Moscou affirme que les nouveaux véhicules blindés occidentaux à destination de l'Ukraine ne feront qu'aggraver les souffrances des Ukrainiens, alors que Kiev continue de faire pression sur l'OTAN pour que des chars lourds repoussent les troupes russes.
La semaine dernière, le président français Emmanuel Macron a promis à son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, que Paris enverrait à Kiev des véhicules blindés de combat légers AMX-10 RC, décrits comme des chasseurs de chars à roues ou des chars légers.
Le président américain Joe Biden a également confirmé la semaine dernière que la fourniture de véhicules de combat Bradley produits aux États-Unis à l'Ukraine était également à l'étude, ajoutant que les Bradley pourraient être inclus dans un paquet d'armes à envoyer à l'Ukraine.
Le Royaume-Uni envisagerait également d'envoyer le char de combat principal Challenger 2 de l'armée britannique en Ukraine.
En réponse aux livraisons potentielles, le Kremlin a déclaré que les nouveaux véhicules blindés occidentaux ne changeraient rien sur le champ de bataille en faveur de Kiev.
« Cet approvisionnement ne pourra rien changer », a déclaré lundi à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
« Fondamentalement, ces approvisionnements ne peuvent qu'ajouter à la douleur du peuple ukrainien et prolonger ses souffrances. Ils ne sont pas capables de nous empêcher d'atteindre les objectifs de l'opération militaire spéciale », a-t-il ajouté.
Moscou critique Paris pour sa nouvelle décision d'envoyer des véhicules blindés de combat légers AMX-10 RC à Kiev, mais le Kremlin a apprécié la contribution de Macron au maintien du dialogue entre l'Occident et la Russie.
Le président russe Vladimir Poutine et Macron "maintiennent le contact, il y a des pauses dans le dialogue, mais lors des étapes précédentes, ce contact a été assez utile et constructif, malgré toutes les différences", a déclaré Peskov.
L'année dernière, Macron a envoyé plusieurs obusiers César en Ukraine.
Si Paris livre des véhicules blindés de combat AMX-10 RC à Kiev, la France deviendra le premier pays occidental à envoyer des chars en Ukraine.
Après que Macron s'est engagé mercredi à envoyer des chars en Ukraine, le chancelier allemand Olaf Scholz a également fait face à de nouveaux appels pour envoyer des chars Leopard 2, longtemps recherchés par Kiev.
Avant la décision de la France, Berlin a constamment refusé de fournir les chars à Kiev, arguant qu'aucun autre partenaire occidental n'avait jusqu'à présent fourni de tels armements. Après l'annonce de Macron, les critiques ont déclaré que Scholz ne pouvait plus se cacher derrière cet argument.
Vendredi, le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Hebestreit, a déclaré que Berlin enverrait 40 véhicules de combat d'infanterie Marder en quelques semaines dans le cadre d'une nouvelle phase de soutien coordonnée avec Washington, répondant aux appels à davantage d'armes lourdes pour repousser les forces russes.
"Ces 40 véhicules doivent être prêts au premier trimestre afin de pouvoir ensuite être remis à l'Ukraine", a-t-il déclaré, ajoutant que la formation des troupes ukrainiennes à l'utilisation des véhicules se déroulerait en Allemagne.
Cependant, un porte-parole du gouvernement allemand a déclaré lundi lors d'un briefing régulier que Berlin n'avait pas l'intention d'envoyer des chars Leopard 2 dans le pays touché par la guerre.
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