Neuf pays de l'OTAN, dont la Grande-Bretagne et la Pologne, ont promis une nouvelle aide militaire pour soutenir l'Ukraine dans sa guerre contre la Russie.
L'engagement a été pris lors d'un rassemblement dans une base militaire près de la capitale estonienne de Tallinn, les responsables des États membres de l'OTAN s'engageant à fournir à Kiev des missiles, des systèmes de défense aérienne Stinger, des canons antiaériens, des mitrailleuses et d'autres équipements et services militaires.
« L'Occident doit rester uni et continuer à soutenir l'Ukraine avec une aide militaire », a déclaré le ministre estonien de la Défense Hanno Pevkur lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue britannique et d'autres responsables occidentaux. « Ce dont l'Ukraine a le plus besoin, ce sont des armes lourdes... Les batailles les plus dures sont encore à venir », a-t-il poursuivi.
Le secrétaire britannique à la Défense, Ben Wallace, a également déclaré que la Grande-Bretagne, qui a déjà annoncé son intention d'envoyer des chars de combat lourds en Ukraine, enverrait 600 missiles Brimstone.
La Pologne est prête à faire don d'une compagnie de chars Leopard 2 de fabrication allemande, en attendant une coalition plus large de donateurs de chars Leopard.
L'Allemagne devrait également fournir à l'Ukraine des chars Leopard. Cependant, le pays européen s'est montré prudent quant à la fourniture d'armes lourdes à l'Ukraine, le chancelier Olaf Scholz faisant face à une pression croissante en Europe pour autoriser les exportations de chars Leopard de fabrication allemande.
En marge de cette réunion, le gouvernement danois a annoncé qu'il ferait don de 19 systèmes d'artillerie d'obusiers CAESAR de fabrication française à l'Ukraine.
La promesse des pays de l'OTAN intervient alors que les États-Unis ont annoncé jeudi une nouvelle livraison d'armes et de munitions à l'Ukraine d'une valeur de 2,5 milliards de dollars, défiant les avertissements répétés de Moscou contre la fourniture d'armes lourdes à Kiev près d'un an après le début de la guerre.
« Ce programme d'assistance fournira à l'Ukraine des centaines de véhicules blindés supplémentaires, notamment des véhicules blindés de transport de troupes Stryker, des véhicules de combat d'infanterie Bradley, des véhicules protégés contre les embuscades et des véhicules à roues polyvalents à haute mobilité », a annoncé jeudi le secrétaire d'État Antony Blinken.
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Le paquet comprend également un soutien supplémentaire essentiel pour la défense aérienne de l'Ukraine, notamment davantage de systèmes de défense aérienne Avenger et de missiles surface-air, ainsi que des munitions supplémentaires pour les NASAMS que les États-Unis ont déjà fournies, a-t-il précisé.
Il contient également des dispositifs de vision nocturne, des armes légères et des munitions, ainsi que d'autres articles destinés à soutenir l'Ukraine, a indiqué M. Blinken dans un communiqué.
« Ce paquet, qui s'élève à 2,5 milliards de dollars, portera le total de l'aide militaire américaine à l'Ukraine à un montant sans précédent d'environ 27,5 milliards de dollars depuis le début de l'administration », a-t-il ajouté.
Dans ce droit fil, le Royaume-Uni a annoncé le week-end dernier qu'il enverrait des chars Challenger 2 en Ukraine, le Danemark a promis 19 obusiers CAESAR de fabrication française, la Suède a fait part de la livraison de son système d'artillerie Archer et l'Allemagne a annoncé la semaine dernière qu'elle fournirait des véhicules blindés Marder.
Par ailleurs, la Finlande a également fait part d’un nouveau don de plus de 400 millions d'euros (434 millions de dollars) d'équipements militaires pour l'Ukraine, sans compter les chars lourds Leopard 2 qu'elle pourrait également envoyer s'il y avait un accord avec des alliés.
Le nouveau don triplerait la valeur totale de l'aide militaire finlandaise à l'Ukraine, portant le total à ce jour à 590 millions d'euros, a indiqué le ministère de la Défense de ce pays dans un communiqué.
Pour rappel, le 24 février 2022, Vladimir Poutine a lancé son « opération militaire spéciale » en Ukraine dans le but de « dénazifier » et « démilitariser » le pays, accusant Kiev de ne pas avoir mis en œuvre les termes d’un précédent accord de paix avec les régions séparatistes de Donetsk et Louhansk.
Depuis, les autres alliés des États-Unis et de l'Ukraine ont envoyé à Kiev des dizaines de milliards de dollars d'armes, notamment des systèmes de roquettes, des drones, des véhicules blindés, des chars et des systèmes de communication. Les pays occidentaux ont également imposé une série de sanctions économiques à Moscou.
La Russie a mis en garde à plusieurs reprises l’Occident contre la fourniture d’armes à l’Ukraine. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a réitéré que cette aide « prolongerait le conflit et le rendrait plus douloureux pour la partie ukrainienne », disant également qu’elle ne « changerait pas le résultat final ».
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