah détruit un quatrième drone israélien, le 3 février 2021/Harbi press

Une triple interception et capture de drones sionistes au Liban et à Gaza, plus la destruction en plein ciel du sud Liban d'un Hermes 450 de l'armée de l'air israélienne, et tout ceci en quatre jours, avouons que la réaction paniquée d'Israël dans la nuit de mercredi à jeudi 3 février contre ce qui marque ni plus ni moins la mort de "l'Armée de l'air sioniste", peut se comprendre : des missiles sol-sol et sol-air tirés depuis le Golan occupé contre l'aéroport de Damas, Mezzah, Kiswah et la banlieue de Deraa et de Quneïtra que Ynet décrit comme étant les bases du Hezbollah et de l'armée de libration du Golan composée de "milliers de combattants syriens, palestiniens et irakiens" entre autres et qui par malheur ont été dans leur quasi totalité interceptés par le système de DCA syro-sud libanais ... Mais reprenons les choses par le début ...

Entre le samedi et mardi, le régime israélien a perdu trois drones, deux à Gaza et un dans le ciel du sud Liban. Le porte parole de son armée a tenté de minimiser cette "nouveauté" dans le ciel du Levant, soumis depuis la révolution du Cèdre de 2005 au Liban et le départ de l'armée syrienne du sud du Liban au bon vouloir d’Israël qui en use et abuse contre les Syriens et les Libanais. Les tweets à la limite du ridicule qu'a émis le porte-parole de l'armée sioniste, Avichay Adraee, en réaction à l'interception à peu d'intervalle de ces trois quadcopters de type Matrice 100 utilise la même littérature : Pas d'inquiétude, il n'y a eu rien de trop important dans le "mémoire" de ces appareils qui puissent d'une manière ou d'une autre nuire à Israël!  

Or c'est tout le contraire qui vient de se produire sous les yeux ahuris des colons à qui ces tweet sont adressés. Le mercredi, 3 février dans l'après midi, le Hezbollah a tiré pour la première fois depuis 25 août 2019, un missile air-sol qui a pulvérisé un Hermes 450 au-dessus d'al-Zahrani (Liban), et il l'a fait à partir de ces "mêmes données de peu d'importance", selon l'armée sioniste, donnés qui rappelons-le, ne cessent de collecter des dizaines de drones de reconnaissance israéliens, en mission permanente au-dessus du Liban, de Gaza et de la Syrie. Or ceci signifie beaucoup de choses dont : l’existence d'un QG de Défense anti aérienne intégrée, étendue désormais entre le Liban et Gaza et qui passerait sans nul doute par la Syrie, QG où se seraient échangées des données retirés des dispositifs de surveillance et d'imagerie avancées à bord des quadcopters israéliens. Visiblement, ce serait ces mêmes data qui auraient servi la DCA du Hezbollah et leurs radars "ultra puissants" à localiser et à identifier le coqueluche de IAI, "Israel Aerospace Industrie" qu'est Hermes 450.

Ce coqueluche, le constructeur israélien  Elbit en parle ainsi : Un UAS tactique haute performance multi-rôle et la plate-forme principale des IDF dans les opérations de lutte contre le terrorisme, Hermes 450 est un UAS expérimenté avec plus de 300 000 heures de vol opérationnelles et un record de sécurité et de fiabilité de classe ... Hermes 450 intègre des charges utiles de pointe avec des configurations sélectionnées de double charge... Le choix des charges utiles comprend les systèmes EO/IR/Laser, (les capteurs électro-optiques), SAR (Innovative Synthetic Aperture Radar/Ground Moving Target Indicator), GMTI (Indication de cibles terrestres mobiles (GMTI)... hyper-spectral, les systèmes de balayage grand public et d'autres charges utiles. Le fonctionnement hautement autonome et ergonomique d'Hermes 450 se traduit par une grande efficacité de mission sans aucune compétence de pilotage requise. Le système est facilement mobilisé et déployable rapidement. La gestion de la mission s'effectue via le Hermes GCS (Ground Control Stations ). Hermes 450 peut effectuer deux missions simultanées à partir du même GCS à l'aide de deux GDT ( Ground Data Terminal)

Et bien c'est tout ceci que le Hezbollah a fait pulvériser dans le ciel du sud Liban qu'Israël a réussi en 2005 et à la faveur d'une attaque aérienne anti Rafic Hariri déguisée en attentat puis d'une révolution de couleur dit du Cèdre avec en filigrane le départ de l'armée syrienne du sud du Liban, à annexer de facto et s'en servir à titre de bases-arrière de ses centaines de raids aériens depuis 2015 contre le territoire syrien.

Avia. pro, site proche du ministère de la Défense russe croit savoir que la DCA du Hezbollah qui vient de réaliser sa première opération intégrée impliquant à la fois sa filiale de Gaza est composé d'une batterie de Pantsir-S :

"Il y a quelques mois, les médias libanais, se référant à des sources proches de la direction du Hezbollah, ont rapporté que l'organisation disposait de systèmes de missiles de défense aérienne russes Pantsir-S, la première confirmation de cette information vient d’apparaître - il y a quelques heures, le complexe ayant été activé contre un drone de reconnaissance tactique et de frappe israélien et, à en juger par les images vidéo présentées, il l'a abattu avec succès. Les images mettent en scène les premières minutes après qu'un missile guidé antiaérien du Pantsir-S eut attaqué le drone de reconnaissance israélien lequel avait violé l'espace aérien du pays. Selon des membres de l'organisation libanaise Hezbollah, le drone israélien a été abattu avec succès, cependant, l'armée israélienne affirme que le missile a manqué sa cible. Difficile de croire le démenti puisque le drone lui-même n'est pas visible dans le ciel, preuve qu'il a été bien détruit.

Mais il y a bien plus : cette démonstration de force de la Résistance libanais dans le ciel d'un Liban qui tend peu à peu à retrouver sa souveraineté s'est combinée avec la royale déconfiture que l'armée de l'air israélienne allait subir quelques heures plus tard quand elle s'est livrée paniqué à l'une de ses frappes les plus improvisée contre la Syrie. Dans la nuit de mercredi à jeudi 4 février, des avions de combat israéliens retranchés dans le Golan occupé, ont visé quatre sites syrien et du Hezbollah croyant que c'était ceux qui abritant la DCA intégrée de la Résistance et cette fois ce n'est pas uniquement le communiqué" de SANA qui prouve leur échec total : cette fois les batteries de Khordad-3 positionnées sur les frontières syro-sud libanaise ont intercepté la quasi totalité des missiles sol-sol et air-sol qu’Israël a tirés avec précipitation contre Damas, Quneïtra, Mezzah et Kiswah. Les P8 et E1 US-OTAN ont d'ailleurs confirmé l'échec. Le jeudi tôt dans la matinée, le régime israélien ne savait réellement pas à quel saint se vouer.

Al-Arabiya a tenté de voler à son secours en rapportant que "les avions de combat israéliens avaient visé les positions du 165e régiment de la 1re division de l'armée syrienne à l'ouest de Damas, ainsi que la région de Sahnaya", une littérature désormais bien connue des analystes et observateurs et qui sera poursuivie dans les heures à venir avec un "des dizaines de miliciens du Hezbollah et de la Force Qods ont été tués". 

Mais la réalité est bien d'autres. Elle se reflète à travers cette totale débandade sur le front nord qui a poussé l'armée "vaillante" du général Kochavi qui "travaille en ce moment sur de multiples plans pour bombarder Natanz et Fordo au centre de l'Iran" à expédier des "convois militaires" sur les frontières du Liban avec le Golan occupé, ce qui en dit long sur l'échec total du raid aérien de 4 février lequel visait à anéantir "le centre de commandement de DCA intégrée de l'axe de la Résistance".

Sur les images, des camions militaires ne transportent que des blindés, pas de soldats, pas de chars, rien du tout. Cela fait longtemps que le Golan occupé a été évacué de soldats sionistes et que tout se réduit à quelques poches revanchés sur les hauteurs stratégiques. Le retrait date très exactement du 21 juillet 2020, quand Israël a tué Kamel Mohsen, plaçant ainsi tout le front Nord sur la toute puissance d'un Hezbollah revanchard.

Après avoir bien senti l'étau balistique se resserrer autour de lui, un étau composé comme le croit savoir le chroniquer israélien Amin Bohbot de 190 000 missiles, il est grand temps que l'Armée de l'air sioniste se dégage du ciel du Liban, à moins de vouloir pousser le Hezbollah à établir l'équation suivante : "violation du ciel libanais = F-16, F-15...israélien abattu".  

Lire plus : La DCA syro-sud-libanaise prend de court l'armée de l'air sioniste...

Car ce qu'on a vu le 3 février dans le ciel du sud Liban dépasse un peur simple coup à Pantsir-S. Certains observateurs disent même que la batterie de DCA du Hezbollah serait de type Oghab, une variante iranienne de Pantsir-S plus le système TOR. Le CGRI ne l'a pas encore dévoilé mais il se pourrait que ce dévoilement ait lieu ce 3 février au sud du Liban. En termes de défense aérienne les cibles situées à une distance proche et à basse altitude est l'un des plus grands défis à relever, et bien le fait que le nouveau dispositif iranien s'inspire du Tor-M1, un système de défense aérienne à courte portée, à basse altitude et entièrement mobile lui fournit la capacité de contrer efficacement les Hermes 450 israéliens. Mais il y a plus, Oghab, Aigle en persan est aussi capable de contrer les aéronefs à voilure fixe et les hélicoptères sans pilote, les hélicoptères, les missiles de croisière entre autres ... Adieu donc, missiles Delilah ...

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV