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La Russie ne tirera pas le premier

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La Russie a simulé des lancements de missiles balistiques mobiles Iskander à capacité nucléaire, le 19 février 2022. ©AFP

Tous les médias occidentaux ont joué un rôle au cours des derniers jours et des dernières semaines en poussant l’opinion publique vers la possibilité d’une attaque nucléaire russe pour reculer l’Ukraine dans la guerre. 

À cet égard, le site Web canadien CBS a affirmé dans un article, la semaine dernière, que Kiev avait commencé à distribuer des pilules d’iodure de potassium à ses citoyens pour faire face aux effets possibles des radiations nucléaires.

Le magazine d’actualité américain Newsweek a déclaré que l’endroit le plus sûr où aller en cas d’explosion d’une bombe nucléaire dépend de l’endroit où la bombe est ciblée, ainsi que de la taille des armes nucléaires, de la période de l’attaque, des conditions météorologiques et de divers autres facteurs.

Mais selon les responsables russes, la possibilité d’utiliser des armes nucléaires n’est pas aussi grave que les Occidentaux en font des rumeurs et la Russie a certains critères pour les utiliser qui ne sont jamais aussi négligents que les Occidentaux prétendent.

Dans ce droit fil, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov a indiqué, le 12 septembre, que les États-Unis et ses alliés ont répandu des rumeurs sur l’utilisation des armes nucléaires par la Russie.

Selon le vice-ministre russe des Affaires étrangères, les Occidentaux prétendent que la Russie se prépare à attaquer avec des armes de destruction massive.

Riabkov a déclaré il y a quelques semaines : « Nous ne menaçons personne avec des armes nucléaires. Les critères d’utilisation ces armes sont précisés dans la doctrine militaire russe, la Russie ne cherche pas une confrontation avec les États-Unis ou l’OTAN et ne veut pas que la situation s’aggrave.

Se référant au danger d’utilisation des armes nucléaires, l’ambassadeur russe aux États-Unis Anatoly Antonov a déclaré, le 7 octobre, que malgré toutes les difficultés, Moscou et Washington ne sont pas sur le point de tomber dans l’abîme d’une guerre nucléaire. »

Notons que le président russe Vladimir Poutine a promulgué le 2 juin le droit intitulé « les fondements de la politique de la Fédération de Russie en matière de dissuasion nucléaire ».

Selon la doctrine nucléaire russe, la Fédération de Russie ne considère les armes nucléaires que comme étant un moyen de dissuasion et ne les utilisera que dans des situations extrêmes. Elle fera également tous ses efforts nécessaires pour réduire les menaces nucléaires et empêcher l’aggravation des relations qui pourrait conduire à un conflit militaire, y compris un conflit nucléaire.

Le document décrit ensuite quatre scénarios dans lesquels Moscou ordonnerait l’utilisation d’armes nucléaires :

  1. l’obtention d’informations fiables sur le lancement de missiles balistiques ciblant le territoire de la Russie et/ou de ses alliés ;
  2. l’emploi par un adversaire d’armes nucléaires ou de destruction massive contre le territoire russe et/ou contre le territoire d’un allié ;
  3. une agression contre des infrastructures vitales, civiles ou militaires, dont les dommages pourraient entraîner l’incapacité de la force de seconde frappe russe ;
  4. une agression contre la Russie à l’aide d’armes conventionnelles de nature à remettre en question l’existence même de l’État.

En conséquence, de nombreux experts estiment qu’une attaque nucléaire russe contre l’Ukraine est presque impossible, car l’utilisation éventuelle de telles armes aurait des conséquences que la Russie ne recherche pas.

Quels sont les critères des pays occidentaux pour l’utilisation des armes nucléaires ? En règle générale et se référant aux positions et aux commentaires ces jours-ci des responsables et des think tanks américains, on s’attend à ce que nous devions faire face à des mesures complètement pacifiques, mais ce n’est pas comme ça !

« La nouvelle revue de posture nucléaire américaine » publiée en 2018 montre que la politique américaine précédente selon laquelle ce pays ne sera pas le premier parti à utiliser des armes nucléaires n’est pas justifiée maintenant.

Pour aider à maintenir la dissuasion et rassurer les alliés et partenaires, les États-Unis n’ont jamais adopté de cette politique.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV