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Les États-Unis préparent un paquet d’aide militaire de plus de 2 milliards de dollars à Kiev

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Washington envoie des armes à plus longue portée à l’Ukraine. ©AP

Les États-Unis préparent un autre programme d'aide militaire au gouvernement de Kiev d'une valeur de 2,2 milliards de dollars, qui devrait inclure pour la première fois des roquettes à plus longue portée, a rapporté mercredi 1er février Reuters citant deux responsables américains anonymes.

Le programme d'aide devrait inclure des équipements de soutien pour les systèmes de défense aérienne Patriot, des munitions à guidage de précision et des armes antichar Javelin. Les responsables ont déclaré à Reuters que l'aide en armement devrait être annoncée dès cette semaine.

L'un des responsables a déclaré qu'une partie du paquet, qui devrait s'élever à 1,725 milliard de dollars, proviendrait d'un fonds connu sous le nom d'Ukraine Security Assistance Initiative (USAI), qui permet à l'administration du président Joe Biden d'obtenir des armes de l'industrie plutôt que des stocks d'armes américains existants.

Les fonds de l'USAI iraient à l'achat d'une nouvelle arme, la bombe de petit diamètre lancée au sol (GLSDB) fabriquée par Boeing Co, qui a une portée de 94 miles (150 km). Les États-Unis auraient refusé les demandes de l'Ukraine pour le missile ATACMS d'une portée de 185 milles (297 km). La portée plus longue de la bombe GLSDB pourrait permettre à l'Ukraine d'atteindre des cibles qui étaient hors de portée et l'aider à poursuivre ses contre-attaques en perturbant la Russie plus loin derrière ses lignes.

Les fonds de l'USAI seraient également utilisés pour payer davantage de composants des défenses aériennes HAWK, des systèmes de contre-drones, des radars de contre-artillerie et de surveillance aérienne, des équipements de communication, des drones PUMA et des pièces de rechange pour les principaux systèmes comme Patriot et Bradley.

En plus des fonds de l'USAI, plus de 400 millions de dollars d'aide devaient provenir des fonds de la Presidential Drawdown Authority, qui permettent au président de puiser dans les stocks américains actuels en cas d'urgence. Les États-Unis ont déjà envoyé environ 27,2 milliards de dollars d'aide à la sécurité à l'Ukraine depuis l’opération militaire spéciale russe de février 2022.

Cette évolution survient alors que certains responsables du Pentagone étaient sceptiques quant aux propos du président américain Joe Biden selon lesquels Washington ne fournirait pas d'avions de chasse F-16 à Kiev, selon des révélations du Washington Post.

Dans un premier temps, Kiev avait surtout demandé des avions de combat du même type que ceux utilisés par sa force aérienne, comme le MiG-29. La Pologne était alors disposée à lui donner les siens. Seulement, les États-Unis y ont mis leur veto.

Outre les appareils de conception soviétique, l’Ukraine s’intéressa également à l’avion d’attaque américain A-10 Warthog, surnommé le « tueur de chars ». Et son ministre de la Défense, Oleksii Reznikov, en demanda une centaine d’exemplaires. Ce qui lui fut refusé par le Pentagone. Puis la demande de Kiev se concentra sur le F-15, le F/A-18 et, surtout, le F-16.

« Deux escadrons de F-16 [soit 24 exemplaires, sans compter ceux mis en réserve] seraient suffisants pour inverser le cours de la guerre. […] Nous aurons besoin de ces avions pour libérer nos territoires » occupés par la Russie, fit valoir colonel Yuri Ignat, le porte-parole de la force aérienne ukrainienne, en juillet 2022.

Seulement si aux États-Unis, certains parlementaires seraient prêts à satisfaire la demande de Kiev, il en va autrement pour le président Joe Biden. Le 30 janvier, à la question de savoir s’il envisageait de donner des F-16 à l’Ukraine, celui-ci a simplement répondu : « Non ».

Cela étant, et alors que l’aide militaire fournie par les États-Unis à l’Ukraine avoisine les 30 milliards de dollars en moins d’un an, la position de la Maison Blanche a le temps de changer… Comme pour les chars Abrams, que le Pentagone estimait inadaptés aux besoins ukrainiens quelques jours encore avant l’annonce selon laquelle Washington en livrerait 31 exemplaires à Kiev.

Quoi qu’il en soit, les Pays-Bas ont déjà fait savoir qu’ils étudieraient avec « l’esprit ouvert » toute demande ukrainienne pour leurs anciens F-16 MLU… Mais, a priori, ce serait sur les F-16 Block 52+ polonais que lorgnerait Kiev… « Tout comme il y a quelques mois avec les MiG, tout transfert sera mis en œuvre en consultation avec les pays de l’Otan », a fait valoir Mateusz Morawiecki, le Premier ministre polonais.

Faute de F-16, l’Ukraine pourrait se tourner vers la France, qui a retiré du service ses Mirage 2000C en 2022. Le 30 janvier, soit quelques heures avant de recevoir le ministre ukrainien de la Défense, le président Macron a encore dit que « par définition, rien n’est exclu ».

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV