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Ansarallah rompt la trêve ; avis de tempête sur les navires occidentaux

Les missiles exposés lors de la parade des forces armées yéménites, le 21 septembre 2022. ©Farsnews

Ansarallah est-il sur le point de déterminer son équation "au-delà de Bab el-Mandeb", tout comme le Hezbollah qui a établi la sienne "au-delà de Karish" ? Les avertissements contre les Occidentaux se multiplient.

Le ministre de la Défense du gouvernement de salut national du Yémen a mis en garde contre les actions de la coalition d’agression saoudienne et a déclaré que le pouvoir de dissuasion des forces yéménites dépassait les frontières des Émirats arabes unis et de l'Arabie saoudite.

« Nous n'hésiterons pas un instant à frapper des installations vitales qui figurent sur notre liste de cibles à frapper, non seulement dans les profondeurs saoudiennes et émiraties : le bras de la force de dissuasion stratégique yéménite peut aller bien plus loin que cela », a-t-il réitéré. Et de poursuivre : « Nous avons renforcé nos capacités pour riposter aux agresseurs, alors ne mettez pas à l’épreuve notre patience, et désormais le regret ne servira à rien. »

Vidéo: la parade des forces de la Résistance yéménites à Sanaa, le jeudi 15 septembre 2022.

« Aucune ligne rouge ni aucun obstacle ne pourront stopper nos missiles et drones que ce soit en mer, sur terre ou dans le ciel », a-t-il martelé.

Quant aux cibles opérationnelles des forces armées yéménites, il s’est exprimé en ces termes : « Les cibles que nous avons déterminées ne sont pas seulement dans les profondeurs saoudiennes et émiraties, mais nous sommes en mesure de tirer des missiles et de piloter des drones plus loin que ces frontières ».

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Le cessez-le-feu annoncé le 2 avril au Yémen, sous l'égide des Nations unies, ayant expiré le dimanche  2 octobre, Ansarallah a menacé de frapper les compagnies pétrolières opérant au Yémen et de cibler les pays agresseurs si l’accord ne cédait pas à ses exigences.

Il va sans dire que ces cibles situées plus loin que l'Arabie et les Émirats couvriraient à la fois l'entité sioniste et évidemment les parties impliquées dans le pillage du pétrole yéménite.

« Les menaces d'Ansarallah sont sérieuses »

Dans ce contexte, un expert des questions de la région indique que l'Arabie saoudite tente d’entraver le paiement des salaires mensuels des soldats yéménites afin de changer la donne en sa faveur. Lors d’une interview accordée jeudi 6 octobre à l’agence de presse iranienne ILNA, l’expert iranien des questions régionales, Mosadeq Mosadeqpour, a déclaré que le cas du Yémen était devenu plus compliqué que par le passé.

Vidéo: le missile Al-Mandeb-1 lors de la parade militaire des forces armées yéménites, septembre 2022. ©Harbi Press

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« Ces dernières années, le cessez-le-feu a été prolongé à deux reprises au Yémen, mais maintenant qu'il était censé se produire pour la troisième fois, Ansarallah a soudainement annoncé sa position claire et a même lancé des avertissements spécifiques sur l'ouverture de nouveaux fronts de conflit », a-t-il précisé.

Image: Falaq-1, missile balistique sol-mer à combustible solide appartenant à Ansarallah du Yémen. ©Fars News

« L’Arabie saoudite essaie de ne pas laisser payer les salaires mensuels des soldats, afin de nuire à leur productivité et de faire avancer la donne en sa faveur », a-t-il expliqué, ajoutant que cela a poussé Ansarallah à ne pas accepter le cessez-le-feu.

Et lui de rappeler que les autorités yéménites ont annoncé à maintes reprises que ceux qui pillent des ressources de leur pays seraient bientôt expulsés, mais que dans la conjoncture actuelle, les Yéménites cherchent à frapper les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite pour porter des coups durs à leurs économies et perturber les exportations de l'énergie par ces deux pays. Et d’ajouter : « Les menaces d'Ansarallah contre l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis sont sérieuses et les structures économiques de ces deux pays sont dans le collimateur de la Résistance.»

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Cet analyste des questions politiques a déclaré : « Ils [les autorités yéménites] savent très bien qu'après l'émergence de la crise ukrainienne et aussi la crise énergétique qui en découle, les pays arabes, sous la pression de l'Occident, commenceront à produire et à vendre du pétrole et du gaz en excès, et la perturbation de ce processus peut être un levier de pression contre Riyad et Abu Dhabi ».


Riyad : " le pire avec Ansarallah c'est qu'il est le seul facteur étatique au Yémen "

Évoquant la rencontre entre les responsables des services de renseignement émiratis et des responsables d’Ansarallah du Yémen dans la capitale omanaise, Mascate, il y a quelques jours, l’expert indique qu'Abu Dhabi craint par-dessus tout une réaction militaire de la part d’Ansarallah qui mettrait en péril son trafic du pétrole dans le sud du Yémen en complicité avec des entreprises européennes. D’autant plus qu’Ansarallah a refusé de renouveler le cessez-le-feu et a opté pour l'option militaire.

Les évolutions interviennent alors que les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite n'annoncent jamais la raison pour laquelle les ressources financières du Yémen ne sont pas libérées et enfoncent ce pays dans la crise économique, a dénoncé l’expert avant de conclure Ansarallah concrétisera indubitablement ses menaces adressées également à d’autres parties impliquées dans la guerre contre le Yémen, notamment en attaquant la structure économique de ces deux pays.

En images: les missiles et drones exposés lors de la parade des forces de la Résistance yéménites à Sanaa, le 21 septembre 2022.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV